
Assurance vie : La CLCV fustige un taux moyen sous l’inflation qui pénalise le pouvoir d’achat

La CLCV revient à la charge. Après avoir étudié les annonces de taux faites par les principaux acteurs de la place, notamment sur les plus gros contrats, affichant plus de 10 milliards d’euros d’encours, l’association de consommateurs estime que «le pouvoir d’achat des épargnants n’a pas été maintenu» l’an passé. Au vu des annonces effectuées par le marché depuis le début de l’année, elle juge en effet que «2018 devrait être marquée par une baisse des rendements de l’ordre de 10 centimes, avec un taux moyen aux alentours de 1,7 % alors que l’inflation moyenne est de 1,8 % en 2018».
Sur les contrats bien rémunérés jusqu’alors, l’association constate une baisse des rendements servis entre 10 et 20 centimes en moyenne. «En revanche, sur les gros contrats, souvent promus par les bancassureurs et offrant généralement des performances de piètre qualité, l’heure est plus à la stabilité ou à une légère hausse des taux». Une évolution positive, néanmoins tempérée par le fait que les établissements concernés n’aient «pas utilisé les réserves accumulées dans les années passées pour protéger le pouvoir d’achat de leurs clients». Une fois encore,les différentes pratiques en termes de communication - communiqué de presse ou non, contenu de l’information - passés au crible, amènent le groupement à «revendiquer l’adoption de mesures en faveur de la transparence (publication d’un communiqué annuel avec les taux de rendement de l’année n et n-1 pour les 10 contrats disposant de plus d’encours, harmonisation du contenu des communiqués, publication du taux de rendement des actifs...)».
La CLCVpointe également «le mauvais fonctionnement concurrentiel du marché de l’assurance vie », plaidant en faveur de la transférabilité des contrats après huit ans, comme le prévoit un amendement voté dans le cadre de la loi Pacte, «ce qui compléterait utilement les dispositifs sur la mobilité bancaire et apporterait une solution aux épargnants ‘maltraités’». Enfin, il s’agit d’améliorer les règles de gouvernance des associations d’épargnants doivent être améliorées. L’avancée de la loi Sapin 2 sur ce point doit désormais être complétée par la « la limitation du nombre de pouvoirs pouvant être détenus par une même personne et par l’amélioration de l’information donnée aux souscripteurs d’un contrat associatif», conclut l‘association de consommateurs.
Plus d'articles du même thème
-
Allianz porte un plaidoyer pour les engagements net-zero devant les Nations unies
Oliver Bäte lance un appel aux législateurs au nom de la Net Zero Asset Owner Alliance. -
Thomas Devedjian quitte Suez pour Diot-Siaci
Le directeur financier devient directeur général corporate stratégie et développement au sein du courtier en assurance. -
Trois mutuelles affinitaires s’allient pour remporter l’appel d’offres du ministère des Armées
AGPM, Klesia Mut’ et Harmonie Mutuelle s’associent pour décrocher le marché de la protection sociale complémentaire des personnels de la Défense nationale.
Sujets d'actualité
- Gestion privée : l’Europe va connaitre un de ses plus grands transferts de richesse
- Alexandre Claudet, président d’Aestiam : "Ce qui se passe sur le marché des SCPI n'est pas catastrophique"
- Les gérants de SCPI passent leurs difficultés au tamis
- Lorenzo Gazzoletti: « Richelieu Gestion est en quête d’acquisitions »
- Amundi ajoute un fonds event driven à sa plateforme de hedge funds Ucits
Contenu de nos partenaires
-
Exclusif
Séisme au Maroc: dans les coulisses du jour le plus long de Mohammed VI
L'Opinion a reconstitué les premières heures post sinistre du roi du Maroc pour répondre à la catastrophe naturelle la plus mortelle de son règne -
Spécial Pologne
« Les Russes veulent revenir » - la tribune d'Eryk Mistewicz
« Il y a 30 ans, le dernier soldat soviétique a quitté la Pologne. À en croire les idéologues de Poutine, les Russes aimeraient aujourd'hui retourner en Pologne et dans toute l'Europe centrale. Nous faisons tout, nous, Polonais et Ukrainiens, Français aussi, tous en Europe et aux États-Unis, pour les en empêcher », explique le président de l'Instytut Nowych Mediówryk. -
Editorial
Antonio Guterres, le prophète de malheur qui ne fait peur à personne
Le Secrétaire Général de l’Onu va crescendo dans les prévisions apocalyptiques