
Veolia publie des résultats trimestriels en hausse malgré des ventes en repli

Le groupe de services aux collectivités Veolia a confirmé mardi ses prévisions pour 2024, après avoir vu sa rentabilité s’améliorer au premier trimestre malgré la baisse des prix de l'énergie et un hiver plus doux qu’en 2023.
Pour 2024, Veolia anticipe toujours une progression organique de son excédent brut d’exploitation (Ebitda) de 5% à 6%, une croissance organique «solide» de son chiffre d’affaires ainsi qu’un résultat net courant en progression par rapport à 2023 et supérieur à 1,5 milliard d’euros.
«Tous les signaux sont au vert» pour la suite de l’exercice 2024 après un «très très bon début d’année», a souligné la directrice générale de Veolia, Estelle Brachlianoff, lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes.
Le groupe spécialisé dans le traitement de l’eau et des déchets a dégagé au premier trimestre un Ebitda de 1,62 milliard d’euros, contre 1,57 milliard d’euros au premier trimestre 2023, soit une progression à périmètre et changes constants de 5,7% sur un an.
Supérieur aux attentes
Le résultat opérationnel (Ebit) courant consolidé a atteint 843 millions d’euros au premier trimestre 2024, après 788 millions d’euros un an plus tôt. L’Ebit a progressé de 11,1% sur un an à périmètre et changes constants.
Veolia a réalisé un chiffre d’affaires trimestriel de 11,56 milliards d’euros, après 12,01 milliards d’euros au premier trimestre 2023. Le chiffre d’affaires a reculé sur un an de 1,7% à périmètre et change constants mais a progressé de 3,9% hors impact des prix de l'énergie.
Selon un consensus établi par FactSet, les analystes prévoyaient en moyenne un Ebitda de 1,60 milliard d’euros, un Ebit courant consolidé de 807 millions d’euros et un chiffre d’affaires de 11,74 milliards d’euros.
Contrat de 320 millions de dollars à Dubaï
Par ailleurs, Veolia a annoncé avoir remporté, via sa filiale Sidem, un contrat de 320 millions de dollars (297 millions d’euros) pour concevoir et fournir une technologie clé pour l’usine de dessalement d’eau de mer de Hassyan à Dubaï, aux Emirats arabes unis.
«L’usine de dessalement de Hassyan aura une capacité de 818.000 mètres cubes par jour, fournissant ainsi une source d’eau potable à 2 millions de personnes», a précisé Veolia dans un communiqué. «L’usine commencera à fonctionner en 2026, avec une montée en puissance progressive jusqu'à la pleine capacité en 2027", a ajouté le groupe.
Suite à ces annonces, l’action Veolia gagnait 2,4%, à 29,74 euros, mardi en début de matinée, elle a clôturé la séance en hausse de 2,13% à 29,66 euros.
A lire aussi: Veolia cède son activité de construction des réseaux d'eau
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Immigration clandestine : raid policier dans une usine Hyundai-LG aux Etats-Unis, près de 500 arrestations
Washington - Près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par la police de l’immigration dans une usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG dans l’Etat de Géorgie (sud-est), soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis. Le raid, mené jeudi, résulte d’une «enquête pénale liée à des accusations de pratiques d’embauche illégales et à de graves infractions fédérales», a expliqué vendredi Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse. Il s’agit de «la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des +Homeland Security Investigations+ (+Enquêtes sur la sécurité intérieure+)», a-t-il affirmé, s’exprimant d’Atlanta, dans l’Etat de Géorgie. Les 475 personnes arrêtées dans cette usine, située dans la ville d’Ellabell, se «trouvaient aux Etats-Unis de manière illégale» et «travaillaient illégalement», a affirmé M. Schrank, soulignant que la «majorité» d’entre elles étaient de nationalité sud-coréenne. Sollicité par l’AFP aux Etats-Unis, le constructeur automobile a répondu être «au courant du récent incident» dans cette usine, «surveiller étroitement la situation et s’employer à comprendre les circonstances spécifiques» de cette affaire. «A ce stade, nous comprenons qu’aucune des personnes détenues n'était directement employée par le groupe Hyundai», a-t-il poursuivi, assurant donner «priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations». De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre «de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes». «Notre priorité absolue est toujours d’assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes», a ajouté cette entreprise. La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis. Mission diplomatique Une source proche du dossier avait annoncé quelques heures plus tôt, de Séoul, qu’"environ 300 Sud-Coréens» avaient été arrêtés pendant une opération du Service de l’immigration et des douanes américain (ICE) sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie. De son côté, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l’ICE avait interpellé jusqu'à 450 personnes au total. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d'état d’une descente de police sur le «site d’une usine de batteries d’une entreprise (sud-coréenne) en Géorgie». «Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention», avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère. «Les activités économiques de nos investisseurs et les droits et intérêts légitimes de nos ressortissants ne doivent pas être injustement lésés dans le cadre de l’application de la loi américaine», avait-il poursuivi. Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation. Les autorités sud-coréennes ont également fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul «de (leur) inquiétude et de (leurs) regrets» concernant cette affaire. En juillet, la Corée du Sud s'était engagée à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump. Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays. Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains. D’Atlanta, le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) a expliqué sur X avoir participé à l’arrestation d’environ 450 «étrangers en situation irrégulière» au cours d’une opération dans une usine de batteries, une coentreprise entre Hyundai et LG. Selon son site internet, Hyundai a investi 20,5 milliards de dollars depuis son entrée sur le marché américain en 1986 et compte y investir 21 milliards supplémentaires entre 2025 et 2028. L’usine d’Ellabell a été officiellement inaugurée en mars, avec l’objectif de produire jusqu'à 500.000 véhicules électriques et hybrides par an des marques Hyundai, Kia et Genesis. Elle devrait employer 8.500 personnes d’ici à 2031. © Agence France-Presse