Pascal Quiry : «Les rachats d’actions sont une façon intelligente de réallouer les capitaux»

En rachetant ses propres titres une société retourne de l’argent à ses actionnaires sans passer par la case dividende. Nous avons interrogé Pascal Quiry, professeur à HEC et coauteur du Vernimmen, sur cette pratique qui fait débat.

En 2022, jamais les rachats d’actions n’ont été aussi nombreux en Europe. Selon BNP Paribas Exane, ils se sont élevés à 161 milliards d’euros.

Dans ce contexte, L’Agefi s’est entretenue avec Pascal Quiry, professeur à HEC et coauteur du Vernimmen.

Selon lui, deux éléments expliquent ce chiffre. Les résultats et les marges des entreprises naviguent à un niveau le plus élevé historiquement jamais atteint. De plus, la conjoncture relativement incertaine, dans laquelle les sociétés ne sont pas sûres de maintenir leurs résultats en 2023 et au-delà, incite à privilégier les rachats d’actions aux dividendes.

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De manière générale, les rachats d’actions permettent de contrer les effets dilutifs liés notamment à l’octroi de stock-options, explique Pascal Quiry. C’est aussi, selon lui, une manière intelligente de réallouer des capitaux propres aux actionnaires qui vont «dans l’immense majorité des cas les réinvestir dans d’autres entreprises».

Concernant l’imposition plus lourde de cette pratique, actuellement en débat aux Etats-Unis, le professeur de HEC estime qu’elle n’aura pas d’influence sur les programmes de rachat d’actions. En tout cas pas au niveau de 4% qui pourrait être mis en œuvre outre-Atlantique.

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