
Xavier Lavayssière : «Aujourd’hui, les stablecoins sont de mauvais moyens de paiement du quotidien»
A l’image de SG-Forge, la filiale du groupe Société Générale, qui vient de lancer son stablecoin euro, les institutionnels du monde financier classique s’intéressent de plus en plus à ces cryptoactifs dont la valeur est adossée au cours d’une monnaie fiat (dollar ou euro) ou d’un autre cryptoactif.
Entre juin 2020 et aujourd’hui, l’ensemble de leur capitalisation de marché est passée d’un peu plus de 10 milliards de dollars à plus de 130 milliards de dollars, selon les chiffres compilés par Glassnode. Sur la même période, leur volume de transactions a augmenté de plus de 600% pour s’établir à 7.400 milliards de dollars en 2022 selon CoinMetrics. Signes d’une utilisation grandissante.
Même s’ils portent l’espoir de paiements plus rapides et à moindres coûts, ils sont encore largement inadaptés pour les paiements du quotidien selon Xavier Lavayssière, chercheur indépendant en régulation des cryptoactifs. En revanche, ils s’avèrent déjà très adaptés pour les transferts entre institutionnels.
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L'UE sanctionne Google d'une amende de presque 3 milliards d'euros malgré les menaces de Donald Trump
Bruxelles - Après une semaine d’atermoiements et faisant fi des menaces de Donald Trump, la Commission européenne a annoncé vendredi infliger une amende de 2,95 milliards d’euros à Google. L’exécutif européen a estimé que le géant américain de la tech avait abusé de sa position dominante dans le secteur de la publicité en ligne. Cette sanction dite Adtech, que Google a aussitôt annoncé vouloir contester, était très attendue. La Commission avait menacé en 2023 d’exiger la scission d’une partie des activités du groupe dans ce domaine de la publicité en ligne, ce qu’elle n’a finalement pas décidé à ce stade. L’annonce de cette sanction contre le géant américain avait été retardée en début de semaine, sur fond de tensions entre l’UE et les Etats-Unis, comme l’avait confirmé mercredi à l’AFP une source au sein de la Commission. Le 26 août, Donald Trump avait vigoureusement attaqué les pays ou organisations régulant le secteur de la tech, les menaçant de droits de douane et de restrictions à l’exportation. S’il n’avait pas cité directement l’Union européenne, celle-ci dispose de fait de l’arsenal juridique le plus puissant au monde pour réguler le numérique, alimentant les débats en Europe sur le risque de représailles en cas de sanctions contre des sociétés américaines. L’UE avait rétorqué avoir «le droit souverain» de réglementer la tech. «Injustifiée» Dans une déclaration à l’AFP, Google a pourfendu la sanction de la Commission. «La décision de la Commission européenne à propos de nos services Adtech est mauvaise et nous en ferons appel. Elle nous impose une amende injustifiée et des changements qui affecteront des milliers d’entreprises européennes, puisqu’elles auront plus de mal à gagner de l’argent», a déclaré Lee-Anne Mulholland, vice présidente de Google chargée des affaires réglementaires. C’est la troisième amende prononcée cette semaine contre Google, filiale d’Alphabet. Le groupe a été condamné mercredi aux Etats-Unis à verser 425,7 millions de dollars de dommages à près de 100 millions d’utilisateurs pour atteinte à leur vie privée, selon la décision d’un jury d’une cour fédérale de San Francisco confirmée par le géant américain. Et jeudi, il a écopé d’une amende record de 325 millions d’euros infligée par l’autorité française de contrôle du respect de la vie privée (Cnil) pour des manquements en matière de publicités et de cookies. En revanche, le groupe a remporté une victoire judiciaire majeure mardi aux Etats-Unis: un juge de Washington lui a imposé des exigences strictes sur le partage des données afin de rétablir l'équité dans la concurrence sur la recherche en ligne, mais sans l’obliger à céder son navigateur phare Chrome, comme exigé par le gouvernement américain. Frédéric POUCHOT © Agence France-Presse