
Atos convoque actionnaires et créanciers pour voter son plan de sauvegarde accélérée

Le groupe de services numériques en difficulté Atos a annoncé vendredi soir convoquer ses actionnaires et créanciers réunis en classes de parties affectées pour voter son projet de plan de sauvegarde accélérée.
Selon les modalités spécifiques prévues par le règlement intérieur des classes de parties affectées et les avis de convocation, les créanciers concernés d’Atos peuvent se prononcer de manière électronique sur ce projet depuis le 6 septembre 2024, à 12h00, et jusqu’au 26 septembre 2024, à 12h00. Les actionnaires concernés pourront exprimer leur opinion en présentiel lors de la réunion de la classe des actionnaires qui se tiendra le vendredi 27 septembre 2024 à 14h00 ou par correspondance, par procuration ou par voie électronique.
«Les résultats des votes seront publiés sur le site internet d’Atos à l’issue du vote des classes de parties affectées», a indiqué le groupe dans un communiqué.
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Audience le 15 octobre
Miné par de multiples faux pas stratégiques et crises de gouvernance, Atos est engagé dans la restructuration de son bilan. L’ancien fleuron français de l’informatique a obtenu en juillet dernier auprès du tribunal de commerce de Nanterre l’ouverture d’une procédure de sauvegarde accélérée. Selon le groupe, l’audience pour l’approbation de ce plan pourrait se tenir le 15 octobre 2024.
Atos espère ensuite mettre en œuvre son plan de restructuration, par le biais de plusieurs augmentations de capital et émissions de nouveaux financements, entre novembre 2024 et janvier 2025. Le groupe a d’ores et déjà reçu les engagements nécessaires pour couvrir ses besoins de liquidités, chiffrés à 1,675 milliard d’euros, et conclu un accord dit de «lock-up» avec un groupe de banques et de porteurs d’obligations concernant son plan de restructuration financière.
La restructuration d’Atos s’effectuera sous la houlette de Jean-Pierre Mustier, promu en juillet dernier PDG du groupe dont il présidait déjà le conseil d’administration depuis octobre 2023. Sa mise en œuvre «entraînera une dilution massive des actionnaires actuels d’Atos», a plusieurs fois prévenu le groupe.
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Immigration clandestine : raid policier dans une usine Hyundai-LG aux Etats-Unis, près de 500 arrestations
Washington - Près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par la police de l’immigration dans une usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG dans l’Etat de Géorgie (sud-est), soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis. Le raid, mené jeudi, résulte d’une «enquête pénale liée à des accusations de pratiques d’embauche illégales et à de graves infractions fédérales», a expliqué vendredi Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse. Il s’agit de «la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des +Homeland Security Investigations+ (+Enquêtes sur la sécurité intérieure+)», a-t-il affirmé, s’exprimant d’Atlanta, dans l’Etat de Géorgie. Les 475 personnes arrêtées dans cette usine, située dans la ville d’Ellabell, se «trouvaient aux Etats-Unis de manière illégale» et «travaillaient illégalement», a affirmé M. Schrank, soulignant que la «majorité» d’entre elles étaient de nationalité sud-coréenne. Sollicité par l’AFP aux Etats-Unis, le constructeur automobile a répondu être «au courant du récent incident» dans cette usine, «surveiller étroitement la situation et s’employer à comprendre les circonstances spécifiques» de cette affaire. «A ce stade, nous comprenons qu’aucune des personnes détenues n'était directement employée par le groupe Hyundai», a-t-il poursuivi, assurant donner «priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations». De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre «de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes». «Notre priorité absolue est toujours d’assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes», a ajouté cette entreprise. La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis. Mission diplomatique Une source proche du dossier avait annoncé quelques heures plus tôt, de Séoul, qu’"environ 300 Sud-Coréens» avaient été arrêtés pendant une opération du Service de l’immigration et des douanes américain (ICE) sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie. De son côté, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l’ICE avait interpellé jusqu'à 450 personnes au total. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d'état d’une descente de police sur le «site d’une usine de batteries d’une entreprise (sud-coréenne) en Géorgie». «Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention», avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère. «Les activités économiques de nos investisseurs et les droits et intérêts légitimes de nos ressortissants ne doivent pas être injustement lésés dans le cadre de l’application de la loi américaine», avait-il poursuivi. Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation. Les autorités sud-coréennes ont également fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul «de (leur) inquiétude et de (leurs) regrets» concernant cette affaire. En juillet, la Corée du Sud s'était engagée à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump. Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays. Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains. D’Atlanta, le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) a expliqué sur X avoir participé à l’arrestation d’environ 450 «étrangers en situation irrégulière» au cours d’une opération dans une usine de batteries, une coentreprise entre Hyundai et LG. Selon son site internet, Hyundai a investi 20,5 milliards de dollars depuis son entrée sur le marché américain en 1986 et compte y investir 21 milliards supplémentaires entre 2025 et 2028. L’usine d’Ellabell a été officiellement inaugurée en mars, avec l’objectif de produire jusqu'à 500.000 véhicules électriques et hybrides par an des marques Hyundai, Kia et Genesis. Elle devrait employer 8.500 personnes d’ici à 2031. © Agence France-Presse