
Le recul des profits de BNP Paribas provoque des prises de bénéfices

La banque française BNP Paribas a publié jeudi des résultats en légère baisse et proches des attentes du marché au troisième trimestre, tout en affichant une croissance de ses principales activités.
Le résultat net de la banque a reculé de 4% au trimestre écoulé, à 2,66 milliards d’euros, après une augmentation de sa charge d’impôts et alors que son ancienne filiale Bank of the West, cédée en début d’année, ne contribue plus aux résultats. Par ailleurs, les banques françaises ne bénéficient pas de la remontée des taux d’intérêt sur les crédits accordés ces dernières années, mais font face à une augmentation de leurs coûts de financement du fait de la politique de la Banque centrale européenne (BCE).
Le résultat ajusté, utilisé pour calculer le dividende, a reculé de 2,5% sur la période de juillet à septembre. Sur les neuf premiers mois de l’année, cet indicateur ressort à 8,81 milliards d’euros, en hausse de 9,5% par rapport au résultat net publié au titre de la même période de 2022, a indiqué le groupe.
Le produit net bancaire (PNB), l'équivalent du chiffre d’affaires, a progressé de 4% au troisième trimestre, à 11,58 milliards d’euros.
Les analystes anticipaient en moyenne un résultat net de 2,68 milliards d’euros et des revenus de 11,55 milliards d’euros au troisième trimestre, selon le consensus établi par FactSet.
A l’ouverture à Paris, l’action BNP Paribas reculait de 5% à 53,3 euros.
Fort rebond de la banque d’investissement
Dans le détail, la banque de financement et d’investissement (CIB) a dégagé une croissance de 5,1% à changes et périmètre constants au troisième trimestre, grâce à un rebond de l’activité de conseil et de financement des entreprises (+25%). Les activités de marché ont en revanche subi une baisse de 8,4% de leurs revenus sous l’effet d’un ralentissement de l’activité sur les marchés de taux et de matières premières. Le pôle banque commerciale affiche une croissance de 6,7% en données comparables, grâce à la hausse des revenus d’intérêt et à la croissance des métiers spécialisés.
La solvabilité du groupe reste solide, avec un ratio de fonds propres CET1 de 13,4% fin septembre, en baisse de 20 points de base par rapport au 30 juin sous l’effet des rachats d’actions en cours. Le coût du risque s’est maintenu à un niveau faible, à 33 points de base des encours de crédit.
BNP Paribas a par ailleurs confirmé viser une croissance de plus de 9% de son résultat net distribuable cette année, conformément à son plan à moyen terme.
A lire aussi: BNP Paribas n’augmentera que faiblement les salaires en 2024
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La Havane - Le courant a été rétabli à Cuba, a annoncé jeudi le ministère de l’Energie et des mines, au lendemain d’une coupure générale, la cinquième en moins d’un an. «Le réseau électrique national est désormais rétabli», a fait savoir le ministère sur le réseau social X. En début de matinée, la compagnie nationale d'électricité avait annoncé que le courant était à nouveau disponible dans 11 provinces sur 15. Dans la capitale, la circulation et les activités ont repris quasiment normalement, a constaté l’AFP. «Le courant est revenu à 3h30 (7h30 GMT) du matin. Nous nous en sommes aperçus parce que nous avions laissé toutes les lumières allumées pour le savoir», a raconté à l’AFP Maria Beltran, 58 ans, qui vit dans un quartier populaire de l’ouest de La Havane. «Hier, ce n’a pas été facile. Nous sommes restés chez nous (...) assis dans un fauteuil toute la journée», a-t-elle ajouté, alors que ces coupures générales paralysent la vie économique de l'île et chamboulent la vie quotidienne des habitants. Mercredi matin, un arrêt de la centrale électrique Antonio Guiteras, la plus importante du pays, située au centre de l'île, a provoqué la déconnexion du système électrique sur l’ensemble du pays. Les autorités ont précisé par la suite que la coupure était due à un signal erroné de surchauffe dans la chaudière de la centrale. Depuis octobre 2024, l'île communiste a ainsi subi cinq pannes généralisées, dont certaines ont duré plusieurs jours. Cette dernière coupure a duré un peu plus de 24 heures. Cuba est en proie depuis cinq ans à une profonde crise économique, avec un manque cruel de devises, et le système électrique vétuste souffre d’avaries fréquentes et de pénuries de combustible. Les huit centrales électriques du pays ont presque toutes été inaugurées dans les années 1980 et 1990. Elles tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance. L’installation récente de trente parcs photovoltaïques, soutenue par la Chine, sur les 52 prévus pour cette année, n’a pas permis pour l’heure de faire diminuer les coupures. Pendant les fortes chaleurs l'été, lorsque la consommation atteint des pics à cause de l’utilisation de la climatisation, les délestages se sont multipliés. Selon les autorités, ces coupures programmées ont duré en moyenne près de quinze heures par jour en août et seize heures en juillet, dans tout le pays. Cuba traverse sa pire crise économique depuis trois décennies. Aux faiblesses structurelles de son économie planifiée et centralisée s’ajoutent l'échec d’une réforme monétaire récente et un renforcement de l’embargo américain, en vigueur depuis 1962. © Agence France-Presse