La Société Générale relève ses objectifs et va racheter pour un milliard d’euros d’actions

Le groupe de La Défense fait nettement progresser ses revenus, notamment dans la banque de détail en France, tout en maintenant un coût du risque faible et en réduisant ses frais de gestion. Il est en avance sur toutes ses cibles annuelles. Son action est au plus haut depuis 2008.
Agefi-Dow Jones
SG societe generale
En Bourse, la Société Générale s'envole de plus de 100% depuis le début de l'année  -  (RK)

La Société Générale a relevé ses prévisions annuelles jeudi et annoncé un nouveau programme de rachat d’actions, après avoir enregistré une nette progression de ses résultats au cours du premier semestre.

En réaction, son titre bondissait de 8% en début de séance à la Bourse de Paris, établissant un nouveau sommet depuis 2008 à plus de 56 euros. En clôture il ramenait sa hausse à +6,9%. Le cours a plus que doublé depuis le début de l’année.

La banque rouge et noire affiche ainsi un produit net bancaire (PNB), l’équivalent du chiffre d’affaires pour les banques, de 13,87 milliards d’euros au cours des six premiers mois de l’année, soit une augmentation de 4,1% sur un an en données publiées et de 8,8% à périmètre et taux de change constants.

Le résultat brut d’exploitation a décollé de son côté de 30,7% en données publiées pour atteindre 4,94 milliards d’euros. En organique, cette croissance s’élève même à 37,8% sur un an. Le résultat net part du groupe est quant à lui ressorti à 3,06 milliards d’euros, soit une envolée de 70,8% en données publiées et de 78,1% à taux de change et périmètre constants.

Des résultats supérieurs aux attentes

Sur le seul deuxième trimestre, la banque tricolore a enregistré un PNB de 6,79 milliards d’euros pour un résultat brut d’exploitation de 2,46 milliards d’euros et un résultat net part du groupe de 1,45 milliard d’euros. La Société Générale bat ainsi les attentes des analystes, qui misaient en moyenne sur un PNB de 6,72 milliards d’euros, un résultat brut d’exploitation de 2,16 milliards d’euros et un résultat net part du groupe de 1,19 milliard d’euros, selon un consensus compilé par FactSet.

A l’aune de ces bons résultats, la Société Générale a décidé de relever ses objectifs pour l’exercice en cours. «Croissance des revenus, réduction des coûts, amélioration du coefficient d’exploitation et de la rentabilité: nous sommes en avance sur toutes nos cibles annuelles au premier semestre et ainsi en mesure de les revoir à la hausse pour l’année 2025», souligne le directeur général du groupe Slawomir Krupa, cité dans un communiqué.

Le coefficient d’exploitation est désormais attendu inférieur à 65% en 2025, contre un niveau attendu sous 66% initialement. La banque vise également une rentabilité sur actifs nets tangibles (RoTE) en hausse pour atteindre environ 9% sur l’ensemble de 2025, contre une cible initiale annuelle de plus de 8%. Ces deux indicateurs s’établissent à respectivement 64,4% et 10,3% au premier semestre.

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Un milliard d’euros de rachat d’actions

Alors que sa rentabilité s’améliore, la Société Générale entend renforcer sa politique de retour à l’actionnaire. La banque de la Défense a annoncé le lancement d’un nouveau programme de rachat d’actions d’un milliard d’euros. A la clôture de mercredi, cela représente l’équivalent de 2,4% de la capitalisation boursière du groupe de 41,1 milliards d’euros, selon les calculs de l’agence Agefi-Dow Jones. «Les autorisations, dont celle de la BCE, ont été obtenues pour lancer ce programme, qui débutera le 4 août 2025», précise la Société Générale.

Comme pour le premier trimestre, la banque peut s’appuyer sur une baisse des frais de gestion (-2,6% sur un an au premier semestre, hors cessions d’actifs) et un coût du risque toujours faible. Cet indicateur des mauvaises créances, qui a très légèrement progressé au deuxième trimestre par rapport aux trois premiers mois de l’année, est de 24 points de base (0,24 point de pourcentage) des encours de crédit, inférieur à l’objectif annuel de 25-30 points de base communiqué par le groupe en début d’année.

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BoursoBank passe le cap des 8 millions de clients

Dans le détail par grande branche d’activité, la division réunissant la banque de détail en France, la banque privée et l’assurance affiche une progression des revenus de 6,5% sur un an à 2,3 milliards d’euros au deuxième trimestre. La marge nette d’intérêt en particulier a bondi de 14,8% sur un an. Mais cette progression s’élève à +2,4% en retraitant les cessions et l’impact des couvertures à court terme (environ -150 millions d’euros).

Toujours dans cette division, la banque en ligne BoursoBank a engrangé près de 424.000 nouveaux clients au dernier trimestre. Elle a franchi en juillet la barre symbolique des 8 millions de clients, en avance sur son objectif initial 2026.

La banque de grande clientèle et solutions investisseurs, autrement dit la banque de financement et d’investissement du groupe, a vu ses revenus progresser de 0,7% sur un an au deuxième trimestre pour s’élever à 2,6 milliards d’euros. Les activités de marché enregistrent des revenus en hausse de 0,8% sur un an et restent à des niveaux élevés.

Dans la troisième grande division du groupe, qui réunit ses activités bancaires internationales et les services de mobilité, les revenus sont en baisse de 5,6% sur un an au deuxième trimestre à 2,04 milliards d’euros, essentiellement en raison d’effets de périmètre. La banque rouge et noire a multiplié les cessions ces derniers mois, en particulier en Afrique.

Le ratio de solvabilité CET1 du groupe s’établit par ailleurs à 13,5% à fin juin, après déduction du rachat d’actions additionnel d’un milliard d’euros. Ce ratio était de 13,4% à fin mars.

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