BNP Paribas vise un profit net de 12,2 milliards d’euros en 2025

La banque a quantifié sa trajectoire de profit pour l’ensemble de l’exercice. Elle attend beaucoup de la croissance de ses revenus d’intérêts au second semestre.
BNP- bld des italiens Paris
BNP Paribas gagne plus de 30% en Bourse depuis le début de l'année  -  RK

La trajectoire est respectée. Lors de la présentation de ses résultats trimestriels, BNP Paribas a déclaré anticiper un résultat net de plus de 12,2 milliards d’euros pour la totalité de l’année 2025, en progression de plus de 4% par rapport aux 11,7 milliards de 2024. La banque a aussi annoncé qu’elle versera un acompte sur dividende de 2,59 euros au titre de l’exercice 2025 le 30 septembre prochain.

Pour le deuxième trimestre de cette année, le résultat avant impôt de la banque atteint 4,5 milliards d’euros, en hausse de 3,1%. Son résultat net est en baisse de 4%, à 3,26 milliards d’euros, à cause d’un effet de base lié à un taux moyen d’imposition inférieur sur ce même trimestre en 2024. Son ratio de fonds propres CET1 s’élève à 12,5% et son coût du risque augmente de 5 points de base par rapport à la même période l’année précédente, à 38 points de base. Ce coût reste cependant stable hors reprise de l’année passée et éléments exceptionnels. Ces chiffres sont en ligne, voire légèrement meilleurs à ce qu’attendait le consensus des analystes de Factset.

En réaction, le titre BNP Paribas grimpait de 2,9% jeudi matin à la Bourse de Paris et entraînait dans son sillage les actions Crédit Agricole et Société Générale, qui ont gagné respectivement 2,11% et 1,75%. En fin de séance, BNP Paribas ramenait sa hausse à seulement +0,40% pour clôturer à 78,79 euros.

La banque d’investissement résiste à la baisse du trading actions

Le produit net bancaire (PNB) trimestriel du groupe s’élève à 12,58 milliards d’euros, en hausse de 2,5%. Le PNB de la banque de financement et d’investissement (CIB) progresse de 4%, à 4,68 milliards d’euros, «malgré la dépréciation du dollar par rapport à l’euro», précise la banque. Les activités de trading profitent de la bonne performance des produits de taux, dont les revenus progressent de plus de 28%, alors que les revenus d’actions et de prime services reculent de 14%. Ils restent cependant à «un niveau très élevé compte tenu de l’effet de base», précise le groupe. Au deuxième trimestre 2024, le groupe avait bien précisé que toutes les étoiles étaient alignées pour le trading actions. Cela a été moins le cas cette année.

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Le pôle Commercial, personal banking et services, qui regroupe les réseaux et les métiers spécialisés du groupe, affiche un revenu stable, en progression de seulement 0,4%. La bonne performance des banques commerciales, qui ont vu leur revenu progresser de 5% à 4,28 milliards d’euros grâce à une hausse de 7,6% des revenus d’intérêts, a été compensée par la baisse du revenu sur les métiers spécialisés. Ceux-ci affichent un PNB en baisse de 7%, à 2,34 milliards d’euros, principalement à cause de la normalisation du prix des véhicules d’occasion chez Arval.

Enfin, le pôle d’Investment & Protection Services, regroupant l’assurance, la gestion privée et la gestion d’actifs, voit ses revenus progresser de 4,4%, à 1,5 milliard d’euros, portés par l’assurance, avec un PNB en hausse de 8,2% et la banque privée, en hausse de 6,1%, tandis que le PNB de la gestion d’actifs est en baisse de 1,8%.

Confiance

Pour les prochains mois, la banque s’attend à une «forte accélération» de ses revenus, avec une croissance anticipée de plus de 5% au second semestre. Le groupe compte notamment sur sa banque commerciale pour alimenter cette croissance. Cette activité devrait bénéficier d’un meilleur scénario de taux ainsi que de «mesures d’efficacité opérationnelle et de maîtrise des coûts», précise la banque dans un communiqué. Le groupe constate, au deuxième trimestre, une inflexion dans la constitution des revenus d’intérêt, qui devraient continuer à augmenter.

Cette trajectoire ne devrait pas être affectée par l’augmentation des tarifs douaniers, les prévisions ayant été bâties avec un scénario d’accord commercial entre l’Europe et les Etats-Unis prévoyant des droits de douane compris entre 10% et 15%.

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