
La Société Générale pourrait vendre son crédit à la consommation en Allemagne

La banque Société Générale étudie la possibilité de vendre son activité allemande de crédit à la consommation Hanseatic Bank, a rapporté vendredi soir l’agence Bloomberg.
L’opération pourrait rapporter «quelques centaines de millions d’euros» à la Société Générale, qui détient 75% d’Hanseatic Bank, a précisé l’agence de presse, qui cite des personnes proches du dossier.
Contacté par l’agence Agefi-Dow Jones, un porte-parole de la Société Générale n’a pas souhaité commenter ces informations.
Plusieurs ventes évoquées
Le nouveau directeur général de la banque au logo rouge et noir, nommé en mai dernier, a entrepris une revue stratégique des activités du groupe qui a débuté par la cession de quatre filiales en Afrique. A l’occasion de la journée investisseurs organisée mi-septembre, Slawomir Krupa n’a rien dévoilé des prochaines filiales qui pourraient être concernées, mais il s’est engagé à poursuivre ce recentrage «sans aucun tabou».
Quelques jours plus tôt, Reuters avait rapporté que la Société Générale pourrait se séparer de sa filiale spécialisée dans le financement des ventes et des biens d'équipement, la SGEF. Début août, des informations de presse avaient également évoqué une possible cession des métiers de titres, regroupés dans la division SGSS.
A la Bourse de Paris, l’action Société Générale était en tête du CAC 40 lundi en fin de matinée avec une hausse de plus de 2%. Elle perd encore 18% depuis le 15 septembre et 8% depuis le début de l’année.
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Hénin-Beaumont - A la veille de la probable chute du gouvernement Bayrou, la cheffe de file du Rassemblement national Marine Le Pen a réclamé dimanche avec insistance une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, se disant prête à «sacrifier tous les mandats de la Terre» pour obtenir «l’alternance» et porter son parti à Matignon. A l’offensive: pour sa traditionnelle rentrée politique à Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, la patronne du RN a décidé de mettre la pression haut, jusqu’au sommet de l’Etat. Exit François Bayrou, dont elle enjambe déjà la chute lundi: «Aucun d’entre nous n’acceptera de céder au chantage du vote de confiance initié par le Premier ministre», tranche la cheffe des 123 députés du parti à la flamme. Et s’il prend au président Emmanuel Macron l’envie «de gagner du temps et de nommer un nouveau Premier ministre», alors celui-ci devra tenir compte des «aspirations» de l’extrême droite, sinon «il sera lui aussi censuré», prévient-elle. Menace sans appel, pour le plus grand plaisir du gros millier de militants venus l'écouter dans une cour d'école, sous un franc soleil du Nord. Un public acquis d’avance à son discours sur les «quatre tabous» qu’elle entend «faire tomber» après le gouvernement: immigration, Europe, fraudes en tous genres et «train de vie» de l’Etat, «c’est cet argent qu’il faut aller chercher, pas celui des Français». Puisque l’exécutif en place s’y refuse, selon elle, «notre devoir est aujourd’hui de réclamer avec force une alternance aussi rapide que possible». Et tant pis si «je ne pourrai peut être pas me représenter», admet celle qui connaîtra lundi la date de son procès en appel dans l’affaire des assistants d’eurodéputés - qui lui vaut depuis fin mars une inéligibilité immédiate qu’elle conteste. «Je suis prête à sacrifier tous les mandats de la Terre pour vous empêcher de massacrer les Français avec vos politiques absurdes et vos pseudo-économies injustes et toxiques», assène Mme Le Pen. L’occasion est trop belle d’accéder enfin au pouvoir, sans attendre 2027: «Un an d’avance pour l’alternance, voilà une immense chance pour la France». Et cette fois-ci, le RN «plus que jamais est prêt», assure-t-elle. Avec notamment son dauphin Jordan Bardella, «un futur Premier ministre pugnace et talentueux», dont la seule évocation suffit à mesurer la popularité dans l’assistance. «C’est à vous qu’il appartiendra de donner à notre pays, la majorité patriote qu’il attend (...) Haut les coeurs!», lance-t-elle à ses électeurs en guise de conclusion. Avant de s'éclipser, sans bain de foule mais déterminée à retourner dans la mêlée. © Agence France-Presse -
Nusantara, la nouvelle capitale de l’Indonésie, freinée par le désintérêt politique et les coupes budgétaires
Nusantara - Un an après son inauguration, Nusantara, censée devenir la nouvelle capitale de l’Indonésie, sortie de terre sur l'île de Bornéo, attire touristes et ouvriers du bâtiment, mais son palais présidentiel à l’architecture saisissante et ses avenues fraîchement construites restent silencieux. Hérité du précédent président Joko Widodo, le projet pâtit de réductions budgétaires, d’un ralentissement de la construction et d’un manque d’intérêt manifeste de la part de son successeur, Prabowo Subianto, qui donne la priorité à des mégaprojets sociaux. Si bien que se pose désormais la question de savoir si la ville, imaginée pour remplacer Jakarta, surpeuplée et menacée par la montée des eaux, atteindra un jour le potentiel promis. «La volonté politique à l'égard d’IKN semble actuellement faible», analyse Dedi Dinarto, associé au sein du cabinet de conseil en politiques publiques Global Counsel, faisant référence au nom officiel de la nouvelle capitale : Ibu Kota Nusantara («Nusantara ville capitale»). Le président Prabowo «mise clairement sur l’aide sociale à la place», ajoute-t-il. Pour le moment, un peu plus de 1.000 employés de la municipalité seulement vivent à Nusantara, ainsi que quelques centaines d’autres employés du ministère et des services médicaux. Des chiffres encore bien éloignés des 12 millions d’habitants de Jakarta et de l’objectif de 2 millions d’habitants à Nusantara d’ici 2045. Prabowo n’a évoqué IKN qu’une seule fois dans son premier discours sur l'état de la nation et a réduit le financement du projet. Alors que les responsables du projet avaient réclamé un budget de plus de 21 milliards de roupies pour 2026 (1,1 million d’euros), ils vont devoir se contenter de 6,3 milliards de roupies (327.000 euros). Le budget était encore de 2,2 milliards d’euros en 2024. Obtenir des financements étrangers s’avère également difficile. «Prabowo estime que ce n’est pas son héritage. Ce n’est pas son principal objectif», souligne à l’AFP un responsable impliqué dans la construction de la ville sous couvert d’anonymat. «Je suis toujours partagé à 50-50 sur la possibilité que le projet aille à son terme», ajoute ce responsable, qui craint que «beaucoup de choses restent inachevées». - Déménagement avant 2029 - Joko Widodo avait relancé le projet de déplacement de la capitale lors de son deuxième mandat. Mais malgré des efforts pour accélérer les travaux, la ville n’a pas été inaugurée comme nouvelle capitale en 2024 comme prévu. «Sous Joko Widodo, ça allait très vite ; maintenant avec Prabowo (...) ce n’est pas aussi rapide,» constate Sofian Sibarani, le designer de la ville. Seuls 800 des 6.600 hectares dédiés aux bâtiments gouvernementaux ont été développés ou préparés pour la construction, précise-t-il. Pour autant, les responsables de Nusantara se veulent optimistes. Ainsi, assure Basuki Hadimuljono, à la tête de l’administration locale, les projets dans une zone abritant le palais et les ministères sont «déjà achevés à 97-98 %». Selon lui, Prabowo veut y déménager en 2028, avant la prochaine élection présidentielle prévue en 2029. Une fois élu, Prabowo avait déclaré qu’il souhaitait «continuer, si possible finir» le déménagement de la capitale. Mais depuis sa prise de fonction en octobre dernier, il n’a pas montré de volonté de signer le décret présidentiel nécessaire au transfert officiel de la capitale. Certains employés gouvernementaux sont peu enthousiastes à l’idée de déménager dans une ville inachevée et située à plus de 1.000 kilomètres de Jakarta. Quant aux équipements collectifs, ils ne sont pas tous prêts: certes trois hôpitaux fonctionnent, ainsi que des cafés, mais l’aéroport attend le feu vert pour accueillir des vols commerciaux. Un centre commercial et un cinéma doivent également sortir de terre Pourtant, Helena, employée de la nouvelle ville et qui comme de nombreux Indonésiens porte un seul nom, l’assure: son immeuble en construction offre «un niveau de confort incroyable». «Heureux et fier» «Je suis heureux et fier, IKN est vraiment super,», confie Ronald Telaumbanua, 38 ans, arrivé des Célèbes et qui fait partie des dizaines des touristes venus découvrir le nouveau site. Cible prioritaire des photographes, le palais présidentiel, à l’architecture inspirée du mythique oiseau Garuda. Le centre verdoyant de la ville offre en revanche peu d’autres attractions. Les entreprises qui comptaient sur un boom d’arrivées confient rencontrer des difficultés. «Sous Jokowi, il y avait de nombreux travailleurs et beaucoup de visites», témoigne Abduh Rajab, 57 ans, vendeur de snacks. «Mes revenus ont ensuite considérablement chuté, de presque 60%. Mais je dois rester optimiste. J’espère que la construction continuera». Pour M. Dedi, Prabowo risque de rester concontré sur ses grands programmes, comme celui des repas gratuits pour les scolaires. «Cela signifie qu’IKN ne connaîtra pas de développement fulgurant de sitôt. «Sans un fort élan, s’inquiète-t-il, cela risque de se transformer en un éléphant blanc». Satya Adhi avec Jack Moore à Jakarta © Agence France-Presse -
États-Unis : plus de 300 Sud-Coréens arrêtés dans une usine Hyundai-LG sur le point d’être rapatriés
Séoul - Les plus de 300 Sud-Coréens arrêtés jeudi dans une usine aux Etats-Unis par la police de l’immigration vont bientôt être libérés et rapatriés dans leur pays, a annoncé dimanche Séoul. «Grâce à la réponse rapide et unie… les négociations pour la libération des travailleurs arrêtés ont été conclues», a déclaré dimanche Kang Hoon-sik, chef de cabinet du président Lee Jae Myung. «Il ne reste plus que les procédures administratives. Une fois celles-ci terminées, un vol charter décollera pour rapatrier nos ressortissants», a-t-il ajouté. Samedi, Séoul avait estimé leur nombre à «plus de 300". La police de l’immigration américaine a annoncé vendredi avoir mené jeudi un raid dans une usine de fabrication de batteries pour automobiles des groupes sud-coréens Hyundai et LG Energy Solution à Ellabell, dans l’Etat de Géorgie (sud-est). Les personnes interpellées sont soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis. Il s’agit de l’opération la plus importante jamais menée sur un seul site dans le cadre de la campagne d’expulsion d’immigrés initiée par le président américain Donald Trump. 475 personnes au total ont été arrêtées dans l’usine. «On leur donne à manger et on leur permet de prendre une douche, mais les conditions (de rétention NDLR) sont mauvaises», a depuis affirmé à l’agence de presse sud-coréenne Yonhap un responsable d’un sous-traitant de LG Energy Solution, qui s’est entretenu avec l’un des travailleurs arrêtés. Selon lui, ils ne sont pas menottés. Des images du raid, diffusées par les autorités américaines, ont montré des employés arrêtés, menottés et avec des chaînes aux chevilles, en train d’embarquer dans un bus de transport privé. Un cadre supérieur de LG Energy Solution s’est envolé dimanche pour la Géorgie. «La priorité immédiate est la libération rapide de nos employés LG Energy Solution et de ceux de nos entreprises partenaires», a déclaré Kim Ki-soo aux journalistes avant de monter à bord de l’avion. Environ 250 des personnes arrêtées seraient des employés de sous-traitants de LG Energy Solution, et Sud-Coréens pour la plupart, avait indiqué samedi l’entreprise. Et 47 (46 Sud-Coréens et un Indonésien), sont des salariés directs de LG, selon l’entreprise. Vendredi, Hyundai avait dit penser qu’aucune des personnes arrêtées n'était «directement employée» par le groupe. Quatrième économie d’Asie, la Corée du Sud est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis. En juillet, Séoul avait promis d’investir 350 milliards de dollars aux Etats-Unis, à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump. © Agence France-Presse