Nicolas Flouriou (AFDCC) : «Avec l’IA, le métier de credit manager doit se réinventer»

Dans le cadre de Talent for Finance, le Salon des carrières dans la finance organisé par L’Agefi et Dogfinance, Nicolas Flouriou, président de l’AFDCC, l’association fédérant les credit managers et conseils, a mis en lumière pour les jeunes diplômés présents, l’évolution du métier de credit manager mais aussi la formation nécessaire et la rémunération que l’on peut espérer.

«Notre métier est à la croisée des mondes», affirme Nicolas Flouriou, insistant sur la richesse et la diversité des compétences nécessaires. Quatre grands univers structurent cette fonction : juridique, financier, commercial et pédagogique. Et le quotidien du credit manager ne se limite pas seulement à des tableaux Excel : «On est très souvent en contact avec les clients, soit pour leur demander un bilan, soit pour être payé. Il faut négocier, échanger, faire preuve de pédagogie», souligne le président de l’AFDCC, l’association fédérant les credit managers et conseils

L’IA n’efface pas l’humain

Interrogé sur l’impact de l’intelligence artificielle (IA), Nicolas Flouriou est très clair : «L’IA, c’est une lame de fond. Elle va automatiser toutes les décisions faciles, mais elle renforce le rôle de l’être humain». Le cœur du métier reste dans l’analyse, le jugement, et surtout la capacité à «faire la différence entre le bon grain et l’ivraie».

L’IA devient un outil d’anticipation et d’aide à la décision : «Quand on est payé au-delà de 60 jours, on a +25% de risques de faire faillite. Au-delà de 90 jours, +40%. Ce sont des données précieuses pour mieux piloter les risques”, précise Nicolas Flouriou. Mais derrière les chiffres, les soft skills et la qualité du relationnel sont aussi clefs pour s’adapter aux transformations du métier.

A lire aussi: Susanne Liepmann (FiPlus) : «Plus qu’une profession, directeur financier est une vocation»

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...