
Maxime Digue (Tiime) : «Chez nous, il n’y a pas de chef, pas de titre et chacun choisit son salaire»
Tiime, une fintech en pleine croissance, a fait un pari audacieux. Celui de miser sur une grande autonomie accordée à ses employés. Avec près de 300 salariés et une organisation entièrement horizontale, cette entreprise a développé un modèle sans hiérarchie. «Le pilier fondamental, c’est la liberté», déclare Maxime Digue, un des six fondateurs de cette société créée il y a une dizaine d’années.
Choisir son salaire, une utopie devenue réalité
Chaque employé choisit son lieu de travail, ses horaires et même sa rémunération. «Il n’y a pas de titre, il n’y a pas de chef et on leur permet aussi de choisir leur salaire» affirme Maxime Digue. En effet, tous les mois, chaque employé peut potentiellement augmenter son salaire en le justifiant.
Ce modèle pourrait sembler propice aux abus mais Tiime assure qu’il n’en est rien. «On a testé beaucoup de formules et en réalité, on a eu très, très peu d’abus» se réjouit le dirigeant. Cette culture pourrait inciter des jeunes ingénieurs mais aussi de formation comptable et expert comptable à rejoindre cette entreprise qui est en pleine phase de recrutement.
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CAC 40 en baisse : l'incertitude politique française pèse, l'emploi américain inquiète
Paris - La Bourse de Paris a reculé vendredi, les yeux rivés sur l’incertitude politique en France et digérant la dégradation du marché du travail en août aux Etats-Unis, qui accroît la crainte d’un ralentissement de la première économie mondiale. Le CAC 40 a perdu 0,31% à 7.674,78 points. Jeudi, il avait cédé 0,27%. Sur l’ensemble de la semaine, il a perdu 0,38%. «Les marchés sont dans l’attentisme, avant le vote de confiance du gouvernement de François Bayrou», alors qu’"aucun consensus politique ne semble se dessiner», explique Pierre-Alexis Dumont, directeur des investissements chez Sycomore. Lundi après-midi, M. Bayrou engagera la responsabilité de son gouvernement sur une déclaration de politique générale portant sur le «constat» de l’endettement et l’ampleur du remède à administrer dans les budgets 2026. Son avenir ne semble tenir qu'à un fil car l’ensemble des oppositions ont déjà annoncé qu’elles ne voteraient pas la confiance. Autre point d’attention majeur des marchés: les derniers chiffres de l’emploi américain. Le marché du travail a continué de se dégrader en août dans la première économie mondiale, avec un taux de chômage en progression à 4,3%, selon les données officielles publiées vendredi. Les Etats-Unis n’ont créé que 22.000 emplois le mois dernier, un niveau bien inférieur à ce à quoi ils sont habitués. Les analystes s’attendaient à 75.000 créations d’emploi, selon le consensus publié par MarketWatch. Dans ce contexte, les marchés d’actions «actent le ralentissement de l'économie», d’où leur recul, estime Pierre-Alexis Dumont. En revanche «ce rapport sur l’emploi garantit pratiquement une baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) en septembre», estime Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM. Cela «donnerait davantage de manoeuvre à la Banque centrale européenne pour réduire elle même ses taux prochainement», estime Pierre-Alexis Dumont. Résultat, les taux d’intérêt des Etats européens ont nettement reculé: le rendement de l’emprunt français à échéance dix ans, référence, a atteint 3,45%, contre 3,49% la veille en clôture. Meilleure recommandation pour STMicroelectronics STMicroelectronics a pris 3,82% à 22,95 euros, BNP Paribas Exane ayant relevé sa recommandation de «neutre» à «surperformance». Euronext CAC40 © Agence France-Presse -
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