
«Nous nous attendons à une légère érosion du crédit corporate en 2013»
- L’Agefi : Certains redoutent la formation d’une bulle sur le crédit corporate. Y a-t-il un risque selon vous ?
- Anne Velot : Certes, les primes de risque de crédit intègrent un moindre niveau de protection pour une remontée du risque systémique liée à la crise souveraine européenne. Les solutions apportées jusqu’à maintenant ne garantissent pas une reprise économique rapide mais elles limitent la perception du risque de défaut à court terme sur les pays périphériques. La prime de risque crédit actuelle est en phase avec la qualité des fondamentaux de la classe d’actif au regard des défauts attendus et de sa volatilité intrinsèque. La globalisation des émetteurs corporates, leur accumulation de liquidités et leur accès facilité aux marchés de capitaux, à des coûts de financement historiquement bas, nous permettent d’envisager une légère érosion pour 2013, mais rien qui n’est pas déjà intégré dans ces primes.
- Les grandes signatures ont alimenté le marché en 2012 de même que de nouveaux émetteurs de plus petite taille. Cette tendance va-t-elle se poursuivre ?
- Certainement, la désintermédiation est en cours en Europe, même si cette force n’agit pas à la même vitesse selon les pays. Depuis janvier, le volume de prêts octroyés par les banques européennes aux entreprises est en deçà des montants qui ont pu être levés sur les marchés de capitaux, et ce pour la première fois. La désintermédiation est forte en France où les banques ont accéléré leur réduction de levier. Les banques italiennes et espagnoles ont elles aussi fortement réduit leur volume d’octroi de prêts. En outre, les émetteurs de ces pays profitent de l’accalmie sur les risques souverains pour lever des formes alternatives de financement.
{"title":"","image":"79070»,"legend":"panel cr\u00e9dits»,"credit":""}
Plus d'articles du même thème
-
Sous les regards intéressés des géants de la pharma, Abivax entre au SBF 120
Au coeur de l'été, l'annonce de résultats exceptionnels d'un essai de phase 3 de l'obefazimod, le principal candidat-médicament d'Abivax a enflammé l'action, multipliée par six en une séance. Un couronnement boursier concrétisé par l'entrée ce lundi dans l'indice parisien. -
VanEck a doublé ses encours européens depuis le début d’année
La moitié de ses quelque 6 milliards d’euros de collecte a été apportée par son ETF sur la thématique de la défense. -
Le pétrolier Eni continue à parier sur la fusion nucléaire
Le groupe italien a signé un accord d’achat d’électricité valorisé plus d’un milliard de dollars avec la start-up américaine Commonwealth Fusion Systems dans laquelle il est investi depuis 2018. -
Delphine Mantz : «Les CGP devront continuer à s'adapter aux nouvelles exigences»
En relation continue avec 2.000 conseillers en gestion de patrimoine, la directrice des réseaux CGP, courtiers et e-Business passe au crible les défis et opportunités que les professionnels ne doivent pas manquer dans les mois à venir. -
La taxe Zucman pourrait se heurter au couperet constitutionnel
Inspirée par les travaux de Gabriel Zucman, la taxe sur les très grandes fortunes soulève de vives interrogations sur sa conformité avec la jurisprudence constitutionnelle, en l’absence de mécanisme de plafonnement lié aux revenus. -
Après la Fed, les investisseurs européens se repositionnent sur les ETF actions
Les ETF obligataires, très demandés depuis le début du mois, ont vu leur collecte marquer le pas la semaine dernière.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

L’industrie mondiale des ETF approche les 18.000 milliards de dollars sous gestion
Contenu de nos partenaires
-
Décret Tertiaire
Energie : les grandes enseignes disent stop aux nouvelles contraintes
Ce devait être un partenariat exemplaire entre l’Etat et la grande distribution pour faire baisser la consommation d’énergie. Mais trois ans après, le ton a changé -
Coup de tonnerre
Le Pakistan et l’Arabie saoudite scellent un pacte de défense inédit
L’instabilité au Moyen-Orient et en Asie du Sud contribue à rebattre les cartes diplomatiques -
Tribune libre
Le nouveau cap de l'impact - par Cédric Baecher et Caroline Neyron
Dans un monde de crises systémiques, la question n’est plus seulement de réduire les externalités négatives. Il faut rendre toujours plus tangible le rôle positif de l’entreprise pour apporter des solutions et l’impact apparaît alors comme un dépassement des notions de RSE et d’ESG