«Les allocations de long terme doivent se concentrer sur les pays émergents »

Philippe Mimran, directeur de la gestion chez La Française AM
Bruno de Roulhac

- L’Agefi : Pourquoi êtes-vous autant exposés à l’obligataire ?

- Philippe Mimran: L’obligataire nous a semblé jusqu’à présent offrir le meilleur couple rendement risque parmi les actifs financiers. Cela a été indéniablement le cas sur les obligations des pays périphériques et sur le marché du crédit investment grade comme high yield, mais également sur les zones émergentes. Bien évidement la très forte performance de l’année écoulée rend ces actifs moins attractifs, mais ils restent cependant intéressants étant donné la politique monétaire ultra laxiste suivie tant en Europe qu’aux Etats-Unis. Ceci étant dit nos allocations obligataires sont en cours de réduction, car il est à présent temps de prendre une partie des profits.

- Les actions n’offrent-elles pas un potentiel de rendement plus élevé ?

- Les actions offrent effectivement maintenant un potentiel de rendement plus élevé. Mais, à l’inverse de l’obligataire, tous les voyants n’étaient pas au vert. En Europe en particulier, la conjoncture macroéconomique reste très déprimée. Les résultats des entreprises s’en ressentent puisque les progressions sont très limitées. Néanmoins, l’amélioration très nette de la crise en zone euro nous rend plus confiants sur cette région sur laquelle nous avons commencé à remonter tactiquement nos expositions. Aux Etats-Unis, la situation économique est certes bien plus favorable, mais les cours boursiers le reflètent déjà. Les pays émergents, Asie en tête, restent probablement la zone la plus prometteuse. C’est là que les allocations de long terme doivent se concentrer.

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