
«La prime de risque sur l’euro devrait rester élevée même si l’Espagne demande de l’aide»
- L’Agefi: Pourquoi voyez-vous l’euro/dollar à 1,25 à six mois ?
- François Cabau : Nous voyons deux raisons à cette légère dépréciation. Premièrement, la prime de risque sur l’euro devrait rester élevée et peser sur la monnaie unique. Malgré une récente appréciation, nous tablons sur une hausse de la prime de risque même après une requête formelle d’assistance financière de l’Espagne. De nombreux risques potentiels à la baisse sur l’euro pourraient se matérialiser (finances publiques grecques, élections en Italie, crédibilité des cibles de finances publiques espagnoles). Deuxièmement, nous projetons que la BCE devrait plus relâcher sa politique monétaire que la Fed. Nous escomptons une baisse du taux directeur de la BCE de 25 points de base au premier trimestre de 2013 alors que la Fed ne devrait pas plus assouplir sa politique monétaire.
- Quels seront les facteurs déterminants d’évolution de l’euro/livre dans les six mois ?
- Nous voyons le taux de change euro/livre en baisse à 0,80 à 6 mois et à 0,78 dans un an. Nous attendons que la BCE assouplisse plus sa politique monétaire que la Banque d’Angleterre, compte tenu du fait que cette dernière a déjà mis en place une politique d’achat d’obligations très active et que les membres de son comité de politique monétaire sont aujourd’hui divisés sur son effet sur l’économie. Les perspectives de croissance soutiennent ce point de vue. Nous attendons une croissance nulle en zone euro en 2013, contre +1,4% au Royaume-Uni. Comme pour l’euro/dollar, nous pensons que les risques émanant de la crise souveraine en zone euro vont continuer à peser sur l’euro/livre en raison d’une prime de risque élevée.
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