
Amundi dépasse les attentes au premier trimestre
Amundi a annoncé vendredi une hausse sur un an de 54,3% de son bénéfice net comptable au premier trimestre 2018, à 221 millions d’euros. Dopé par l’acquisition de Pioneer, qui a été intégré dans les comptes depuis juillet 2017, ce résultat dépasse le consensus de 183 millions d’euros établi par FactSet. Les revenus publiés du premier gérant d’actifs européen ont quant à eux bondi de 49,3%, à 645 millions d’euros, soit 16 millions de moins que le consensus.
Lors d’une conférence de presse, le directeur général d’Amundi, Yves Perrier, s’est réjoui de « la très bonne dynamique de l’activité », matérialisée par une collecte nette record de 39,8 milliards d’euros. Cette dernière est provenue pour 21,8 milliards d’euros du segment retail, qui a notamment bénéficié d’une solide collecte de 2,7 milliards de produits moyen et long terme dans le réseau UniCredit. Les réseaux France ont quant à eux collecté 2,6 milliards d’euros, tandis que les co-entreprises asiatiques ont glané 12 milliards grâce au dynamisme de la Chine. La collecte auprès des institutionnels est ressortie à 18,1 milliards d’euros, contre 15,8 milliards au premier trimestre 2017.
Sur une base ajustée et à périmètre comparable, les revenus d’Amundi ont progressé de 1,7%, tandis que les charges ont diminué de 5,2%. Ce recul traduit « la mise en œuvre rapide des synergies liées à Pioneer ». Le groupe a ainsi déjà réduit ses effectifs de 300 postes en net sur un objectif de 500. « Le rythme de constatation des synergies va être plus rapide que prévu, avec 60% de l’objectif réalisé fin 2018 contre 40% initialement planifié », a indiqué Yves Perrier. Le gérant d’actifs table à l’horizon 2020 sur 150 millions d’économies de coûts et 30 millions de revenus supplémentaires.
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Le député de Guadeloupe, Olivier Serva, acquiert la nationalité béninoise pour dénoncer la xénophobie en France
Paris - Pour dénoncer la montée d’un climat xénophobe en France, le député de Guadeloupe Olivier Serva a décidé de devenir binational: il a acquis la citoyenneté béninoise profitant d’une loi votée dans ce pays d’Afrique de l’Ouest pour les descendants d’esclaves. Depuis 2024, le Bénin permet à toute personne ayant un ancêtre africain déporté durant la traite transatlantique la possibilité d’acquérir sa nationalité. Ses côtes furent l’une des plaques tournantes du commerce triangulaire organisé par les puissances européennes. Plusieurs Afro-descendants ont déjà pu bénéficier de cette loi, dont des célébrités, comme la chanteuse américaine de R’n’b Ciara. A 51 ans, Olivier Serva a également souhaité prendre la nationalité béninoise, après avoir foulé pour la première fois le sol de ce pays en janvier, comme il l’explique à l’AFP. Le Bénin recouvre une partie de l’ancien plateau du Dahomey d’où une partie de ses ancêtres sont originaires: son ascendance a pu être établie grâce à des tests génétiques et des recherches généalogiques. Sur place, l'élu s'émerveille d’un «pays en chantier avec un potentiel incroyable», où persiste certes de la pauvreté mais résolument «tourné vers l’avenir». Face au palais présidentiel à Cotonou, où trône désormais une statue en bronze de plus de 30 mètres représentant une amazone, ces femmes guerrières qui ont combattu les troupes coloniales françaises au XIXème siècle, le député dit avoir été profondément ému. «Porte du Non-Retour» Mais bien plus encore, lorsqu’il parcourt à Ouidah (ville côtière du Bénin) et la «route des esclaves», qui conduit jusqu'à la Porte du Non-Retour, une structure en béton et bronze qui commémore la déportation des esclaves. Sur ces quatre kilomètres, plus d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants furent conduits, souvent pieds nus et enchaînés, vers les bateaux négriers qui les emportaient dans un exil sans retour. «Penser que vos aïeux sont passés par là, j’en suis sorti bouleversé.» De retour en France, le député qui siège à l’Assemblée nationale depuis 2017, d’abord sur les bancs macronistes puis sur ceux du groupe Liot (centre), se heurte à la montée d’un climat xénophobe. «Français de papiers», «submersion migratoire»... Olivier Serva dresse la longue liste «des mots ou propos racistes qui ne disent pas leur nom» entretenus notamment, accuse-t-il, par le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau. «La France doute, et il faut trouver un bouc émissaire. L'étranger est tout trouvé, tout désigné», regrette l'élu. Pour certains, «les supposés maux de la France viendraient des Africains, ce que je trouve tout à fait injuste lorsque l’on se penche sur notre histoire», explique Olivier Serva qui a co-fondé un petit parti centriste Utiles, émanation du groupe Liot. «En tant que député français, je veux affirmer avec fierté à mes homologues députés d’abord, mais à la France en général, que je suis fier aussi d'être Africain». C’est l’une des raisons pour lesquelles «j’ai décidé de demander la nationalité», obtenue le 21 mai par décret signé de la main du président béninois Patrice Talon. Spike Lee, ambassadeur Depuis sa première élection en 2016, Patrice Talon a fait du tourisme mémoriel et du renforcement des liens avec la diaspora africaine et des Afro-descendants l’un des leviers de sa politique économique, à l’instar du Ghana, son voisin anglophone. Il a ainsi nommé en juillet le réalisateur américain Spike Lee et sa femme, la productrice et avocate Tonya Lewis Lee, «ambassadeurs thématiques de la République du Bénin auprès de la diaspora Afro-descendante des Etats-Unis d’Amérique». La modernisation du Bénin s’est aussi accompagnée d’un virage autoritaire, ses principaux opposants sont désormais en exil ou en prison. Interrogé sur ce recul démocratique, Olivier Serva répond: «Ce n’est pas ce que j’ai vu (...) J’ai plutôt vu un Président Patrice Talon qui a fait deux mandats, qui ne se représente pas en 2026 et ne s’accroche pas au pouvoir». Un proche de M. Talon, son ministre de l’Economie Romuald Wadagni, sera alors le candidat de la coalition au pouvoir pour la présidentielle. Camille MALPLAT © Agence France-Presse -
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