
Une évaluation des économies procurées par la résiliation annuelle de l’assurance de prêt

Le courtier en prêts immobiliers La Centrale de Financement a publié une étude dans laquelle il évalue les économies que peut procurer la résiliation annuelle de l’assurance de prêts.
L’organisme explique dans un communiqué de presse que, dans un premier temps, la loi Hamon a donné aux emprunteurs la possibilité de résilier l’assurance souscrite pendant les 12 premiers mois. Puis la loi Sapin 2 a encore élargi les droits des consommateurs en consacrant le droit à la résiliation annuelle de l’assurance de prêt. Applicable immédiatement aux offres de prêt émises à compter du 22 février 2017 (date de la publication de la loi au JO), la mesure le sera aux contrats d’assurance emprunteur en cours à partir du 1er janvier 2018.
«La déconnexion entre la souscription d’un crédit immobilier et l’assurance de prêt a d’ores et déjà permis de faire baisser les coûts de l’assurance et poussé les assureurs à accélérer la digitalisation de leur offre de manière à fluidifier et à simplifier le parcours client», peut-on lire dans l’étude. Le courtier estime par ailleurs que cela a également permis aux emprunteurs de se réapproprier leur contrat en jouant un rôle plus actif dans leur assurance.
Aujourd’hui 88 % des crédits immobiliers sont encore assurés par les banques, explique La Centrale de Financement, et les propositions tarifaires des délégations d’assurance permettent aux emprunteurs de réaliser des économies ainsi quantifiéespar le professionnel : pour un capital restant dû de 100.000 euros, un emprunteur âgé de 26 ans, engagé pour un crédit de 5 ans réalisera une économie de 1.053 euros sur son assurance de prêt en passant par une délégation. L'économie s’intensifie avec l'âge de l’emprunteur et avec l’allongement de la durée de l’emprunt : 4.320 euros pour un emprunteur de 36 ans avec un crédit sur 15 ans et 9.800 euros pour un emprunteur de 66 ans avec un crédit sur 25 ans.
La Centrale de Financement estime que la possibilité de résiliation annuelle de l’assurance de prêt va générer encore davantage d'économies pour les consommateurs alors même qu’elle peut représenter jusqu'à 40 % du coût global d’un prêt immobilier.
Le courtier liste ensuite les différentes raisons pour lesquelles le souscripteur du prêt pourra réexaminer son contrat d’assurance et négocier des tarifs à la baisse, à savoir:
La résiliation pour faire des économies en cas de changement de situation
- L’assuré ayant changé de statut professionnel comme le salarié, non cadre au moment de la souscription de l’assurance, qui une fois devenu cadre pourra réaliser une économie de 25 à 50%
- Pour l’assuré qui arrête de fumer, le gain de la suppression de la majoration « fumeur » va de 30 à 50%
- Pour l’assuré dont la situation médicale s’est stabilisée ou améliorée, la résiliation de l’ancien contrat et la souscription d’une délégation permettront de réduire ou de supprimer les exclusions de garanties avec une économie comprise entre 10 et 300 %
La résiliation pour une meilleure garantie et à moindre coût
- L’assuré peut résilier son contrat d’assurance pour ajouter des options ou garanties importantes qui ne figuraient pas dans le contrat initial comme l’option chômage ou perte d’emploi pour les salariés cadres et non cadres
- L’assuré peut obtenir la révision des exclusions imposées lors de la souscription du contrat comme celles liées par exemple aux pratiques de sports à risque ou professionnels. L'économie peut varier entre 10 et 200% sans nouvelle surprime
- A l’occasion de la résiliation et grâce à l'économie réalisée sur le tarif, l’assuré a tout intérêt à réajuster la quotité d’assurance souscrite à l’origine pour élargir sa couverture.
La résiliation pour bénéficier de garanties uniquement proposées par des délégations d’assurances spécifiques
- L’option invalidité spéciale professions médicales (non proposée par les contrats d’assurance groupe) indemnise le degré d’invalidité d’après un barème spécifique à la profession de l’assuré de manière plus avantageuse que selon un barème classique
- La possibilité pour les personnels navigants de bénéficier de délégations d’assurance spécifiques garantissant les radiations ionisantes et leurs conséquences
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Jérôme Durain, le "M. Narcotrafic" du Sénat, est élu président de la région Bourgogne-Franche-Comté
Dijon - Le sénateur socialiste Jérôme Durain, élu vendredi à la tête de la région Bourgogne-Franche-Comté, a acquis une notoriété nationale en cosignant la proposition de loi contre le narcotrafic, ce qui lui a valu d'être élu «sénateur de l’année» en 2024. Jérôme Durain, élu à la tête de la région en remplacement de Marie-Guite Dufay, démissionnaire, est né le 2 juin 1969 à Nancy. Diplômé en 1993 de l’Institut d'Études Politiques de Paris, il épouse une carrière dans la fonction publique territoriale. Ce n’est qu'à 33 ans qu’il prend sa carte du PS, suite au choc qu’a représenté pour la gauche le 21 avril 2002 et la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle. Le combat contre le RN reste depuis son cheval de bataille, qu’il devra encore enfourner lors des prochaines élections régionales, en 2028, l’extrême droite étant en nette progression dans la région. En 2004, il fait la connaissance d’Arnaud Montebourg, alors député de Saône-et-Loire. Le futur ministre de l'Économie (2012-14) offre à Jérôme Durain de prendre sa succession à la tête de la fédération PS du département en 2005, ce qui vaudra à M. Durain l'étiquette de «bébé Montebourg». Il tient la «fédé» pendant dix ans, lui valant une réputation d’apparatchik, et gravit les échelons. Il est fait adjoint à la mairie PS de Chalon-sur-Saône en 2008, jusqu'à ce que la ville soit reprise par la droite en 2014, puis est élu en 2010 à la région, dont il prend en 2012 la vice-présidence à l’aménagement du territoire. En 2015, il est élu à la nouvelle région fusionnée Bourgogne-Franche-Comté, sur la liste de gauche de Marie-Guite Dufay, et prend la présidence du groupe majoritaire. Peu avant, en 2014, il devient le premier sénateur de gauche élu en Saône-et-Loire depuis 1986. Il n’a alors que 45 ans, et un pédigrée loin des barons du Sénat, mais, réélu en 2020, il s’impose comme le «M. Sécurité» du groupe socialiste, lui valant des critiques de ses pairs, notamment quand il apporte son soutien aux très contestées Brigades de répression de l’action violente (BRAV), en 2023, en s’immergeant avec ces policiers lors de la manifestation du 1er Mai à Paris. En 2024, il corédige, avec le sénateur LR Étienne Blanc, la proposition de loi «visant à sortir la France du piège du narcotrafic». La loi, promulguée le 13 juin 2025, est adoptée très largement par le Parlement, offrant à Jérôme Durain une grande visibilité médiatique. Élu «sénateur de l’année 2024", il était pressenti pour succéder à Patrick Kanner à la tête du groupe des sénateurs PS, mais la loi sur le cumul des mandats lui impose de démissionner du Sénat. © Agence France-Presse -
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