
Tous nos réseaux sont mobilisés avec une offre unique pour conquérir les petites entreprises

L’Agefi Actifs. Quelle est votre stratégie en santé collective après la vague de réforme qui a touché le secteur?
Philippe Saby. - Tout d’abord je souhaiterais rappeler que l’Accord national interprofessionnel – ANI - et la loi de Sécurisation de l’emploi de 2013 représentent une opportunité formidable pour le marché de l’assurance santé.Il s’agit en effet d’une couverture obligatoire accessible à une population très large : les salariés de toutes les entreprises. Depuis 1958, date de la mise en place de l’assurance automobile obligatoire, le marché de l’assurance n’avait pas connu une telle évolution réglementaire !
Pour Generali, il s’agit d’un changement de stratégie dans la mesure où la compagnie était historiquement un acteur de l’assurance santé individuelle et significativement présente sur la santé collective sur-mesure des entreprises de plus de 50 salariés. Moins présente sur le segment des petites entreprises aux effectifs inférieurs, il nous fallait combler ce vide dans notre gamme de solution d’assurances et agir vite, car au 1er janvier 2016, le stock de salariés assurés à titre individuel va par définition disparaître. Aujourd’hui, comme tous les assureurs nous recentrons l’assurance individuelle sur les TNS et les seniors. Notre nouvelle offrecollective, destinée aux petites entreprises a été lancée le 8 avril dernier. Nous avons souhaité mobiliser tous nos réseaux sur la conquête de ce marché : nos 800 agents généraux, notre réseau salarié dédié à la prescription des experts comptables, La France Assurance Conseils, les 1.300 conseillers commerciaux du réseau salarié Generali et nos 2.500 partenaires courtiers spécialistes de la protection sociale.
Comment se présente votre nouvelle offre?
- Notre nouvelle offre santé «La Prévoyance-Santé Entreprise» pour la partie collective et «La Santé Salarié» pour la sur-complémentaire individuelle remplace toute l’ancienne gamme Generali. A la différence de nos précédentes solutions, celle-ci est unique pour l’ensemble de nos réseaux avec la même tarification.
Le contrat collectif comporte 6 paliers avec plusieurs niveaux de garanties, dont le panier de soins défini par l’ANI, avec une prise en charge minimum de 50 % des cotisations par l’employeur. Normalement, l’ensemble de ces 6 niveaux de garanties, devrait satisfaire aux plafonds de remboursements prévus dans les dernières moutures du projet de décret des contrats responsables. Si le texte définitif devait être modifié, nous procéderions aux ajustements nécessaires.
Comment fonctionne la garantie sur-complémentaire?
- Le salarié peut choisir de compléter ses couvertures à titre individuel en adhérant à une formule sur-complémentaire souscrite non pas par l’entreprise mais par l’association GPMA. Cette dernière porte l’action sociale et a pour objectif de promouvoir la santé dans l’entreprise.
Dans ces conditions, le contrat associatif est autonome par rapport au contrat de base obligatoire. Nous avons opté pour cette solution dans le but de sécuriser les avantages fiscaux et sociaux prévus pour les garanties responsables mises en place à titre obligatoire par l’employeur. En effet, en l’absence de certitudes sur l’interprétation des Urssaf sur la caractère responsable ou non du contrat de base en cas de souscription unique des garanties complémentaires obligatoires et des sur-complémentaires facultatives, nous avons préféré ce schéma afin d’éviter que la partie collective correspondant au contrat responsable ne soit contaminée par les garanties choisies par le salarié à titre individuel qui, de leurs côtés, pourraient devenir non responsables.
Au-delà des garanties, quelles sont les services apportés?
- Nos offres concentrent des services associés: plate-forme de santé Carte Blanche Partenaires, programme de coaching de Vital Campus, solutions d’Europ-Assistance ou encore accords avec Withing, pour l’obtention de réduction sur les objets de santé connectés. L’ensemble de ces services sera disponible en décembre.A noter également l’effort de simplification réalisé pour permettre aux salariés d’être prélevés mensuellement sur la partie sur-complémentaire. La construction dissociée du socle obligatoire et du contrat associatif est neutre pour le salarié en termes de gestion.
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A Pau, François Bayrou face à la fronde locale pour les municipales
Pau - Après le vote de confiance lundi et la probable chute de son gouvernement, le retour de François Bayrou dans son fief de Pau ne sera «pas paisible», préviennent ses opposants qui axent déjà la campagne municipale sur «son budget brutal» et le scandale Bétharram. «Son passage à Matignon a montré toutes les limites de sa méthode et de sa façon de penser le monde, c’est un homme politique de la fin du XXe siècle», tance Jérôme Marbot (PS), chef de file de l’opposition municipale, candidat malheureux de la gauche et des écologistes au second tour en 2020 face à François Bayrou. «Il va payer le prix de ce budget si brutal pour les plus faibles», avec un effort financier de 44 milliards d’euros, renchérit l'écologiste Jean-François Blanco, avocat et autre figure d’opposition locale. Même si le maire de Pau, élu une première fois en 2014, n’a pas annoncé sa candidature -déclarant seulement dans les médias que ses «aventures» politiques n'étaient pas «finies"-, «il est déjà en campagne», considèrent ses opposants. «Pas un retour paisible» Lundi matin, pour la rentrée des classes, François Bayrou a visité deux écoles à Pau. «Tout le monde a compris qu’il serait candidat, ce n’est pas un sujet, mais il n’aura pas un retour paisible», lui promet M. Blanco, déjà candidat en 2020 (14% des suffrages au premier tour). Le contexte national est venu «percuter» la campagne des municipales, analyse-t-il également, anticipant un scrutin «très politique» en mars prochain. François Bayrou qui a, dès son arrivée à Matignon, souligné qu’il voulait rester maire de Pau, glissant que c'était un titre «plus durable» que celui de Premier ministre, a vanté plusieurs fois ces derniers mois (vœux aux habitants, conférences de presse), en vidéo, «les dix ans de réalisations» dans la ville. Depuis deux ans, et après plusieurs années de déclin, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques a gagné 3.000 habitants, selon des chiffres de l’Insee, atteignant désormais près de 80.000 habitants. Jean-François Blanco, avocat de victimes de violences physiques et sexuelles à Bétharram, est convaincu que cette affaire qui empoisonne le chef du gouvernement, ministre de l’Education à l'époque d’une première plainte contre l'établissement privé béarnais où ont été scolarisés plusieurs de ses enfants, «sera un marqueur de la campagne» des municipales. «Elle aura des conséquences», abondent les Insoumis, qui reconnaissent à M. Blanco d’avoir «affronté Bayrou sur le terrain de Bétharram», en lien avec le député LFI Paul Vannier, corapporteur de la commission d’enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire au printemps. La gauche divisée Reste que si la gauche paloise parle beaucoup de «rassemblement» pour reprendre la ville, dirigée par le PS de 1971 à 2014, ce n’est encore qu’un vœu pieux. La France insoumise «ne discute pas avec le PS», le socialiste Jérôme Marbot veut fédérer en ayant «vocation à être tête de liste», mais sans «en faire une condition sine qua non», tandis que Jean-François Blanco, mandaté par Les Ecologistes, veut unir derrière lui. «La porte est ouverte», insiste Jérôme Marbot, qui revendique le soutien de six formations de gauche, dont Génération.s ou Place Publique. «On veut présenter un programme de gauche de rupture. L’union pour l’union, sans la cohérence, ça ne marchera pas», avertissent de leur côté les Insoumis palois Jean Sanroman et Jade Meunier. De l’autre côté de l'échiquier politique, le Rassemblement national, qui avait réuni moins de 7% des voix aux municipales d’il y a cinq ans, espère capitaliser sur son score des dernières législatives (29%) avec comme candidate Margaux Taillefer, 26 ans, arrivée du parti Reconquête d'Éric Zemmour, et dont le nom a été dévoilé samedi. François Bayrou «va être dépositaire de son échec au gouvernement, ce sera plus difficile pour lui qu’en 2020", espère Nicolas Cresson, représentant régional du RN. Carole SUHAS © Agence France-Presse