
L’OCIRP livre un recueil de propositions sur la perte d’autonomie

Le 7° débat sur la dépendance organisé par l’OCIRP s’est tenu le 10 mars dernier en présence de Laurence Rossignol, Secrétaire d’Etat chargée de la famille des personnes âgées et de l’autonomie, de Michele Delaunay,ancienne Ministre Déléguée aux personnes âgées et à l’Autonomie et de Xavier Bertrand, ancien ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé.
Lors de la manifestation, l’OCIRP a remis au participant un livret intitulé «Nous vieillirons ensemble, c’est la loi». Illustré par le dessinateur humoristique Sempé, il livre 62 propositions portant sur: les contrats d’assurance autonomie, l’information et la prévention, les aidants, la gouvernance, la formation et les nouveaux métiers, la politique de l’âge, la silver économie et les nouvelles technologies, les lieux de vie, le logement et la politique de la ville et la fin de vie.
L’Agefi Actifs. – Le livret illustré par Sempé que vous venez de publier à l’occasion du 7ème Débat Autonomie de l’OCIRP comporte toute une série de propositions pour améliorer le projet de loi et préparer l’avenir. S’agit-il d’un travail commun aux groupes paritaires?
Jean-Manuel Kupiec. - En effet, nous avons travaillé avec les membres de l’OCIRP. Chacun a été force de proposition. Il s’agissait, dans le cadre de la discussion du projet de loi relatif à l’adaptation de la société au vieillissement, de mettre en avant les propositions et les bonnes pratiques des groupes de protection sociale et de la mutualité dans le domaine de l’autonomie.
Au niveau de chaque partenaire, il peut y avoir parfois des nuances dans les attentes sur le plan législatif et réglementaire tout comme des différences dans les priorités. En tant qu’Union d’institutions de prévoyance, nous avons suivi une démarche consensuelle. Au-delà, chaque membre de l’Ocirp est bien entendu libre de mener une démarche auprès des pouvoirs publics.
Pour l’Ocirp justement, quels sont les thèmes importants que vous allez défendredans le cadre du projet de loi?
- Nous avons préparé plusieurs amendements. Un sujet important a trait au statut des aidant(e)s des personnes âgées en perte d’autonomie. Le projet de loi apporte une première reconnaissance, mais il faut aller plus loin. Le fait de prévoir une enveloppe de 500 euros par an pour le répit de l’aidant(e) est un début, mais cela paraît insuffisant. Il est certain qu’un statut implique des droits. Pourquoi, par exemple, ne pas aligner le statut d’aidant de la personne âgée en perte d’autonomie sur celui de l’aidant(e) de la personne handicapée?
Autre sujet important, nous souhaitons que s’engage dans les meilleurs délais la concertation annoncée avec tous les acteurs afin de définir le cahier des charges de contrats protecteurs, labellisés, susceptibles de bénéficier d’incitations fiscales et sociales. Sur ce dernier point, le projet de loi renvoie prochaines lois de finances et lois de financement de la sécurité sociale. Dans un autre ordre d’idées, il nous paraît essentiel de traiter dès le départ le risque de déshérence des contrats.
Nous soutenons aussi plusieurs autres positions sur la Silver économie, comme la création d’un véritable label et l’intégration des objets connectés dans les contrats d’assurance autonomie, sur la formation, avec le développement des nouveaux métiers et de la validation des acquis de l’expérience (VAE) ou encore la création d’un service civique intergénérationnel pour les 16-25 ans.
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Immigration clandestine : raid policier dans une usine Hyundai-LG aux Etats-Unis, près de 500 arrestations
Washington - Près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par la police de l’immigration dans une usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG dans l’Etat de Géorgie (sud-est), soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis. Le raid, mené jeudi, résulte d’une «enquête pénale liée à des accusations de pratiques d’embauche illégales et à de graves infractions fédérales», a expliqué vendredi Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse. Il s’agit de «la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des +Homeland Security Investigations+ (+Enquêtes sur la sécurité intérieure+)», a-t-il affirmé, s’exprimant d’Atlanta, dans l’Etat de Géorgie. Les 475 personnes arrêtées dans cette usine, située dans la ville d’Ellabell, se «trouvaient aux Etats-Unis de manière illégale» et «travaillaient illégalement», a affirmé M. Schrank, soulignant que la «majorité» d’entre elles étaient de nationalité sud-coréenne. Sollicité par l’AFP aux Etats-Unis, le constructeur automobile a répondu être «au courant du récent incident» dans cette usine, «surveiller étroitement la situation et s’employer à comprendre les circonstances spécifiques» de cette affaire. «A ce stade, nous comprenons qu’aucune des personnes détenues n'était directement employée par le groupe Hyundai», a-t-il poursuivi, assurant donner «priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations». De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre «de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes». «Notre priorité absolue est toujours d’assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes», a ajouté cette entreprise. La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis. Mission diplomatique Une source proche du dossier avait annoncé quelques heures plus tôt, de Séoul, qu’"environ 300 Sud-Coréens» avaient été arrêtés pendant une opération du Service de l’immigration et des douanes américain (ICE) sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie. De son côté, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l’ICE avait interpellé jusqu'à 450 personnes au total. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d'état d’une descente de police sur le «site d’une usine de batteries d’une entreprise (sud-coréenne) en Géorgie». «Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention», avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère. «Les activités économiques de nos investisseurs et les droits et intérêts légitimes de nos ressortissants ne doivent pas être injustement lésés dans le cadre de l’application de la loi américaine», avait-il poursuivi. Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation. Les autorités sud-coréennes ont également fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul «de (leur) inquiétude et de (leurs) regrets» concernant cette affaire. En juillet, la Corée du Sud s'était engagée à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump. Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays. Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains. D’Atlanta, le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) a expliqué sur X avoir participé à l’arrestation d’environ 450 «étrangers en situation irrégulière» au cours d’une opération dans une usine de batteries, une coentreprise entre Hyundai et LG. Selon son site internet, Hyundai a investi 20,5 milliards de dollars depuis son entrée sur le marché américain en 1986 et compte y investir 21 milliards supplémentaires entre 2025 et 2028. L’usine d’Ellabell a été officiellement inaugurée en mars, avec l’objectif de produire jusqu'à 500.000 véhicules électriques et hybrides par an des marques Hyundai, Kia et Genesis. Elle devrait employer 8.500 personnes d’ici à 2031. © Agence France-Presse