Les opérateurs de gestion de fortune sollicitent de plus en plus les assureurs sur la retraite

Joëlle Dalbera, responsable du département retraite patrimoniale d’AG2R La Mondiale a pris la parole lors de la manifestation organisée par l’association des anciens diplômés de l’Aurep pour un état des lieux des solutions de retraite en assurance
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Joëlle Dalbera a indiqué qu’en tant qu’assureur, «nous constatons que l’ensemble des acteurs se met en ordre de bataille pour rentrer sur le marché de la retraite, notamment les bancassureurs. Il y a une forte concurrence sur le sujet. Assureurs et conseillers doivent se forcer à capitaliser sur l’information retraite reçue par le client depuis la réforme de 2003. Pour notre part, nous sommes de plus en plus fréquemment interrogés par les opérateurs de gestion de fortune, ce qui n'était pas encore le cas il y a seulement deux ans».

Les encours destinés à la retraite atteindraient environ 700 milliards d’euros. En France,selon les derniers chiffres connus de la FFSAà fin 2012 et 2013 les capitaux investis sur l’ensemble des véhicules dédiés spécifiquement à la retraite représentent environ 161 milliards d’euros, soit environ11 % des encours globaux de l’assurance vie. «Pour être précis, et si l’on rajoute le niveau des encours placés en assurance vie dans un objectif de retraite, les volumes estimés sont de l’ordre de 700 milliards, ce qui change la donne», a poursuivi la responsable d’AG2R- La Mondiale.

Sur les produits de retraite par capitalisation, il est constaté la prépondérance des formules collectives de type articles 83 ou 39 du CGI, en sachant que les plus fortes progressions ces dernières années se sont situées sur le Madelin et le Perp.

La retraite est plus «féminine» que masculine. Joëlle Dalbera a par ailleurs relevé que lorsque qu’un programme de planification d’investissement a été mis en place avec l’aide d’un professionnel, les assurés vont investir des montants supérieurs à la moyenne sur les produits de retraite. La corrélation est à titre d’exemple forte au sein de l’entreprise. Lorsque celle-ci a mis en place un dispositif collectif, l’effort d’épargne des salariés augmente ainsi que leur implication et leur durée de présence dans l’entreprise est bien plus élevée.

«Nous constatons aussi une prédisposition féminine sur la préparation de la retraite, les femmes étant plus présentes sur les solutions individuelles», a-t-elle mis en avant.

Harmoniser les règles. Pour conclure, la responsable retraite a rappelé que les dispositifs de retraite, bâtis par touches successives, ont un point faible: l’avantage fiscal. Du point de vue assureur, les produits de retraite présentent la caractéristique d’être non rachetables mais transférables. Un marché du transfert se met en place et pour les organismes d’assurances, l’enjeu va être de préserver les encours. La solution réside donc dans l’innovation sur ces contrats.

L’avenir du marché de la retraite réside aussi très certainement dans l’harmonisation des règles et modalités de sortie notamment des produits d'épargne dédiés spécifiquement à la retraite en créant une sortie mixte par exemple(comme pour le Perp dont 20 % des engagements peuvent être versés en capital).

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