
Comment préparer sa retraite avant 30 ans

Si l’âge légal de départ à la retraite est de 62 ans, l’âge d’équilibre se situe entre 65 et 67 ans parfois plus. En effet, la future réforme des retraites risque de modifier encore une fois l’ordre établi. On le sait tous : si nous souhaitons continuer à mener le même train de vie, ou sensiblement le même, que pendant notre vie active, tout en profitant des nouveaux moments de liberté de jeune retraité, il est important de s’interroger sur la meilleure stratégie à adopter. D’autant plus, lorsque nos enfants ne sont pas encore autonomes et qu’il faut aussi, assurer leur avenir.
Si l’État épargne pour nous et que contrairement à ce que l’on croit les rendements des régimes légaux sont relativement bons (Il n’est pas rare de constater pour nos ainés des rendements de 4 % à 10 % selon le régime légal). Il n’en sera vraisemblablement pas de même pour lagénération de travailleur actuelle. En effet, sila durée de vie augmente, notez que la durée de vie en bonne santé elle, semble diminuer ou du moins n’augmente pas aussi vite. Il faut donc prévoir en échange d’une durée de vie plus longue des couts médicaux plus importants et sans doute moins bien remboursés. Si par le passé il était nécessairede se préparer un complément de revenus… cela risque de devenirindispensabledans un avenir proche.
Comment débuter ? Plus on commence tôt moins l’effort est douloureux. Quels investissements choisir ? Cette question est déjà plus difficile. Avant de faire un choix, la première étape consiste à faire un état des lieux en prenant en considération des critères quantitatifs : valeur et composante du patrimoine, nombre d’années avant le départ en retraite, rendement du régime légal… Ce travail est déjà relativement long surtout dans un environnement complexe (régime multiple, patrimoine détenu à deux, particularité du chef d’entreprise…). La deuxième étape consiste ensuite à étudier précisément les deux grandes familles de stratégies retraite : l’immobilier et le financier, ceci selon des critères plutôt qualitatifs.
La puissance des intérêts composés et l’effet de levier du crédit
C’est Albert Einstein qui expliqua le premier la puissance des intérêts composés en déclarant que c'était certainement la plus grande force de l’univers. En effet, dans une stratégie financière, et ce quel que soit son âge et sa situation, il est recommandé de comprendre la force des intérêts composés : un épargnant qui prépare sa retraite à 50 ans à hauteur de 350 euros par mois disposera d’un capital de 56.908 eurosà 62 ans. Le même épargnant qui prépare sa retraite à 25 ans disposera de 229.875 eurosde capital au même âge. À noter que nous avons pris dans cet exemple une rentabilité nette de 2 % du placement. Si maintenant nous épargnons sur des supports mieux choisis, avec un peu d’expérience, il est possible d’atteindre 5 % de rentabilité nette. Dans ce cas de figure, notre deuxième épargnant disposerait alors d’un capital de 448.175 eurosau moment de son départ en retraite. Même s’il s’agit d’un cas d’école : les intérêts composés sont au service de votre stratégie financière. Les impacts sur le long terme seront très significatifs.
Un autre point doit attirer votre attention : l’effet de levier du crédit. Ce mécanisme ne peut être obtenu qu’à travers un investissement immobilier locatif (ou professionnel pour un chef d’entreprise). Qu’appelle-t-on « effet de levier du crédit » ? L’effet de levier du crédit s’observe sur troisniveaux : utiliser des revenus tiers (loyers) pour les besoins de sa propre stratégie, protéger ses proches plus efficacement en cas de décès accidentel etlimiter le frottement fiscal grâce aux intérêts de l’emprunt. De ce fait en reprenant l’exemple de notre deuxième épargnant, s’il avait choisi le support immobilier acquis à crédit il disposerait d’un capital avoisinant 700.000 euros(à capacité d’épargne équivalente et rendement actuel). Retenez donc que l’effet de levier du crédit associé à un bien immobilier de qualité est un outil central, si ce n’est le meilleur, d’une stratégie retraite.
Outre le régime légal dont nous avons brièvement parlé, votre retraite se bâtira nécessairement à travers les deuxnotions évoquées : les intérêts composés et l’effet de levier du crédit. Assurance-vie, PEA, immobilier nue-propriété, SCPI, LMNP… Il existe de très nombreuses variantes pour bien préparer sa retraite et quelques pièges à éviter.
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Gaza - Sur une route poussiéreuse au milieu de décombres, un flot ininterrompu de familles fuyant la ville de Gaza avance vers le sud: certaines entassées dans des camionnettes ou des charrettes, d’autres à pied, les bras chargés de sacs ou d’enfants en bas âge. A l’heure où les forces israéliennes poursuivent leur offensive dans la plus grande ville du territoire palestinien, elles multiplient les ordres d'évacuation, affirmant vouloir prendre le contrôle de Gaza-ville, qu’elles présentent comme l’un des derniers bastions du mouvement islamiste palestinien Hamas. Les autorités israéliennes ont indiqué s’attendre à ce qu’un «million» de personnes fuient Gaza-ville dans le nord en direction du sud du territoire, où les quelque deux millions d’habitants ont été déplacés plusieurs fois par la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. Mais de nombreux habitants disent redouter de n’y trouver aucun refuge, Israël ayant frappé à plusieurs reprises des zones où il demandait aux civils de se rendre. Dans la longue file de personnes fuyant Gaza, on peut distinguer un homme en fauteuil roulant tenant un enfant et un autre marchant difficilement avec des béquilles. Le long de la route côtière près de Nousseirat, dans le centre du territoire assiégé et dévasté par près de deux ans de guerre, des familles épuisées marchent péniblement, portant leurs affaires sur la tête ou sur les épaules, d’autres entassées au milieu de matelas dans des camionnettes. Mohammed Ghazal, 32 ans, qui a fui le quartier de Choujaiya à Gaza, affirme que les frappes étaient incessantes dans son secteur. «Nous vivons dans un état de panique et de peur extrême. Les bombardements n’ont pas cessé depuis l’aube, les explosions sont intenses et les tirs continus», raconte-t-il à l’AFP. L’armée israélienne a affirmé samedi que plus de 250.000 habitants avaient quitté la ville de Gaza depuis l’intensification des bombardements et raids israéliens. Zone «dangereuse» Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile à Gaza, a de son côté affirmé qu’environ 68.000 personnes avaient réussi à partir. Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties. A Tel al-Hawa, au sud-ouest de la ville de Gaza, «les bombardements n’ont pas cessé depuis l’aube», affirme Oum Alaa Chaaban, 45 ans, une habitante du quartier. «Nous n’avons pas dormi de la nuit (...) les bruits des bombardements et des explosions n’ont pas cessé jusqu'à présent», dit-elle à l’AFP. Selon Mme Chaaban, l’armée de l’air israélienne «a bombardé de nombreuses maisons (...) Nous avions très peur, mes enfants hurlaient de terreur.» Les forces israéliennes ont détruit plusieurs tours d’habitation à Gaza-ville ces derniers jours, l’armée affirmant son intention d’"intensifier le rythme (de ses) frappes ciblées (...) afin de nuire aux infrastructures terroristes du Hamas (...) et réduire la menace pour (ses) troupes». Dimanche, elle a déclaré avoir frappé une autre tour où le Hamas avait installé, selon elle, «des postes d’observation pour surveiller l’emplacement des (...) troupes dans la zone». La Défense civile a indiqué qu’au moins 20 personnes avaient été tuées dans l’ensemble de la bande de Gaza depuis l’aube dimanche. Le porte-parole de l’armée en langue arabe, Avichay Adraee, a lancé un «avertissement urgent» aux habitants de la zone portuaire de Gaza et du quartier de Rimal, leur demandant d'évacuer immédiatement vers le sud. L’AFP a également vu des tracts israéliens avertissant de nouveau les habitants de Gaza-ville qu’ils se trouvaient dans une «zone de combat dangereuse». © Agence France-Presse