L’actualité des grands acteurs présents dans l’univers de la gestion de patrimoine, groupements de CGP, réseaux, et associations. L’actualité des banques privées et des gestionnaires de fortune, rôle des nouveaux acteurs tels que les fintechs, assurtechs, legaltechs, propertech, etc.
UFF tire sa révérence boursière. A la suite de l’offre publique d’achat simplifiée d’Abeille Assurances Holding qui lui ont permis d’obtenir 94,84% du capital et des droits de vote d’UFF, l’assureur procédera le 1er mars au retrait obligatoire des 832.426 actions non-apportées à l’offre, représentant 5,13% du capital et des droits de vote de la société UFF. Le retrait obligatoire sera mis en œuvre au prix de 21 euros par action (égal au prix de l’offre), net de tous frais.
Jean-François Frugier aura la responsabilité du suivi des opérations de promotion immobilière réalisées par son équipe, et participera activement au développement foncier.
Edmond de Rothschild REIM a annoncé la promotion de Kristelle Wauters, directrice générale immobilier, en tant que présidente du directoire en France depuis janvier dernier. Elle remplace François Grandvoinnet, qui a occupé ce poste pendant ces trois dernières années. Au sein de ce poste, Kristelle Wauters sera chargée du développement des stratégies existantes ainsi que la direction du lancement des nouveaux fonds. Edmond de Rothschild REIM privilégiera des fonds ou de portefeuilles ayant des approches «valeur ajoutée» ou «rendement élevé» pour le marché français ainsi qu’au niveau pan-européen. Kristelle Wauters travaille chez Edmond de Rothschild REIM comme directrice depuis 2021, où elle était chargée des investissements et du développement de l’offre de la plateforme immobilière française du groupe. Auparavant, elle a occupé le poste de directrice des opérations immobilières en charge de la direction commerciale, de l’asset management et de la direction technique chez Foncière Mercialys de 2019 à 2021. Elle a également travaillé chez Aviva Investors Real Estate France depuis 2012 comme directrice des investissements en Europe continentale et des développements tertiaires, avant d’être promue au poste de directrice générale déléguée en 2016. Elle a démarré sa carrière chez DTZ Asset Management en finance, investissement puis asset management pour le compte de fonds opportunistes et value-added avant de rejoindre Constructa Asset Management comme directrice des investissements. Edmond de Rothschild REIM France comptait 6 milliards d’euros gérés sur les 13 milliards d’euros au niveau européen au 31 décembre 2022.
Edmond de Rothschild Europe vient de licencier 20 collaborateurs au Luxembourg, a appris Paperjam. Les syndicats locaux (ALEBA, LCGB et OGBL), qui ont signé le plan social ce vendredi 10 février, ont toutefois su préserver six emplois. Ils ont également négocié des mesures d’accompagnement sociales et financières pour les personnes licenciées, dont une prime sociale, le paiement d’une indemnité extra-légale à laquelle s’ajoute une indemnité de famille, une formation et une prestation de conseil et d’accompagnement au repositionnement professionnel. Le profil des salariés concernés n’a pas été précisé.
Le registre unique dénombrait 92% de renouvellements l’an passé au même moment. Consciente de ce décalage, l'association a reporté d'un mois la date butoir des réinscriptions.
La société Capexis a manqué de transparence dans son rôle de conseiller et à entre autres reçu de ses clients des fonds non destinés à rémunérer son activité de CIF.
Axa Investment Managers (Axa IM) vient d’annoncer l’intégration d’objectifs ESG (critères liés à l’environnement, au social et à la gouvernance) dans les rémunérations différées d’environ 400 cadres dirigeants à partir de l’exercice 2023 et qui commenceront d’être versées en 2024. Ces objectifs pourront impacter ces rémunérations à la hausse comme à la baisse. La filiale de la gestion d’actifs de l’assureur éponyme a retenu trois métriques pour évaluer l’impact de l’ESG sur la rémunération différée de ses dirigeants : - l’intensité carbone moyen pondérée pour atteindre l’objectif de réduction de 25% de l’intensité carbone du portefeuille investi dans les entreprises d’ici 2025, - avoir 50 % des actifs sous gestion du portefeuille immobilier alignés sur les trajectoires du CRREM «Carbon Risk Ream Estate Monitor» d’ici 2025. Le CRREM est un outil spécifique au secteur immobilier qui projette une trajectoire scientifique pour les actifs immobiliers basée sur leur secteur et leur géographie, - et la réduction de l’empreinte carbone des opérations d’Axa IM, afin d’atteindre l’objectif intermédiaire de réduction de 26% en 2025. La première métrique va être principalement utilisée pour les dirigeants d’Axa IM Core. Elle correspondra à 75% du calcul de l’incidence de l’ESG sur la rémunération différée. Pour les collaborateurs des fonctions transversales inclus dans le périmètre, elle correspondra à 37,5%. La deuxième métrique correspond également à 75% de l’incidence ESG, mais cette fois pour les collaborateurs d’Axa IM Alts. Elle se limite à 37,5% pour les salariés des fonctions transversales inclus dans le périmètre. Enfin, la troisième correspondra à 25% du calcul pour tous. Cette nouvelle politique de rémunération fait partie du cadre de l’Axa IM for Progress Monitor, un ensemble de huit indicateurs pour atteindre les objectifs de neutralité carbone. La rémunération différée correspond entre autre à la participation, l’intéressement, au plan épargne-entreprise, au plan d’épargne pour la retraite collectif, et aux stock-options…
Sesame Financial a officialisé l’ouverture d’un bureau à Paris début février. La société suisse fournit des conseils en allocation d’actifs et des solutions d’investissement qui se veulent sur mesure en commercialisant notamment des fonds thématiques et des produits structurés. Ce bureau, qui s’ajoute à ceux de Genève, Zurich et Lugano, est dirigé par Christophe Durand, recruté en qualité de directeur commercial institutionnels en juin dernier.Il évoluait auparavant chez Equitim en tant que spécialiste en solutions de placement de trésorerie et a travaillé dans les produits structurés au sein de la SFIL et de la banque d’investissement de Société Générale. «Nous agissons en tant que distributeur de solutions d’investissement sur mesure auprès d’investisseurs qui peuvent être des clients directs, comme des entreprises ou des institutionnels par exemple. Nous pouvons également proposer des solutions à des spécialistes du conseil financier en investissement : banques privées, family officers, conseillers en gestion de patrimoine indépendants… Ainsi, nous ciblons les professionnels souhaitant conseiller leurs clients pour des problématiques et des enjeux forts de placement», indique Christophe Durand sur le site internet de Sesame Financial.
Directeur de l’Ingénierie Patrimoniale en France, Vincent Aubuchou, est nommé directeur adjoint de la Banque Privée Edmond de Rothschild en France, en charge de la Transformation et de l’Innovation.
C’est une partie stratégique qui se joue dans les coulisses des banques et des sociétés de gestion, mais qui n’en a pas moins son importance. Natixis Investment Managers, la filiale de gestion du groupe BPCE, a réalisé en toute discrétion un appel d’offres géant dans le courant de 2022 sur les prestations de conservation/dépositaire de l’ensemble de ses fonds au niveau mondial, indiquent plusieurs sources. Tous fonds et mandats confondus, Natixis IM gérait plus de 1.000 milliards d’euros fin 2022. C’est la première fois que Natixis remettait si massivement en cause une prestation jusqu’ici réalisée largement par son ancien partenaire capitalistique et historique Caceis. Caceis est né du rassemblement des activités titres du Crédit Agricole SA et des Caisses d’Epargne en 2005 puis de Natixis lorsque le groupe BPCE s’est formé en 2009. Après une longue période de réflexion, durant laquelle des offres de BNP Paribas et State Street auraient aussi été sur la table, Natixis IM a choisi de conserver Caceis pour l’administration de ses FCP et Sicav françaises mais aurait modifié certaines attributions revenant à Caceis à l’international, indiquent plusieurs sources concordantes. Ainsi, selon ces sources, Caceis a perdu plus particulièrement la conservation/déposition de l’ensemble des Sicav luxembourgeoises du groupe Natixis, y compris celles des affiliés américains, a appris NewsManagers. Concernant les affiliés européens, la bascule concerne les Sicav luxembourgeoises des affiliés Mirova et d’Ostrum, Mirova Funds et Natixis AM Funds (on trouve dans cette dernière des fonds d’Ostrum mais aussi de Seeyond et H2O). C’est le groupe Brown Brothers Harriman (BBH) qui aurait remporté l’essentiel du nouveau contrat. Le groupe américain travaillait déjà pour Natixis IM et ses affiliés mais sur une partie nettement moins importante. Difficile d’avoir le périmètre exact des encours concernés, aucune des sociétés interrogées n’ayant souhaité faire de commentaires ou répondre à nos questions. Effort sur les prix D’après une source proche des négociations, «Natixis IM souhaitait un prestataire qui lui permette plus particulièrement de répondre aux attentes de ses clients asiatiques. Le groupe voulait aussi en profiter pour revoir les prix à la baisse. Caceis a accepté de réviser ses marges pour gagner l’essentiel du contrat sur les fonds français. C'était très important car Natixis IM est son deuxième plus gros client après Amundi (filiale de gestion du Crédit Agricole, ndlr)». Selon cette même source, BBH a été privilégié pour les prestations internationales car Caceis est comparativement très peu présent en Asie. Certains observateurs font aussi le lien avec le fait que Caceis n’a pas hésité fin 2022 à entrer en négociations pour racheter les activités européennes d’asset servicing mises en vente par RBC Investor Services et surtout son centre associé situé en Malaisie qui emploierait près de 1.500 personnes. «Il a fait une offre alors même qu’il sortait d’un plan de «transformation». L’annonce de l’opération avec RBC a surpris plus d’une personne en interne car le groupe a conduit en 2021 un plan de suppression de 250 postes en France. Or, racheter ces activités de RBC Investors ramène près de 2.400 nouveaux salariés au niveau mondial», commente un observateur proche. En France, il s’agirait d’environ 150 personnes de plus qui pourraient rejoindre à terme le nouveau siège de Caceis, désormais basé sur le campus Evergreen du Crédit Agricole à Montrouge. «Il y a aussi des risques de gros doublons au Luxembourg où chaque groupe a plus de 800 personnes», ajoute la source. Le métier titres est toutefois sous la pression de l’atteinte d’une taille critique en permanence relevée en raison de l’augmentation des coûts. La gestion post-rapprochement ne sera pas menée par le directeur général actuel Jean-François Abadie qui a " fait valoir ses droits à la retraite», selon un communiqué de Caceis publié le mois dernier. L'équation inconnue entre BBH et State street Ce devait être l’opération de l’année dans les métiers titres: le rachat par State Street de BBH pour plus de 3,5 milliards de dollars. Le projet a finalement été abandonné de façon surprenante en décembre en raison des exigences des régulateurs, ont expliqué les deux groupes. Nul ne sait si l’annulation de cette opération a pu avoir, ou aura, des conséquences sur les relations entre Natixis IM et BBH puisque le deal était déjà annoncé.
Concordia,la holding de la famille Rothschild, - qui avait indiqué vouloir engager plusieurs investisseurs, agissant de concert, dans le projet de retrait de la cote de Rothschild & Co - a levé lundi soir une partie du voile sur l’identité de ses alliés et sur la future géographie du capital de la banque d’affaires. En cas de succès, le futur tour de table serait composé de Concordia à 55%, suivi d’un groupe d’investisseurs familiaux français et européens détenant un total d’environ 35% du capital. Six d’entre eux détiendraient des blocs de l’ordre de 5%, sans possibilité de sortie avant huit ans, ni garantie de liquidité secondaire à ce terme. La famille Maurel et Edouard de Rothschild, déjà présent dans le concert actuel, disposeraient respectivement 5,5% et 5,3% du capital de Rothschild & Co, tandis que les familles Dassault – à travers «Groupe Industriel Marcel Dassault» - et Giuliani, elles aussi déjà présentes - se «reluraient» pour passer d’environ 2% du capital actuel à 5%. L’italien mais résident suisse Giammaria Giuliani qui interviendrait via différents véhicules d’investissement est un investisseur connu dans le secteur pharmaceutique. Il est notamment actionnaire de Royalty Pharma, un des spécialistes du mode de rémunération des «royalties» dans le secteur de la santé. Enfin, la famille Peugeot – via Peugeot Invest – ainsi que les familles Wertheimer et Heilbronn – via leur family office Mousse Capital - feront leur entrée au capital. Peugeot Invest a précisé hier soir s’être engagée à investir aux côtés de Concordia et d’autres investisseurs de long terme et pourrait détenir, en cas de succès de l’offre, jusqu’à 5,1% du capital de Rothschild & Co. Peugeot Invest aurait vocation à être représentée au conseil de surveillance de Rothschild & Co. Les «partners» à 10% La composition du dernier bloc de 5% n’est pas précisée. Elle comprendrait des «investisseurs familiaux de long terme», présents avec des tickets de taille plus réduite, notamment des membres de la famille Rothschild anglaise (dont Hannah Rothschild). Le nom de la famille Dentressangle est également évoqué. Enfin, les banquiers-associés de Rothschild & Co, regroupés dans une nouvelle entité baptisée «Rothschild & Co Partners», pourraient se partager jusqu’à 10% du capital.
Quelques jours après l'entrée en négociations exclusives avec le groupe LFPI qui souhaite prendre le contrôle de son entreprise, Marc Renaud, président de Mandarine Gestion, explique les enjeux autour de cette opération.
La Commission de contrôle des activités financières (CCAF) a agréé la branche monégasque du groupe de gestion d’actifs et de gestion privée Iris Finance, a appris NewsManagers. Iris Finance fait partie de la holding Iris Finance International, par ailleurs propriétaire du gestionnaire d’actifs Chahine Capital. Iris Finance Monaco a été agréée à la mi-novembre 2022. Sa licence couvre la gestion de portefeuilles pour le compte de tiers; la réception et la transmission d’ordres pour le compte de tiers;le conseil et l’assistance dans les activités mentionnées précédemment.
Président de l'Affo, Frederick Crot revient sur l'évolution du métier de family officer que l'association veut structurer. Il en détaille les atouts comme les axes d'amélioration, parmi lesquels figure la relation avec d'autres acteurs et partenaires comme les banques privées...
La banque suisse, confrontée aux retraits de ses clients en gestion de fortune, a perdu près de 1,4 milliard de franc au dernier trimestre, et 7,3 milliards sur l'année.
Alors que LFPI (La Financière Patrimoniale d’Investissement) a publié un communiqué mardi soir confirmant son projet d’entrée au capital de Mandarine Gestion et son souhait de prendre le contrôle de la société de gestion fondée en 2008 par Marc Renaud, on en sait un peu sur ses intentions. Le projet qui se dessine est celui d’une fusion entre Mandarine et Meeschaert AM, l’actuelle société de gestion collective du groupe LFPI, fondé par des anciens de Lazard. Les deux entités combinées pèseraient quelque 7,2 milliards d’euros: 4 milliards pour Meeschaert et 3,2 milliards pour Mandarine. «Avec cette opération, nous entendons renforcer notre ligne métier Gestion d’actifs au sein de LFPI grâce à la complémentarité des deux entités.Nous n’envisageons pas de créer deux sociétés concurrentes au sein de LFPI.», explique Fabien Bismuth, président du directoire de Financière Meeschaert et de Meeschaert Asset Management et membre du conseil de LFPI. La marque de Mandarine serait toutefois conservée en raison de sa notoriété, ainsi que l’ensemble de ses salariés. L’opération doit permettre à LFPI, qui gère un total de 25 milliards sur diverses classes d’actifs, de considérablement accroître son expertise sur les marchés actions, une spécialité de Mandarine. A l’heure actuelle, un quart environ des encours gérés par Meeschaert AM sont en actions cotées. LFPI est aussi intéressé par l’empreinte un peu plus internationale de Mandarine pour y commercialiser ses services et produits. Selon toute vraisemblance, Marc Renaud ne devrait pas se retirer tout de suite mais accompagner «quelques années» la transition. Rémi Leservoisier n’exclurait pas de partir un peu avant lui. Les «négociations exclusives» dont il est fait part dans le communiqué par LFPI concernent uniquement les deux associés. Avec leurs parts, LFPI deviendrait de fait, actionnaire majoritaire. Les autres actionnaires minoritaires que sont Arkéa IS, Financière Dassault et la Banque Postale, sont approchés par Marc Renaud pour connaître leurs intentions puis discuter éventuellement avec LFPI. Comme nous l'écrivions mardi, d’après nos informations, Arkéa IS aurait déjà accueilli favorablement l’idée et commencé à rapatrier ses fonds confiés à Mandarine. A noter que LFPI se dit prêt à accueillir les actionnaires minoritaires s’ils le souhaitent, sans préciser toutefois si cela serait à son capital ou au capital de la future entité fusionnée.
Carmignac vient de débaucher deux gérants de Candriam spécialisés dans l’arbitrage de fusions et acquisitions, Fabienne Cretin-Fumeron et Stéphane Dieudonné. Et ce, avec l’intention de lancer, au premier semestre 2023, deux fonds merger arbitrage gérés par le duo offrant des volatilités différentes et ciblant les investisseurs professionnels. «L’arrivée d’un duo spécialisé en merger arbitrage répond à la demande croissante des clients qui souhaitent diversifier leur investissement des classes d’actifs traditionnelles, au profit de celles offrant une faible volatilité, des sources de rendement non corrélées et des capacités de gestion du risque expérimentées», explique un communiqué. Avant de rejoindre Carmignac, Fabienne Cretin-Fumeron et Stéphane Dieudonné travaillaient pour Candriam, développant sa stratégie merger arbitrage. Ils ont 18 ans d’expérience de gestion commune de cette stratégie, acquise d’abord chez ADI en 2004, puis chez OFI Investment Asset Management en 2009 et enfin chez Candriam en 2018. Carmignac continue ainsi de renforcer son pôle alternatif. Récemment, la société de gestion a recruté Jean-François Louvrier chez Pictet en qualité de gérant. Il travaille à la création d’un fonds d’actions internationales article 8 qui intégrera des critères environnementaux et sociaux dans le processus d’investissement. Carmignac a pour objectif de lancer ce fonds à l’été 2023.
Talence Gestion et la société Auris ont discuté pendant plusieurs mois d’un rapprochement entre leurs deux entités, a appris NewsManagers de sources concordantes. Didier Demeestère, co-fondateur et président de Talence Gestion, âgé de 62 ans, penserait en effet à pérenniser l’avenir de sa société. D’après ces sources, les discussions étaient bien avancées mais n’auraient finalement pas abouti à leur conclusion en raison d’une rentabilité amoindrie pour Talence Gestion, après une année 2022 compliquée comme pour tout le secteur. La perspective de l’interdiction des commissions de mouvement à partir du 1er janvier 2026 semblerait aussi avoir joué. Un décret surprise avait été publié en ce sens en mai dernier à l’initiative de l’Autorité des marchés financiers. Talence Gestion gérait environ 1 milliard d’euros à fin 2022 et comptait 35 salariés. Elle s’est illustrée l’an dernier avec 2i Sélection, le fonds de place ayant mis un ticket dans Talence Humpact Emploi France, son fonds à impact sur la thématique de l’emploi en France lancé en 2020. Le fonds avait aussi bénéficié d’un club deal de 17 millions d’euros auprès de plusieurs investisseurs institutionnels, dont des caisses de retraite intéressées par cette thématique sociale. Talence avait eu aussi, pendant quelques années, Alain Pitous comme directeur général, venu directement d’Amundi. Il avait alors été remplacé par Nathalie Viel via une promotion interne. Auris Gestion de son côté se veut un consolidateur de la gestion d’actifs. La société, créée en 2004 d’abord dans la gestion privée, a notamment racheté Salamandre AM en 2019. Elle gérait environ 3 milliards fin 2022. Interrogées, les deux sociétés n’ont pas souhaité commenter l’information.
Le cabinet de conseil en gestion de patrimoine Herez vient de promouvoir Laurent Porquiet au poste de directeur de la gestion privée, a annoncé ce dernier sur LinkedIn. Il était responsable des consultants depuis 2014. Auparavant, il a travaillé pendant cinq ans comme responsable du développement et de la clientèle privée chez Vendyssee Finance, cédé au groupe Herez. Il a également évolué chez UBS, Boursorama, et CaixaBank.
Nouvelle opération de consolidation dans la gestion d’actifs française. Montségur Finance a annoncé, vendredi 3 février, l’acquisition de Sepiam, cofondé parYohan Kadri-Caillaux et Damien Grulier en octobre 2017. Sepiam est spécialisé dans la gestion des actions européennes de petite capitalisation. Dans un communiqué, François Chaulet, président de Montségur Finance, explique que la firme recherchaitune capacité à investir dans des petites entreprises européennes de croissance, valorisées entre 500 millions et 3 milliards. «Cette classe d’actifs est très difficile à adresser correctement et nous ne trouvions pas de solution satisfaisante pour nos clients. Les fonds proposés sur le marché ou les ETF sont souvent trop concentrés ou biaisés par une proximité géographique avec le pays du gérant. Le process de Sepiam Europe Small Caps permet des sélectionner un portefeuille très diversifié de 120 valeurs, privilégiant la qualité et la croissance. Les performances 2022 ont été affectées par des sorties de capitaux massives. Elles créent une opportunité car nous pensons qu’elles continueront à battre les indices larges comme elles le font régulièrement depuis de très nombreuses années», ajoute-t-il. Le cofondateur de Sepiam, Yohan Kadri-Caillaux, souligne «les synergies évidentes sur les produits et les marchés cibles» (France, Belgique, Luxembourg) qu’impliquent la transaction. L’offre de Montségur Finance s’articule autour de la gestion privée, de la gestion en architecture ouverte et de la gestion collective (allocation d’actifs, fonds actions large cap européennes). Montségur Finance gère environ 800 millions d’euros d’encours, principalement pour une clientèle privée.
Aucun rapprochement n’est simple à réaliser, et Amplegest n’a pas totalement échappé à la règle même si son président Arnaud de Langautier en a profité pour expliquer à la presse, lors d’une conférence, que les opérations qui le concernaient avaient finalement réussi. La plus importante par son envergue est celle, bien sûr, qui a consisté à rejoindre le groupe Cyrus il y a un peu moins de deux ans et l’a amené à intégrer l’an dernier les équipes d’Invest AM, alors filiale de gestion de Cyrus. L’autre concerne le rapprochement avec Octo AM, plus ancien puisqu’il date de quatre ans, mais le retournement des marchés obligataires est l’occasion pour Arnaud de Langautier d’en faire un bilan réjouissant. Concernant Cyrus tout d’abord. «Avec Cyrus, c’était une fusion assez ambitieuse, commence d’emblée le dirigeant. Tout le monde s’était étonné à l’époque qu’une société de gestion rejoigne un CGP avec un fonds. Je vois avec délectation que ce modèle là, tout le monde veut l’adopter désormais». Cyrus a en effet été accompagné par le fonds de capital investissement Bridgepoint, qui est aussi à son capital. Cyrus détient à 100% Amplegest mais tous les salariés d’Amplegest peuvent être potentiellement actionnaires du groupe Cyrus, a-t-il indiqué. 27 personnes d’Amplegest sont devenues d’ailleurs associées du groupe Cyrus sur un total de 60 salariés. Quant à Octo AM, le fondateur Matthieu Bailly et quelques associés historiques détiennent toujours 25% du capital. Amplegest s’était fixé début 2020 une feuille de route à suivre avec l’ambition de faire partie du top 50 des sociétés de gestion en France. Mais c’était avant le Covid et aussi «l’arrivée de monstres américainsavec des dizaines de milliards». Une ambition alors «impossible à atteindre» pour Amplegest. Le groupe Cyrus lui aurait tout de même «donné de la force» en élargissant son offre par exemple dans la gestion privée avec l’immobilier. Amplegest passe la première année post-fusion sans qu’aucun salarié ne parte, un phénomène plutôt rare. Il se réjouit alors du succès de la fusion, «puis quand j’ai commencé à dire ‘c’est formidable’, il y a eu 7 ou 8 départs dans l’année car le projet ne leur plaisait plus ou parce qu’ils voulaient prendre leur retraite», s’amuse-t-il. Une déconvenue qui sera transformée en opportunité pour rajeunir les équipes d’Amplegest. Quelques années plus tôt, quand Amplegest décide du rachat d’Octo AM, un petit acteur spécialisé sur le crédit value, la société fait alors le pari que les taux vont monter. «Mais je me suis trompé», reconnait Arnaud de Langautier, Les taux n’ont pas monté et sont même allés en territoire négatif. Pendant près de quatre ans, Octo Am ne collecte rien. Le dirigeant dit toutefois avoir profité de la période pour rendre la marque Octo plus visible, structurer davantage la société, et «passer chez Amundi», faisant allusion à un accord avec la table de négociation d’Amundi qui passe leurs ordres. Puis 2022 et la hausse des taux arrive… «Enfin! Depuis novembre, on a la hausse des taux qui nous pousse, on a le vent dans le dos et comme Octo a été bien positionnée, les capitaux se sont mis à monter». La société était proche des 400 millions d’encours fin décembre et aujourd’hui elle est proche des 430 millions, avec une collecte «très importante» et qui donne «beaucoup d’espoir». «Il faut être patient dans nos métiers», conclut le dirigeant. Les chiffres clés d’Amplegest: 3 milliards sous gestion fin 2022, dont 1,9 milliard en gestion privée et 1 milliard en asset management. Collecte nette en 2022: 150 millions en gestion privée et 50 millions en asset management Le groupe surpervise aussi près de 900 millions d’euros en family office pour une douzaine de familles