LFPI précise ses intentions avec Mandarine Gestion

Réjane Reibaud
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Alors que LFPI (La Financière Patrimoniale d’Investissement) a publié un communiqué mardi soir confirmant son projet d’entrée au capital de Mandarine Gestion et son souhait de prendre le contrôle de la société de gestion fondée en 2008 par Marc Renaud, on en sait un peu sur ses intentions. Le projet qui se dessine est celui d’une fusion entre Mandarine et Meeschaert AM, l’actuelle société de gestion collective du groupe LFPI, fondé par des anciens de Lazard. Les deux entités combinées pèseraient quelque 7,2 milliards d’euros: 4 milliards pour Meeschaert et 3,2 milliards pour Mandarine. «Avec cette opération, nous entendons renforcer notre ligne métier Gestion d’actifs au sein de LFPI grâce à la complémentarité des deux entités.Nous n’envisageons pas de créer deux sociétés concurrentes au sein de LFPI.», explique Fabien Bismuth, président du directoire de Financière Meeschaert et de Meeschaert Asset Management et membre du conseil de LFPI. La marque de Mandarine serait toutefois conservée en raison de sa notoriété, ainsi que l’ensemble de ses salariés. L’opération doit permettre à LFPI, qui gère un total de 25 milliards sur diverses classes d’actifs, de considérablement accroître son expertise sur les marchés actions, une spécialité de Mandarine. A l’heure actuelle, un quart environ des encours gérés par Meeschaert AM sont en actions cotées. LFPI est aussi intéressé par l’empreinte un peu plus internationale de Mandarine pour y commercialiser ses services et produits. Selon toute vraisemblance, Marc Renaud ne devrait pas se retirer tout de suite mais accompagner «quelques années» la transition. Rémi Leservoisier n’exclurait pas de partir un peu avant lui. Les «négociations exclusives» dont il est fait part dans le communiqué par LFPI concernent uniquement les deux associés. Avec leurs parts, LFPI deviendrait de fait, actionnaire majoritaire. Les autres actionnaires minoritaires que sont Arkéa IS, Financière Dassault et la Banque Postale, sont approchés par Marc Renaud pour connaître leurs intentions puis discuter éventuellement avec LFPI. Comme nous l'écrivions mardi, d’après nos informations, Arkéa IS aurait déjà accueilli favorablement l’idée et commencé à rapatrier ses fonds confiés à Mandarine. A noter que LFPI se dit prêt à accueillir les actionnaires minoritaires s’ils le souhaitent, sans préciser toutefois si cela serait à son capital ou au capital de la future entité fusionnée.

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