
Présidentielles 2022: l’Aspim se lance dans la course

Alors que la campagne des élections régionales bat son plein, certains voient déjà plus loin. L’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) en fait partie. Elle publie ce mercredi 5 mai une étude menée avec l’Ifop sur l’appétence des Français pour l’immobilier (1). Si le sondage confirme leur goût pour la pierre-papier, il sert surtout à lancer les travaux de l’Aspim pour 2022.
L’Aspim veut se faire une place dans la campagne présidentielle
L’association a créé un comité d’experts pour réfléchir sur les thématiques immobilières. Cinq à six personnalités se réuniront pour mener des réflexions communes en vue d’établir des propositions concrètes à destination des candidats à l’élection présidentielle de 2022. C’est la première fois que l’Aspim lance un tel dispositif à l’occasion d’une campagne électorale. Les travaux étant en cours, peu d’informations ont pour l’instant filtré.
La pierre au cœur de l’actualité
Pas besoin d’attendre 2022 toutefois pour que l’immobilier se trouve au centre du débat public.Tout un chapitre de la loi climat, entérinée hier par l’Assemblée nationale, lui est consacré. Si certains professionnels commencent à donner de la voix pour critiquer son impact sur les logements, ils ont été rassurés par la résilience du marché face aux mesures sanitaires. Les sondages s’accordent sur le maintien des projets immobiliers des ménages. Celui de l’Aspim n’y fait pas exception.
81 % des sondés considèrent le secteur comme un des piliers de l’économie française. Bien loin de l’image encore très répandue de l’immobilier de rente. D’autant que parmi les 41 % de sondés qui envisagent d’investir dans la pierre-papier pour se constituer une épargne de longue durée, 78 % veulent le faire à travers…la pierre! Les placements ne trouvent les faveurs que de 22 % d’entre eux.
Un peu conservateurs donc, mais aussi chauvins. Quand il s’agit de leurs investissements, les Français ne se pressent pas pour franchir les frontières. 54 % des sondés ne s’estiment pas prêts à souscrire à des produits immobiliers investis dans toute l’Europe malgré les avantages qu’ils peuvent représenter. Ce qui fait émerger un nouvel enjeu pour les professionnelsselon l’Aspim : la nécessité de faire de la pédagogie sur les bienfaits de la diversification géographique. «La mutualisation des risques par la multiplication des marchés géographiques d’investissementest une nouvelle manière de sécuriser et protéger les investissements», écrit l’association dans un communiqué.
(1) : Enquête Ifop pour l’Aspim «Les Français et l’investissement immobilier». Etudemenée auprès d’un échantillon de 1009 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus en mars 2021.
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