
Le Conseil constitutionnel valide l’essentiel de la loi Elan

Par sa décision n° 2018-772 DC du 15 novembre 2018, le Conseil constitutionnel valide l’essentiel de la loi portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique, dont il avait été saisi par plus de soixante députés. Les mesures relatives à l’encadrement des loyers, au bail mobilité et au bail numérique n’ont pas été censurées et rentreront bientôt dans le droit positif.
Le Conseil constitutionnel a aussi écarté les critiques formulées par les députés requérants contre deux séries de mesures relatives aux règles de construction dans les zones littorales et aux normes d’accessibilité en faveur des personnes handicapées dans la construction des bâtiments d’habitation collectifs.
Toutefois, il a censuré 20 articles de la loi déférée sur 234, dont 19 car il s’agissait de «cavaliers législatifs», c’est-à-dire introduits par amendement en première lecture sans présenter de lien, même indirect, avec le projet de loi initial. Il s’agit notamment des articles suivants :
- L’article 72 sur l’observatoire des diagnostics immobiliers;
- L’article 108 sur les conditions dans lesquelles une société civile immobilière familiale peut donner congé à son locataire;
- L’article 135 qui imposaitau bailleur de notifier au syndic de l’immeuble les coordonnées de son locataire;
- L’article 147 qui exemptaitles propriétaires pratiquant la location saisonnière de fournir certains diagnostics techniques;
- L’article 155 prévoyantune révision tous les cinq ans de la liste des charges récupérables par le bailleur auprès de son locataire;
- L’article 200 interdisantla réclamation de frais au titre d’une demande d’autorisation préalable de mise en location d’un logement dans les territoires présentant une proportion importante d’habitat dégradé.
,
,
,
,
,
,
Ces mesures pourront éventuellement être réintroduites et réétudiées à l’occasion d’un nouveau vecteur législatif, a précisé le ministère chargé du Logement.
Enfin, le Conseil constitutionnel a censuré d’office l’article 196 relatif à la salubrité des habitations comme contraire au principe de séparation des pouvoirs et à l’article 21 de la Constitution, dans la mesure où il imposait au pouvoir réglementaire de prendre un décret dans un délai déterminé.
Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales et Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, se félicitent de cette décision. La loi sera promulguée «dans les tous prochains jours». «Les décrets d’application nécessaires aux autres mesures sont d’ores et déjà en cours d’écriture, en vue d’une concertation prochaine avec les acteurs concernés», indique le ministère. La loi compte 214 articles à l’issue de l’examen du texte.
Plus d'articles du même thème
-
Santos pâtit de l’échec de sa reprise par le groupe émirati Adnoc
L’action du producteur gazier australien a clôturé la séance de jeudi en recul de près de 12% avec le retour de l’incertitude sur son avenir à moyen terme. -
Roche se renforce dans l’obésité avec le rachat de 89bio pour 2 milliards d’euros
En fonction des succès de commercialisation de la pegozafermine, développée par la biotech américaine pour le traitement de la « maladie du foie gras », les actionnaires de 89bio pourraient toucher 1 milliard d’euros supplémentaires sous forme de certificat de valeur conditionnelle (CVR). -
La France domine le crowdfunding immobilier européen
Avec 6 milliards d’euros collectés en une dizaine d’années, le marché hexagonal dépasse ses voisins anglais et allemands, mais reste loin des Etats-Unis, pionniers du secteur. Confrontés à des perturbations importantes depuis deux ans, l’ensemble des acteurs prennent le pli de la diversification.
Sujets d'actualité

ETF à la Une

BlackRock lance le premier ETF adossé à la méthodologie MSCI World sur la neutralité géographique et sectorielle
- L’AMF sanctionne Altaroc et ses deux dirigeants à hauteur de 1,3 million d’euros
- L’AMF suspecte des pratiques de «bouilloire» sur le titre Mexedia
- Trade Republic ouvre au grand public le non-coté d'Apollo et d'EQT
- La société de gestion Eternam écope d’une lourde amende
- Le groupe Crystal lance la plateforme Murano à destination des CGPI
Contenu de nos partenaires
-
Chamboule-tout
Au Cambodge, les cartes de la diplomatie rebattues par le conflit avec la Thaïlande
Alors que Phnom Penh cherche à rééquilibrer sa politique étrangère, les tensions frontalières avec Bangkok ont donné un coup de fouet à son rapprochement avec les Etats-Unis -
Le cercle des initiés
Bourse : le coup de canif de Trump à la transparence des entreprises– par Alexandre Garabedian
L’Agefi et l’Opinion passent toutes les semaines au laser des entreprises ou des secteurs qui ont fait l’actualité -
«Une provocation ambulante»: Mélenchon s'en prend à Retailleau, qu'il traite d'homme «odieux»
Marseille - Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a qualifié jeudi le ministre démissionnaire de l’Intérieur Bruno Retailleau (LR) de «provocation ambulante», d’homme «odieux», en marge de la manifestation à Marseille où il a été député. «Toute action violente ne sert qu’une seule et unique personne, monsieur Retailleau, qui a besoin de la violence, qui a besoin des poubelles qui brûlent, qui a besoin de tout ça pour affirmer son rôle de sauveur de je ne sais quoi. En réalité, cet homme est une provocation ambulante», a-t-il déclaré à la presse, entouré des députés LFI de Marseille Manuel Bompard et Sébastien Delogu. «Cet homme est odieux, il représente une forme de notre pays rassie, rabougrie, haineuse, méfiante contre tout et tout le monde, et qui donne continuellement le sentiment de détester la vie», a-t-il ajouté. Pour lui, «le président de la République ferait bien de le ramener à la raison». S’agissant d’Emmanuel Macron, il l’a accusé : «le président, c’est lui le chaos, et tout ce qu’il y a eu en ce moment est le résultat de son action à lui, pas la mienne», appelant à nouveau à un «départ du président de la République». © Agence France-Presse