
La collecte de l’assurance vie se redresse en décembre

La messe est dite. La Fédération française de l’assurance (FFA) a publié lundi 25 janvier les chiffres de la collecte de l’assurance vie pour le mois de décembre 2020. A 550 millions d’euros, il s’agit de la première collecte nette mensuelle positive depuis le début de la crise sanitaire, un chiffre qui confirme la tendance des deux derniers mois marquant un retour progressif à l’équilibre.
En décembre, les cotisations en assurance vie s’élèvent à12,8 milliards d’euros, avec une proportion des supports en unités de compte atteignant 37%. Le montant des prestations versées atteignent ellles12,3milliards d’euros.
Une année à oublier
Pour autant, pour l’ensemble de l’année 2020:
- La collecte nettereste négative et s’établit à −6,5 milliards d’euros, le plus mauvais résultat enregistré par ce placement depuis 1990.On est très loin des+21,9milliards d’euros de2019 !
- Les cotisations en assurance vieatteignent116,3 milliards d’euros(contre 144,6 milliards d’euros en 2019).Le montant investi sur les supports en unités de comptereprésente 40,1 milliards d’euros, soit 34% des cotisations, un pourcentage en hausse par rapport à 2019 (28%).
- Les prestationsversées s’élèvent à122,8milliards d’euros(122,7 milliards d’euros en 2019).
A la fin de l’année 2020, l’encoursdes contrats d’assurance vie s’élève à1.789 milliards d’euros. La part de cet encours investie dans des actifs d’entreprises (actions, obligations, immobilier) dépasse les 60 %. «C’est par conséquent près de 1.100 milliards d’euros qui contribuent au financement des entreprises», précise la FFA dans un communiqué.
Alors qu’un nouveau confinement semble se dessiner, la prudencerestede mise en ce début d’année. L'épargne de précaution devrait continuer à tourner à plein régime, même si une réorientation vers l’assurance vie peut être espéréepour le second semestre. «La baisse des taux de rendement des fonds euros qui est un peu moins forte que prévu ne devrait pas avoir de lourdes incidences sur la collecte, les unités de comptes devraient maintenir le cap d’autant plus que les marchés «actions» demeurent pour le moment bien orientés», note pour sa part Philippe Crevel, directeur du Cercle de l'épargne.
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Tunis - La flottille pour Gaza a affirmé, vidéos à l’appui, avoir été visée dans la nuit de lundi à mardi par une «attaque de drone» au large de Tunis, mais les autorités tunisiennes ont assuré n’avoir détecté «aucun» engin selon leurs observations préliminaires. Des membres de la «Global Sumud Flotilla», qui doit prendre la mer avec des militants et de l’aide humanitaire pour la bande de Gaza assiégée par Israël, ont prévu de livrer mardi lors d’une conférence de presse à Tunis des témoignages «de première main» sur les événements. La flottille, qui était ancrée au large de Sidi Bou Saïd, près de Tunis, a affirmé qu’un de ses bateaux, le «Family», avait été «frappé» par un drone et publié des vidéos de caméras de surveillance montrant ce qui ressemble à une explosion. La Garde nationale tunisienne, l'équivalent de la gendarmerie, a elle démenti toute frappe de drone, assurant que selon ses premières constatations, «aucun» engin n’avait été détecté. Elle a jugé possible que le feu ait été déclenché par un mégot de cigarette. Mais l’une des vidéos publiées par la flottille, présentée comme ayant été prise depuis un autre bateau, montre une masse lumineuse frapper un navire. Dans une autre vidéo, provenant d’une caméra de surveillance du bateau lui-même selon la flottille, on entend un vrombissement. Puis on peut voir un militant lever les yeux, s’exclamer et reculer avant qu’une explosion ne se fasse entendre. Un éclair de lumière illumine ensuite la zone. Le militant brésilien Thiago Avila a publié dans une vidéo sur Instagram le témoignage d’un autre membre de la flottille assurant avoir vu un drone. «C'était à 100% un drone qui a lâché une bombe», a affirmé ce militant, Miguel. «Agression» Parmi les personnes devant s’exprimer ou dont les déclarations seront lues lors de la conférence de presse mardi figurent des responsables de la flottille ainsi que la rapporteure spéciale des Nations unies pour les Territoires palestiniens, Francesca Albanese, selon un communiqué. La flottille a affirmé que les six personnes à bord du «Family» étaient saines et sauves, faisant état de dégâts matériels et dénonçant «des actes d’agression visant à faire dérailler (sa) mission». Un journaliste de l’AFP arrivé rapidement dans la nuit de lundi à mardi à Sidi Bou Saïd a pu voir le bateau entouré par d’autres embarcations mais le feu n'était plus visible. Des centaines de personnes ont afflué vers le port de Sidi Bou Saïd en criant «Free, Free Palestine». Le port de Sidi Bou Saïd se trouve non loin du palais présidentiel de Carthage. «S’il est confirmé qu’il s’agit d’une attaque de drone, ce serait (...) une agression contre la Tunisie et la souveraineté tunisienne», a dit dans la nuit Francesca Albanese, qui vit en Tunisie, devant des journalistes au port. L’AFP a sollicité l’armée israélienne pour un commentaire, mais n’a pas obtenu de réponse dans l’immédiat. La bande de Gaza est le théâtre d’une guerre dévastatrice, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023. Les Nations unies ont déclaré en août l'état de famine à Gaza, avertissant que 500.000 personnes se trouvent en situation «catastrophique». Des navires de la Global Sumud Flotilla («sumud» signifie «résilience» en arabe) sont arrivés ces derniers jours en Tunisie d’où ils doivent partir cette semaine pour Gaza. Ils avaient initialement prévu d’atteindre le territoire palestinien à la mi-septembre afin d’y acheminer de l’aide humanitaire et «briser le blocus israélien», après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet. Lisa DEFOSSEZ © Agence France-Presse