
Baisse des taux minimum garantis : les assurés passent à l’offensive

Dans un communiqué daté du mardi 28 octobre, le cabinet Lecoq-Vallon & Feron-Poloni précise qu’il a été mandaté par l’association Consommation Logement et Cadre de Vie (CLCV) pour lancer une action de groupe contre AXA et Agipi.
Le taux minimum garanti en cause. La compagnie et l’association d’assurés sont attaquées pour ne pas avoir respecté leur engagement contractuel garantissant un taux minimum de rémunération annuel de 4,50 % envers les souscripteurs du contrat d’assurance vie CLER.
Une centaine de milliers de particuliers sont concernés, le préjudice collectif se situant entre 300 et 500 millions d’euros, précise le communiqué.
Pour mémoire, ce cabinet d’avocats a déjà fait condamner de manière définitive la société AXA et l’Agipi pour non-respect du taux minimum garanti dans le contrat CLER, est-il par ailleurs précisé.
Un litige emblématique des mauvaises pratiques. Ce litige est emblématique des mauvaises pratiques dans le domaine de l’épargne car le non-respect du rendement minimum détruit la confiance que les épargnants placent dans ce type de placement, avance les deux avocats.
Un exemple passé de transaction. Le cabinet Lecoq-Vallon s’est exprimé dans L’Agefi Actifs tout récemment dans un dossier mettant en cause une autre compagnie d’assurance. En l’espèce, une société avait souscrit un contrat de retraite collectif de type « article 83 du CGI » dans lequel il était précisé que le taux minimum garanti (TMG) était fixé par la réglementation en vigueur à la date d’effet de chaque adhésion.
Cet engagement avait été repris dans les conditions particulières et mentionné de façon claire dans les documents commerciaux de la façon suivante :
« Vos salariés bénéficient d’un taux de rente garanti, c’est un point fondamental pour eux (…) ». « (…) il nous a semblé judicieux de proposer un taux de rente fixé dès l’adhésion au lieu de le déterminer au moment du versement de la retraite avec des paramètres qui seront inévitablement, moins avantageux ».
Dans l’étude du contrat enfin, il avait bien été précisé que « pour préserver au mieux les intérêts des salariés, le taux de conversion de l’épargne en rente est garanti à la souscription».
Changement des paramètres du contrat par la compagnie. Au moment de l’adhésion, le certificat d’adhésion d’un adhérent mentionnait un taux brut de 3 % et un taux garanti de rente viagère à 60 ans de 5,113 %.
Quinze ans, plus tard, la compagnie a adressé à la société une lettre comportant un avenant au contrat collectif modifiant les garanties initiales, avec copie à l’adhérent. Celui-ci supprimait le TMG et le taux de conversion en rente pour le remplacer par l’application de la table de mortalité et du taux technique en vigueur à la date de sortie en rente, entraînant une diminution de cette dernière quasiment de moitié.
Au passage, l’avenant rajoutait des frais de règlement de 3 %. Le salariés, dirigeant a exprimé son refus, mais la compagnie est passé outre et a appliqué ses modifications unilatérales.
Assignation par le souscripteur. La société a alors assigné la compagnie d’assurances en contestant que la tacite reconduction du contrat puisse entraîner la possibilité de modifier les garanties.
Elle a souligné que le contrat avait une durée illimitée, faute d’avoir été stipulée en caractère très apparent dans les documents contractuels.
Elle a aussi fait valoir que la compagnie n’avait pas le droit de bouleverser l’économie générale du contrat en revenant sur ses engagements initiaux de manière unilatérale.
Enfin, l’avenant n’était pas consensuel, dans la mesure où il n’a pas été accepté par le souscripteur.
Sur ce dernier point, l’assuré a mentionné l’arrêt du 15 décembre 2011 de la Cour de cassation précisant que « toute addition ou modification au contrat d’assurance de groupe primitif doit être constaté par un avenant signé parties, souscripteur et assureur ».
La compagnie revient sur sa décision. Le tribunal saisi ne s’est pas prononcé sur ce cas dans la mesure où la compagnie a renoncé aux modifications du contrat et des caractéristiques de l’adhésion. Et ce à titre exceptionnel et sans aucune reconnaissance du bien-fondé de l’action de l’entreprise souscriptrice, qu’elle acceptait de renoncer.
En conséquence, l’épargne retraite constituée au titre de l’adhésion sera constituée et versée conformément aux conditions générales de la notice d’information, a-t-elle précisé dans un courrier aux réclamants.
Cette concession en dit long sur les pratiques de Place et n’est guère encourageante à l’heure où la confiance des assurés est recherchée sur une épargne à long terme.
L’assurance vie n’est pas à l’abri d’une action de groupe. Cette première action témoigne que le monde de la banque et de l’assurance n’est pas à l’abri de ce type d’actions. Pour la Place, il sera question de se prémunir en favorisant les transactions par exemple. Pour les souscripteurs, l’ensemble des éléments constitutifs d’une action de groupe devront être envisagés. L’Agefi actifs a d’ailleurs consacré un dossier vidéo à ces problématiques. Ce dossier est accessible en ligne ici.
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Affaire des assistants parlementaires du FN: menacée d'inéligibilité, Le Pen va être fixée sur les dates de son procès en appel
Paris - Marine Le Pen va connaître lundi les dates de son procès à la cour d’appel de Paris dans l’affaire des assistants parlementaires européens, une échéance judiciaire et politique cruciale avant la présidentielle de 2027 pour la patronne de l’extrême droite, actuellement inéligible. Le 31 mars, le tribunal correctionnel de Paris a condamné la cheffe des députés du Rassemblement national (ex-Front national, FN) à quatre ans d’emprisonnement dont deux ferme, 100.000 euros d’amende et, surtout, une peine d’inéligibilité de cinq ans avec exécution immédiate. La justice l’a reconnue coupable, ainsi que 24 anciens eurodéputés, assistants, expert-comptable et le parti d’extrême droite en tant que personne morale, d’avoir mis en place un «système» entre 2004 et 2016 pour payer des salariés du parti avec l’argent du Parlement européen pour un préjudice économique évalué au final à 3,2 millions d’euros. Seules douze des personnes condamnées ainsi que le parti ont fait appel - notamment le maire de Perpignan Louis Aliot, le député Julien Odoul, l’eurodéputé Nicolas Bay, Wallerand de Saint-Just et Bruno Gollnisch, deux cadres historiques du RN - laissant entrevoir un procès plus court que le premier, lequel avait duré deux mois à l’automne 2024. La condamnation de Marine Le Pen à une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire, l’empêchant en l'état de se présenter à toute élection, avait provoqué de vives réactions politiques, tant dans son camp que parmi ses adversaires, le Premier ministre François Bayrou faisant publiquement part de son «trouble». Elle avait en outre ouvert la voie à l’hypothèse d’un «plan B comme Bardella» pour représenter le parti à la flamme à la présidentielle de 2027. Malgré les stocks vertigineux de dossiers en attente de traitement à la cour d’appel de Paris, celle-ci a accéléré son calendrier pour ce dossier afin d'être en mesure de rendre son arrêt à l'été 2026. En parallèle, le RN est sous le coup d’une autre procédure après l’ouverture en juillet 2024 d’une information judiciaire notamment pour escroquerie au préjudice d’une personne publique et financement illicite des campagnes électorales, qui a entraîné une perquisition de son siège début juillet. L’enquête porte principalement sur des prêts de particuliers au parti pour financer ses campagnes présidentielle et législatives de 2022 et celles des européennes de 2024, selon le parquet de Paris. Recours devant le Conseil d’Etat Au-delà de l'échéance présidentielle, Mme Le Pen ne pourrait théoriquement pas se présenter en cas de dissolution de l’Assemblée nationale. Elle entend ainsi multiplier les recours pour tenter de faire déclarer inconstitutionnel le caractère immédiat de son inéligibilité. En juillet, l’ancienne avocate a formulé deux requêtes distinctes au Conseil d’Etat. La première, contre un jugement du tribunal administratif de Lille du 4 juin qui confirme sa démission d’office de son siège de conseillère départementale du Pas-de-Calais prononcée deux mois plus tôt par le préfet de ce département. La seconde, contre la décision du Premier ministre de ne pas accéder à sa demande d’abroger des dispositions du Code électoral qui prévoient sa radiation des listes électorales, précisément en raison de l’"exécution provisoire» de sa condamnation pénale. A l’appui de chacun de ces recours, la triple candidate malheureuse à la présidentielle a également déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), estimant que son inéligibilité immédiate est notamment contraire à «la liberté de candidature» et «la liberté des électeurs», selon elle protégées par le texte fondamental. Elle a pourtant déjà connu un revers: lors de l’audience devant le tribunal administratif de Lille, une première QPC a été rejetée, les magistrats ayant relevé que les articles de loi qui ont permis sa condamnation à l’inéligibilité immédiate ont déjà été reconnus conformes à la Constitution par le Conseil constitutionnel dans de précédentes décisions. Alexandre MARCHAND © Agence France-Presse -
Ukraine: appels à plus de sanctions occidentales après l'attaque aérienne russe la plus importante depuis le début de la guerre
Kiev - La Russie a lancé dimanche sa plus grande vague de drones et missiles sur l’Ukraine depuis le début de la guerre, faisant au moins cinq morts et frappant pour la première fois le siège du gouvernement. Après cette attaqure record, le président américain Donald Trump s’est dit prêt à lancer une nouvelle phase de sanctions contre la Russie. «Je ne suis pas pas content. Je ne suis pas content de la situation dans son ensemble», a-t-il dit. L’Ukraine compte «sur une réponse forte de la part des Etats-Unis», a de son côté souligné sur les réseaux sociaux le président ukrainien Volodymyr Zelensky. «De tels meurtres aujourd’hui, quand la diplomatie réelle aurait pu commencer il y a longtemps, sont un crime délibéré et une prolongation de la guerre», avait-il auparavant déclaré. A Kiev, un journaliste de l’AFP a vu le toit de l’imposant bâtiment abritant le conseil des ministres en feu et des volutes de fumée grise s’en échapper. Des hélicoptères lâchaient de l’eau sur l'édifice, situé au coeur de Kiev. «Pour la première fois, le toit et les étages supérieurs du siège du gouvernement ont été endommagés par une attaque ennemie», a indiqué la Première ministre Ioulia Svyrydenko sur Telegram. Selon elle, aucune victime n’est à déplorer dans le bâtiment. Les services de secours ont rapporté en début d’après-midi que l’incendie qui s'était déclenché avait été éteint. Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, le quartier gouvernemental à Kiev avait été relativement épargné par les frappes massives russes qui visent régulièrement la capitale. Entre samedi soir et dimanche matin, la Russie a tiré 810 drones et 13 missiles sur l’Ukraine, dont respectivement 747 et quatre ont été interceptés, selon l’armée de l’air ukrainienne. Il s’agit de l’attaque aérienne la plus importante depuis le début de la guerre. Plusieurs autres régions ont été touchées. Au total, cinq personnes ont été tuées, dont deux à Kiev, et plus d’une vingtaine de personnes ont été blessées. Au moins deux autres personnes ont trouvé la mort dans des attaques locales séparées, selon les autorités ukrainiennes. «Faire monter la pression» Dans la capitale ukrainienne, plusieurs immeubles résidentiels ont également été touchés. Les deux personnes décédées sont une jeune femme et son fils âgé de deux mois, a précisé le maire Vitali Klitschko. L’armée russe, comme elle le fait généralement, a assuré n’avoir visé que «des sites du complexe militaro-industriel ukrainien et des infrastructures de transport». Elle a affirmé avoir frappé des sites de production de drones et des aérodromes militaires dans l’est, le sud et le centre de l’Ukraine, ainsi que deux entreprises industrielles à la périphérie de Kiev. La Première ministre ukrainienne a souligné que «le monde doit répondre à cette destruction non seulement par des mots, mais par des actions.» «Nous devons renforcer la pression des sanctions, principalement contre le pétrole et le gaz russes», a-t-elle plaidé, réclamant également des «armes». Lui faisant écho, le ministre américain des Finances Scott Bessent a assuré que les Etats-Unis étaient «prêts à faire monter la pression» sur la Russie, appelant les Européens à faire de même. Le président français Emmanuel Macron a condamné l’attaque et estimé qu’elle illustrait le fait que «la Russie s’enferme toujours un peu plus dans la logique de la guerre et de la terreur». Le Premier ministre britannique Keir Starmer a estimé que l’attaque montrait que Vladimir Poutine «ne prend pas la paix au sérieux». Quant à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, elle a fait le constat que le président russe «bafoue la diplomatie». Négociations dans l’impasse L’armée russe, qui occupe environ 20% du territoire ukrainien, a poursuivi ses avancées dimanche en revendiquant la capture d’une nouvelle localité dans la région de Dnipropetrovsk (centre). Les dernières semaines ont été marquées par une intense activité diplomatique pour tenter de trouver une issue au conflit. Ces efforts semblent néanmoins dans l’impasse. Les positions de Moscou et de Kiev sur la fin de la guerre, les modalités d’un cessez-le-feu ou d’une rencontre entre leurs deux dirigeants sont diamétralement opposées. Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont engagés malgré tout jeudi à Paris à contribuer à des garanties de sécurité pour l’Ukraine pour empêcher une potentielle nouvelle attaque de la Russie, après une hypothétique cessation des hostilités. La Russie, qui considère l’expansion de l’Otan à ses frontières comme l’une des causes de la guerre, a indiqué à de multiples reprises qu’elle est catégoriquement opposée à tout déploiement de militaires occidentaux en Ukraine. M. Poutine a averti qu’un tel déploiement ferait de ces soldats des «cibles légitimes» pour l’armée russe. Stanislav DOSHCHITSYN © Agence France-Presse