
Worldline s’intéresse à des activités de l’italien Credem

La banque italienne Credito Emiliano (Credem) a annoncé mardi qu’elle envisageait de céder à Worldline son activité de gestion des systèmes de paiement des commerçants.
La décision d’engager des négociations exclusives avec le spécialiste français des paiements électroniques intervient après un processus de sélection ayant impliqué les principaux groupes opérant dans l’industrie, a indiqué Credem dans un communiqué. Les termes financiers de l’opération envisagée n’ont pas été précisés.
Le groupe bancaire italien a indiqué qu’il informerait le marché du résultat des négociations en cours. Contactée par l’agence Agefi-Dow Jones, une porte-parole de Worldline n’a pas souhaité faire de commentaire.
Marcher sur les plates-bandes de Nexi
«Si cette acquisition apparaît de taille réduite à l'échelle de Worldline, elle ferait sens sur le plan stratégique et permettrait au groupe de continuer à se renforcer en Italie, où il cherche à marcher sur les plates-bandes de son concurrent Nexi», commente un analyste parisien.
En 2022, Worldline avait signé un accord ferme portant sur le rachat des activités d’acquisition commerçants de la banque italienne Banco Desio pour près de 100 millions d’euros. En 2021, le groupe tricolore avait également signé un accord concernant le rachat de 80% du capital d’Axepta Italie, l’entité d’acquisition commerciale en Italie de la banque BNL, pour environ 180 millions d’euros.
A la Bourse de Paris, l’action Worldline perdait 1%, à 12,4 euros, vers 17h après avoir abandonné jusqu'à 5,6% dans la matinée. De son côté, le titre Credito Emiliano reculait de 1,2%, à 9,53 euros, sur la place de Milan.
Si la «taille limitée» de l’opération avec Credem ne justifie pas une baisse du titre Worldline, souligne l’analyste, «le timing de l’annonce pourrait faire tiquer certains investisseurs, alors que Worldline va faire face à d’importants coûts de restructuration cette année et que sa direction a perdu beaucoup de crédibilité depuis le sévère avertissement sur résultats lancé en octobre dernier».
A la peine en Bourse depuis près de trois ans, le spécialiste des paiements a en effet été fortement fragilisé par cette alerte au point de pousser le Crédit Agricole à voler à son secours. En début d’année, la banque a pris 7% du capital de Worldline avec qui elle a par ailleurs récemment lancé une coentreprise spécialisée dans les services monétiques.
A lire aussi: Le Crédit Agricole et Worldline annoncent la naissance de leur entreprise commune
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Immigration clandestine : raid policier dans une usine Hyundai-LG aux Etats-Unis, près de 500 arrestations
Washington - Près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par la police de l’immigration dans une usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG dans l’Etat de Géorgie (sud-est), soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis. Le raid, mené jeudi, résulte d’une «enquête pénale liée à des accusations de pratiques d’embauche illégales et à de graves infractions fédérales», a expliqué vendredi Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse. Il s’agit de «la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des +Homeland Security Investigations+ (+Enquêtes sur la sécurité intérieure+)», a-t-il affirmé, s’exprimant d’Atlanta, dans l’Etat de Géorgie. Les 475 personnes arrêtées dans cette usine, située dans la ville d’Ellabell, se «trouvaient aux Etats-Unis de manière illégale» et «travaillaient illégalement», a affirmé M. Schrank, soulignant que la «majorité» d’entre elles étaient de nationalité sud-coréenne. Sollicité par l’AFP aux Etats-Unis, le constructeur automobile a répondu être «au courant du récent incident» dans cette usine, «surveiller étroitement la situation et s’employer à comprendre les circonstances spécifiques» de cette affaire. «A ce stade, nous comprenons qu’aucune des personnes détenues n'était directement employée par le groupe Hyundai», a-t-il poursuivi, assurant donner «priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations». De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre «de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes». «Notre priorité absolue est toujours d’assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes», a ajouté cette entreprise. La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis. Mission diplomatique Une source proche du dossier avait annoncé quelques heures plus tôt, de Séoul, qu’"environ 300 Sud-Coréens» avaient été arrêtés pendant une opération du Service de l’immigration et des douanes américain (ICE) sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie. De son côté, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l’ICE avait interpellé jusqu'à 450 personnes au total. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d'état d’une descente de police sur le «site d’une usine de batteries d’une entreprise (sud-coréenne) en Géorgie». «Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention», avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère. «Les activités économiques de nos investisseurs et les droits et intérêts légitimes de nos ressortissants ne doivent pas être injustement lésés dans le cadre de l’application de la loi américaine», avait-il poursuivi. Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation. Les autorités sud-coréennes ont également fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul «de (leur) inquiétude et de (leurs) regrets» concernant cette affaire. En juillet, la Corée du Sud s'était engagée à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump. Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays. Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains. D’Atlanta, le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) a expliqué sur X avoir participé à l’arrestation d’environ 450 «étrangers en situation irrégulière» au cours d’une opération dans une usine de batteries, une coentreprise entre Hyundai et LG. Selon son site internet, Hyundai a investi 20,5 milliards de dollars depuis son entrée sur le marché américain en 1986 et compte y investir 21 milliards supplémentaires entre 2025 et 2028. L’usine d’Ellabell a été officiellement inaugurée en mars, avec l’objectif de produire jusqu'à 500.000 véhicules électriques et hybrides par an des marques Hyundai, Kia et Genesis. Elle devrait employer 8.500 personnes d’ici à 2031. © Agence France-Presse