
Meta verse son premier dividende, Amazon rassure et Apple déçoit

Quelques jours après Google et Microsoft, c’est au tour de trois autres géants de la tech de dévoiler leurs comptes. Si le moteur de recherche et la firme de Redmond avaient plutôt déçu les investisseurs, cette fois les réactions sont plus positives après les résultats d’Amazon, Apple et Meta (Facebook).
Jeudi soir, la surprise est d’abord venue de la maison mère de Facebook qui a annoncé le versement de son premier dividende, 20 ans après sa création. Le groupe de Marc Zuckerberg propose un coupon trimestriel de 0,5 dollar par action, soit un rendement de 0,5% au cours de clôture du 1ᵉʳ février, et il a autorisé un plan de rachats d’actions de 50 milliards de dollars.
Meta a aussi dévoilé des comptes trimestriels supérieurs aux attentes. Au quatrième trimestre, ses ventes ont bondi de plus de 25%, à 40,1 milliards de dollars, et son profit net a plus que triplé, à 14 milliards de dollars, soit 5,33 dollars par action. Selon les données de LSEG rapportées par Reuters, les analystes attendaient en moyenne 39,2 milliards de dollars de revenus et un résultat net de 4,97 dollars par titre.
260 milliards de capitalisation
En réaction, Facebook s’envolait de 15% à la Bourse de New York dans les échanges après la clôture des marchés jeudi soir. Ajoutée à la hausse de 7% d’Amazon au même moment, cette flambée a augmenté virtuellement la capitalisation boursière de Wall Street de quelque 260 milliards de dollars.
Le géant du e-commerce a aussi réjoui les investisseurs avec des chiffres meilleurs que prévu pour le quatrième trimestre 2023. Son chiffre d’affaires a grimpé de 14% sur la période, à 170 milliards de dollars, contre 166,2 milliards prévus par les analystes, et son profit net ajusté, 10,6 milliards de dollars, ou 1 dollar par titre, a largement dépassé les 80 cents par action anticipés.
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De son côté, Apple a eu beau publier des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, marqués par 119,6 milliards de dollars de ventes et un bénéfice net de 2,18 dollars par action, sa performance en Chine inquiète les investisseurs. Le chiffre d’affaires du fabricant de l’iPhone dans le pays est ressorti à 20,82 milliards contre 23,53 milliards espérés par les analystes selon LSEG.
Apple déçoit en Chine
«En Chine, Apple est confronté à des défis concurrentiels plus importants, non seulement à cause de Huawei, mais aussi à cause des appareils pliables, qui sont un segment très populaire et à croissance rapide en Chine - et comme nous le savons tous, Apple n’a pas encore d’appareil pliable», a déclaré Nabila Popal, analyste chez IDC.
De quoi plomber les perspectives du groupe. Le directeur financier, Luca Maestri, a prévenu que le chiffre d’affaires du groupe pour le trimestre en cours sera inférieur d’au moins 5 milliards de dollars à celui de l’année dernière, lorsque l’entreprise avait vendu rapidement des iPhones pour reconstituer les stocks à la suite des fermetures d’usines liées au Covid-19. Des commentaires qui impliquent des ventes de 90 milliards de dollars, dont 46 milliards pour les iPhones, pour la période, contre 96 milliards et 50 milliards anticipés jusque-là par les analystes.
En réaction, Apple perdait 2,9% dans les échanges après clôture le 1ᵉʳ février au soir.
(Avec Reuters)
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Immigration clandestine : raid policier dans une usine Hyundai-LG aux Etats-Unis, près de 500 arrestations
Washington - Près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par la police de l’immigration dans une usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG dans l’Etat de Géorgie (sud-est), soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis. Le raid, mené jeudi, résulte d’une «enquête pénale liée à des accusations de pratiques d’embauche illégales et à de graves infractions fédérales», a expliqué vendredi Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse. Il s’agit de «la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des +Homeland Security Investigations+ (+Enquêtes sur la sécurité intérieure+)», a-t-il affirmé, s’exprimant d’Atlanta, dans l’Etat de Géorgie. Les 475 personnes arrêtées dans cette usine, située dans la ville d’Ellabell, se «trouvaient aux Etats-Unis de manière illégale» et «travaillaient illégalement», a affirmé M. Schrank, soulignant que la «majorité» d’entre elles étaient de nationalité sud-coréenne. Sollicité par l’AFP aux Etats-Unis, le constructeur automobile a répondu être «au courant du récent incident» dans cette usine, «surveiller étroitement la situation et s’employer à comprendre les circonstances spécifiques» de cette affaire. «A ce stade, nous comprenons qu’aucune des personnes détenues n'était directement employée par le groupe Hyundai», a-t-il poursuivi, assurant donner «priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations». De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre «de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes». «Notre priorité absolue est toujours d’assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes», a ajouté cette entreprise. La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis. Mission diplomatique Une source proche du dossier avait annoncé quelques heures plus tôt, de Séoul, qu’"environ 300 Sud-Coréens» avaient été arrêtés pendant une opération du Service de l’immigration et des douanes américain (ICE) sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie. De son côté, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l’ICE avait interpellé jusqu'à 450 personnes au total. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d'état d’une descente de police sur le «site d’une usine de batteries d’une entreprise (sud-coréenne) en Géorgie». «Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention», avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère. «Les activités économiques de nos investisseurs et les droits et intérêts légitimes de nos ressortissants ne doivent pas être injustement lésés dans le cadre de l’application de la loi américaine», avait-il poursuivi. Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation. Les autorités sud-coréennes ont également fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul «de (leur) inquiétude et de (leurs) regrets» concernant cette affaire. En juillet, la Corée du Sud s'était engagée à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump. Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays. Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains. D’Atlanta, le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) a expliqué sur X avoir participé à l’arrestation d’environ 450 «étrangers en situation irrégulière» au cours d’une opération dans une usine de batteries, une coentreprise entre Hyundai et LG. Selon son site internet, Hyundai a investi 20,5 milliards de dollars depuis son entrée sur le marché américain en 1986 et compte y investir 21 milliards supplémentaires entre 2025 et 2028. L’usine d’Ellabell a été officiellement inaugurée en mars, avec l’objectif de produire jusqu'à 500.000 véhicules électriques et hybrides par an des marques Hyundai, Kia et Genesis. Elle devrait employer 8.500 personnes d’ici à 2031. © Agence France-Presse