
Kering dément convoiter la part de Signa dans Selfridges au Royaume-Uni

Le groupe de luxe Kering a démenti lundi étudier le rachat de la participation de la foncière autrichienne en difficulté Signa dans la chaîne de grands magasins britannique Selfridges.
Le quotidien londonien The Telegraph a rapporté samedi que Signa pourrait monétiser sa participation dans Selfridges, valorisée autour de 2 milliards de livres sterling (2,3 milliards d’euros). Le journal britannique ajoutait que le Fonds public d’investissement (PIF) d’Arabie saoudite et Kering convoitaient cet actif.
Dans une déclaration transmise à l’agence Agefi-Dow Jones, Kering a qualifié cette information de «totalement infondée».
L’activité de Selfridges est répartie entre une société immobilière et une société d’exploitation. A ce jour, Signa détient 50% du capital de la société immobilière et 35% de la société d’exploitation, le solde de ces deux entités étant aux mains du conglomérat thaïlandais Central Group.
Investissements en immobilier
Le groupe de luxe avait annoncé en janvier avoir acquis un immeuble sur la prestigieuse Cinquième Avenue, à New York, pour un montant de 963 millions de dollars (884,4 millions d’euros).
«Cet investissement représente une nouvelle étape dans la stratégie immobilière sélective de Kering, visant à sécuriser des emplacements clés et hautement désirables pour ses Maisons», avait alors indiqué le groupe de luxe.
Outre des immeubles acquis avenue Montaigne et rue de Castiglione à Paris en 2023, le portefeuille immobilier du groupe comprend des actifs emblématiques à Omotesando, à Tokyo, ainsi que l’Hôtel de Nocé, qui abrite la boutique historique de la Maison Boucheron à Paris.
A lire aussi: Le profit net de Kering a baissé en 2023 à moins de 3 milliards d'euros
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