Instacart revoit à la hausse sa fourchette d’introduction en Bourse, portée par l’effet Arm

L’introduction en Bourse réussie d’Arm redonne confiance aux marchés. Et aux candidats à une cotation. Neumora Therapeutics, une autre société du portefeuille de SoftBank, faisait ses débuts sur le Nasdaq vendredi 15 septembre, l’entreprise de marketing Klaviyo envisage également d'être cotée dans les prochaines semaines, tout comme le chausseur allemand Birkenstock.

L’action du fabricant britannique de puces Arm a bondi de 25% pour son premier jour de cotation le 14 septembre. Un baromètre positif pour les investisseurs.

Dans son sillage, la plateforme de livraison d’épicerie Instacart met aussi les bouchées doubles. Quelques jours après le début de son roadshow auprès des investisseurs, elle a annoncé, vendredi 15 septembre, qu’elle remontait sa fourchette de prix d’introduction en Bourse, pour vendre 22 millions d’actions, à 28-30 dollars. Elle visait auparavant un prix compris entre 26 et 28 dollars pièce.

8,4 milliards de dollars de valorisation

En cas de forte demande, le nombre de titres pourrait atteindre 25,3 millions, pour une levée de fonds qui pourrait s'élever ainsi jusqu'à 759 millions de dollars. À l’issue de l’opération, 276 millions d’actions seront en circulation. Cela porterait la valorisation à environ 8,4 milliards de dollars (7,87 milliards d’euros), contre 7,8 milliards espérés initialement.

Certes, cet objectif de valorisation ne représente toujours qu’un quart des 39 milliards de dollars que valait Instacart en mars 2021, lors de son dernier tour de table de 265 millions d’euros auprès d’investisseurs privés.

Les principaux investisseurs ont indiqué qu’ils achèteraient jusqu'à 400 millions de dollars d’actions lors de l’IPO, ce qui représenterait environ les deux tiers du produit total si leur prix se situait dans le haut de la fourchette. En outre, le géant du soda Pepsi s’est déjà engagé à acheter pour 175 millions de dollars d’actions privilégiées de la société.

Instacart, créée en 2012, compte plus de 1.400 partenaires en Amérique du Nord. La firme préparait de longue date cette IPO. Contrairement à ses équivalents européens en difficulté, tel Getir, contraints de se retirer de plusieurs marchés, la firme américaine est parvenue à atteindre la rentabilité, avec un chiffre d’affaires de 2,2 milliards de dollars, pour son dernier exercice annuel clos au 30 juin, et un résultat net de 744 millions de dollars.