
Casino subit un redressement plus lent que prévu de ses hypermarchés français

Casino a abaissé mercredi, pour la seconde fois en un mois, son objectif annuel de bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (Ebitda) pour la France, en raison d’un redressement plus lent que prévu de l’activité dans ses hypermarchés et de l’impact de ses investissements.
Le groupe de distribution s’attend désormais à ce que son Ebitda après loyers soit en perte, dans une fourchette allant de 78 millions à 140 millions d’euros.
Casino avait déjà annoncé il y a un mois une baisse de son objectif d’Ebitda après loyers pour la France, qu’il avait alors ramené à 100 millions d’euros contre 214 millions d’euros précédemment.
«Avec ce troisième ‘profit warning’ consécutif depuis l'été, tout le monde se rend compte du manque de visibilité de Casino sur son redressement commercial», observe Clément Genelot, analyste chez Bryan Garnier.
«Comme on l’a déjà vu par le passé dans l’industrie alimentaire, le repositionnement des prix nécessite souvent 12 à 18 mois pour porter réellement ses fruits sur les volumes», ajoute-t-il.
Lourdement endetté, Casino a signé en octobre un accord de «lock-up» avec ses principaux créanciers, dont le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, afin d'éviter la faillite.
Nouveaux investissements
Cette restructuration, qui prévoit que la maison mère Rallye perde le contrôle du groupe, doit intervenir d’ici la fin du premier trimestre 2024.
Casino assure mercredi ne pas prévoir de problème de liquidité d’ici à cette date en dépit d’un contexte de marché déprimé. Sur la dernière semaine, les hypermarchés Casino ont connu une chute de 12% des volumes.
Le groupe de distribution a par ailleurs annoncé que la réalisation de plusieurs «chantiers stratégiques» entraîneraient un investissement additionnel de 113 millions d’euros sur la période allant de 2024 à 2025.
Casino a indiqué que ces chantiers amélioreraient à terme la rentabilité du groupe de plus de 100 millions d’euros à l’horizon 2028.
(Avec Reuters)
A lire aussi: L'activiste Muddy Waters s’attaque au groupe immobilier tchèque CPI
Plus d'articles du même thème
-
Orsted a les mains libres pour accroître sa marge de manœuvre financière
Les actionnaires ont avalisé vendredi 5 septembre l’augmentation de capital de l’énergéticien danois qui a en parallèle abaissé sa prévision de résultat annuel. -
Broadcom anticipe une forte croissance dans l'IA en 2026 et bondit en Bourse
Après de solides résultats trimestriels, le géant des semi-conducteurs a dévoilé le gain d'un contrat de plus de 10 milliards de dollars de la part d'un nouveau client qui pourrait être OpenAI, le créateur de ChatGPT. -
Sanofi paie cher en Bourse les résultats décevants du successeur du Dupixent
Le laboratoire a publié des données d'une étude de phase trois portant sur un traitement d'une maladie inflammatoire chronique de la peau, jugées décevantes par les investisseurs.
ETF à la Une

L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
- A la Société Générale, les syndicats sont prêts à durcir le ton sur le télétravail
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Le Crédit Agricole a bouclé l'acquisition de Banque Thaler
- Les dettes bancaires subordonnées commencent à rendre certains investisseurs nerveux
Contenu de nos partenaires
-
Dernière séance
Après-Bayrou : Emmanuel Macron face au risque d'impasse
Pour remplacer François Bayrou, le chef de l'Etat cherche un profil susceptible d'éviter une motion de censure, un cas de figure qui ne lui laisserait pas d'autre choix que de dissoudre une nouvelle fois l'Assemblée nationale -
Edito
La chimère du « socle commun »
Un an plus tard, deux Premiers ministres au tapis – Barnier en décembre et sans doute Bayrou ce lundi – retour à la case départ avec toujours la même impossible équation à résoudre -
A Hénin-Beaumont, Marine Le Pen menace déjà le futur Premier ministre
Lors de sa rentrée politique, dimanche, la patronne du RN a durci son discours et énoncé ses conditions, portée par sa base dégagiste