
Les prix de l’immobilier pourraient baisser de 5% à fin 2023

Déjà une réalité en région parisienne, la baisse des prix de l’immobilier devrait se généraliser cette année selon la dernière étude «France – Immobilier résidentiel» du Crédit Agricole publiée le 19 juin.
Dans la capitale, les prix des logements anciens sont déjà dans le rouge depuis plusieurs mois et ont baissé de 2% sur un an au premier trimestre 2023. Sur la même période, ils ont commencé à baisser en Île-de-France (-0,6% sur un an) alors qu’ils restent positifs en province (+3,9%).
Au niveau national, le Crédit Agricole prédit une baisse des prix de 1% en moyenne annuelle cette année. A fin 2023, le repli serait tout de même «de l’ordre de -4% à -5% sur un an (de décembre à décembre)».
La banque estime que les «fondamentaux» du marché demeurent robustes, en raison notamment d’une démographie relativement solide, de la volonté des Français de devenir propriétaire alors que «65% des ménages le sont contre 70% en moyenne dans l’Union européenne» et d’un phénomène de «décohabitation (progression du nombre de ménages célibataires ou divorcés)».
De 1,8% à 4%
Des effets conjoncturels devraient toutefois l’emporter à court terme, selon le Crédit Agricole. Avec pour premier coupable la hausse des taux liée au durcissement monétaire mené par la Banque centrale européenne dans un contexte de flambée de l’inflation. Le rendement de l’obligation souveraine française à 10 ans resterait proche de son niveau actuel de 3% cette année et le taux moyen du crédit à l’habitat (y compris coût de l’assurance) ressortirait à 3,7% en moyenne en 2023 et à 4% en fin d’année alors qu’il pointait à 1,8% début 2022. «Depuis un an, la hausse des taux de crédit habitat conduit à une réduction d’environ 32.000 euros du montant empruntable par un acheteur moyen, soit -12% environ», estime la banque.
La baisse des ventes dans l’ancien, attendues à 950.000 sur l’année (-15%), et la mise sur le marché de nombreuses passoires thermiques pèseront aussi sur les prix, selon le Crédit Agricole.
-3,1% aux Etats-Unis
La banque considère malgré tout que les risques sur les crédits à l’habitat sont limités. «Nous ne sommes pas a priori dans un processus de bulle immobilière», estime-t-elle. Et les indicateurs lui semblent rassurants : le taux d’effort (remboursement du crédit/revenu) est stable autour de 30%, les taux d’encours douteux devraient rester très mesurés en 2022-2023 et la production de crédit est largement à taux fixe (plus de 99% sur 2020 et 2021).
A lire aussi: Le pouvoir d’achat immobilier baisse de 5m2 en six mois
Une situation plus favorable que celle observée dans les pays du nord de l’Europe, qui n’empêchera sans doute pas pour autant le retournement. Aux Etats-Unis, il semble bien engagé. Selon les chiffres publiés jeudi par l’Association nationale des agents immobiliers (NAR), le prix médian des logements anciens dans le pays a baissé de 3,1% en mai sur un an. Une première depuis 11 ans.
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Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse