
Euroapi séduit les investisseurs internationaux

En décidant de distribuer 58% du capital d’Euroapi à ses actionnaires, Sanofi a mis des investisseurs dans l’embarras. C’est notamment le cas de certains fonds indiciels, qui ne pourront plus détenir le titre lorsqu’il sortira du CAC 40, mais aussi des porteurs d’American Depositary Receipt (ADR), ces titres qui permettent à une société étrangère d’être cotée à Wall Street.
6,4 millions de titres Euroapi
Ceux-ci «ont été livrés de leurs titres Euroapi le 10 mai et ils ne pouvaient pas les garder car Euroapi ne dispose pas de programme ADR», indique Alexis Le Touzé, responsable des marchés primaires actions (ECM) chez BNP Paribas. Pour solder leurs positions, ils ont procédé à un placement accéléré de toutes leurs actions le 11 mai après la clôture du marché parisien. «Le placement portait sur 6,4 millions de titres Euroapi. L’offre a été massivement sursouscrite, le carnet d’ordres a été rempli en moins de quinze minutes, pour finalement être alloué à un prix de vente de 13,30 euros par action, représentant une décote de seulement 3% sur le cours de clôture du 11 mai», se réjouit Alexis Le Touzé. Le lendemain, l’action s’est d’ailleurs repliée de 3,14%, tombant, en toute fin de journée, juste en dessous de ce prix de 13,30 euros, à 13,28 euros.
Selon l’expert de BNP Paribas, l’offre a attiré des investisseurs de long terme américains, britanniques et européens. «Des investisseurs qui, pour une large majorité, avaient rencontré le management lors de ses roadshows avant la cotation.»
«CAC 41»
Des ventes de titres de la part de fonds indiciels pourraient peser sur le cours d’Euroapi au cours des prochaines semaines, mais le phénomène «devrait s’arrêter le 17 juin, date à laquelle l’action quittera le CAC 40, qui est en fait un CAC 41 depuis le 6 mai». La pression devrait toutefois être limitée. «De nombreux fonds indiciels ont vendu leurs actions depuis le premier jour de cotation», précise Alexis Le Touzé.
Les principaux actionnaires de l’entreprise – Sanofi, qui détient 30%, Bpifrance, 12%, et L’Oréal, 5% – se sont, de leur côté, engagés à garder leurs actions Euroapi pendant au moins un an (deux ans pour Sanofi et Bpifrance).
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