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Boom de l’investissement aux Etats-Unis vs ralentissement en Europe : est-ce durable ?

Le contraste est saisissant entre l’Europe où s’accumulent les mauvaises nouvelles conjoncturelles et la résilience de l’économie américaine. En zone euro, la croissance sera quasi nulle au second semestre : son principal moteur, l’Allemagne, est déjà en récession. Aux Etats-Unis en revanche, contre toute attente, la croissance accélère depuis le début de l’année, tirée notamment par l’investissement.
Les deux zones ont pourtant connu un resserrement spectaculaire des conditions financières avec la remontée des taux directeurs de leur banque centrale.
Bien sûr, la différence est en lien avec le comportement des ménages. Les cigales américaines ont massivement puisé dans l’épargne accumulée durant la période du Covid quand les Européens, plus touchés par la crise énergétique déclenchée par la guerre en Ukraine, se sont faits fourmis. Mais l’attitude des ménages ou la sensibilité des économies au prix de l’énergie n’expliquent pas seules ce décalage de conjoncture.
Plus de la moitié de la croissance américaine du premier semestre s’explique par l’investissement privé non résidentiel et par l’investissement public, alors que ces deux composantes ne représentent que 20% du PIB américain. Comment expliquer le boom de l’investissement aux Etats-Unis ? Il semble que la politique budgétaire ait eu un impact plus fort qu’attendu. L’Inflation Reduction Act (IRA), conçu pour mobiliser des capitaux privés vers des objectifs climatiques et de croissance à long terme, a rapidement produit des effets. Ce programme encourage l’innovation par diverses incitations fiscales aux entreprises pour investir dans le développement et le déploiement de technologies énergétiques propres. Depuis, les investissements des entreprises, dépenses de R&D comprises, sont particulièrement nourris.
Des incitations fiscales massives
Le Chips Act s’est ajouté à l’IRA : des subventions en renfort de la compétitivité américaine dans les technologies de rupture (énergies renouvelables, batteries et véhicules électriques et, surtout, semi-conducteurs). Le Chips Act et l’IRA augmentent la demande de développement d’infrastructures et n’en sont qu’aux premiers stades de leur mise en œuvre : les demandes de financement au titre du Chips Act ne se sont ouvertes qu’en mars dernier et Joe Biden a signé l’IRA en août 2022. Dit autrement, l’impact des incitations fiscales (sous forme de crédits d’impôts) serait loin d’être épuisé...
Le boom de l’investissement peut-il alors se poursuivre l’an prochain outre-Atlantique ? C’est peu probable. La plupart des indicateurs avancés sont dans le rouge. La remontée des taux d’intérêt réels va peser sur les entreprises, notamment du côté des PME, très sensibles aux financements bancaires. Quant aux ménages, ils auront épuisé leur «épargne excédentaire» d’ici peu. L’étonnante résilience de l’économie américaine pourrait donc prendre fin rapidement.
A lire aussi: L’Union européenne tarde à déployer tout son plan de relance
En Europe, l’investissement a nettement ralenti cette année. Le plan Next Generation EU (NGEU), qui a précédé de deux ans l’IRA, n’a pas encore produit ses effets. Force est de constater que l’Europe s’est fait distancer précisément là où elle pensait avoir une bonne longueur d’avance.
L’Union européenne dispose d’une enveloppe de 724 milliards d’euros pour financer des investissements publics dans le cadre de la Facilité pour la reprise et la résilience. Mais les Etats membres en ont mobilisé moins du quart (175 milliards : 118 milliards au titre des subventions et 56 milliards au titre des prêts, soit 35% et 15% de l’enveloppe disponible respectivement).
La faible mobilisation des fonds européens s’explique par la centralisation de la procédure, de longs délais administratifs et le manque de compétences pour avaliser les projets. En définitive, l’investissement (FBCF) contribuera très faiblement à la croissance cette année, avec une hausse estimée à 1,7% en zone euro. Et la BCE table sur un repli de 0,4% de la FBCF l’an prochain, compte tenu du durcissement des conditions de crédit.
Certes, il est probable que les décaissements des fonds européens s’accélèrent en 2024 et soutiennent l’investissement. Mais la zone euro ne pourra rattraper son retard sur les Etats-Unis qu’en passant à la vitesse supérieure en termes d’investissements privés. Et là, l’Europe patine. L’Union des marchés de capitaux ne progresse pas. Si bien qu’on peut se demander si les Européens ne doivent pas s’inspirer de la «méthode américaine» en recourant à des crédits d’impôts massifs pour les entreprises.
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Bure : manifestation sous tension contre l’enfouissement des déchets nucléaires
Mandres-en-Barrois - Des centaines de personnes (2.000 selon les organisateurs) défilent samedi à Bure (Meuse), sous haute surveillance policière, contre le projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires hautement radioactifs. «Résistance et sabotage. Andra, dégage», ont scandé les manifestants, en référence à l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, qui porte ce projet baptisé Cigéo. Sous le vrombissement des hélicoptères de gendarmerie qui surveillent la zone, les participants, dont les députées Sandrine Rousseau (groupe écologiste) et Mathilde Panot (LFI), ont défilé au son des tambours. Le parcours de sept kilomètres de cette «manif du futur» a été validé par la préfecture, mais celle-ci a décrété des «zones d’exclusion» interdites aux manifestants, notamment les abords du laboratoire de l’Andra. Quelque 200 black bloc ont progressé sur une route différente de celle du cortège autorisé, a constaté l’AFP. Certains ont lancé des projectiles en direction des gendarmes, qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Avant la manifestation, le préfet Xavier Delarue avait évoqué dans la presse locale sa crainte de débordements de la part de «manifestants radicalisés». "À l'évidence, les organisateurs locaux n’ont pas la main», a dit le représentant de l’Etat au quotidien L’Est Républicain. Des «armes et matériels dangereux» ont été découverts dans les contrôles pratiqués sur les manifestants, a indiqué la gendarmerie nationale sur X, en publiant des photos de spray au poivre et de sabre japonais. «Aucune cause ne peut excuser l’utilisation d’armes dans une manifestation», a commenté à ce propos, également sur X, le ministre démissionnaire de l’Intérieur Bruno Retailleau. «Projet destructeur» Dans le cortège principal, les banderoles et bannières portent l’effigie du réseau Sortir du nucléaire, de La France insoumise, d’Europe écologie les Verts, du Nouveau parti anticapitaliste, ou encore de la Confédération paysanne ou du syndicat Solidaires. L’Etat veut «nous imposer un projet destructeur et dangereux», qui engendre aussi l’"accaparement de terres et de forêts par l’Andra» sur lesquelles «on pourrait installer des paysans», a déploré un représentant de la Confédération paysanne lors d’une conférence de presse, avant le départ du cortège. Cette lutte «est vitale et nécessaire pour préserver notre environnement et la population», a souligné de son côté Pauline Goyer, de Greenpeace. Certains manifestants sont venus de d’Allemagne et d’Italie, et des autocars ont été spécialement affrétés depuis l’Alsace, Paris, Lyon, Nantes ou la Suisse. Les organisateurs ont prévu d’envoyer, pendant la manifestation, des messages «aux générations futures dans des capsules temporelles». Le projet Cigéo, lancé en 1991 et contesté depuis des décennies, prévoit l’enfouissement à Bure à partir de 2050 des déchets nucléaires les plus dangereux pour des centaines de milliers d’années. Après l’achèvement en juillet des expertises techniques nécessaires, d’autres étapes sont attendues avant le décret autorisant formellement la création de Cigéo et donc les travaux, annoncés pour fin 2027-début 2028. En Meuse, une procédure d’expropriation est toujours en cours. L’Andra doit encore acquérir 13 hectares sur les 665 nécessaires, ainsi que 65 ha de tréfonds pour les installations souterraines. Les militants installés dans l’ancienne gare de Luméville, haut lieu de la lutte contre le projet, sont expulsables à partir du 11 octobre, selon eux. © Agence France-Presse -
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Tensions Macron-Attal : la brouille qui secoue Renaissance face à la crise politique
Paris - Rien ne va plus entre Emmanuel Macron, président en difficulté ne pouvant se représenter, et Gabriel Attal, prétendant à la succession exfiltré de Matignon par la dissolution. Une mésentente au sommet, sur fond de crise politique et d’incertitude sur l’issue du quinquennat. Juillet 2025. Devant les Jeunes avec Macron, Gabriel Attal fait un pas vers la présidentielle. Quelques minutes plus tard, le président débarque, rabroue ceux qui «ne pens(ent) qu'à 2027" et électrise les jeunes militants en lançant avoir besoin d’eux «pour les cinq», «dix ans qui viennent». Mines crispées des attalistes et du premier d’entre eux. Un député s'étonne de «la manière dont le président a humilié Attal». Et ajoute: «il passe son temps à buter tous ceux qui veulent lui succéder». Un classique français ? La Ve République regorge de luttes entre présidents et successeurs potentiels. Surtout issus du même camp. De Gaulle-Pompidou, Giscard-Chirac, Chirac-Sarkozy... Nicolas Sarkozy, source d’inspiration pour Gabriel Attal, certes issu du PS mais dont une partie de l’entourage a fait ses classes à l’UMP, comme son bras droit Maxime Cordier. «Quand Attal a pris le parti après Matignon, il m’a dit: +je vais faire Sarko 2004, avec une grosse convention d’investiture+", relate un député PS. Il s'était déjà emparé du groupe macroniste à l’Assemblée contre la volonté de l’Elysée. Quelques semaines après la dissolution, point d’orgue d’une mésentente qui a débuté quasiment dès son arrivée à Matignon. La nomination du plus jeune Premier ministre de l’histoire était pourtant un coup personnel du président, contre l’avis de nombreux proches. Mais «deux semaines après, son entourage ne fait que nous savonner la planche», affirme un proche de M. Macron. En pleine crise, l’accueil de M. Macron au Salon de l’Agriculture est dantesque. 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