
HSBC se réorganise et nomme une directrice financière

Les annonces étaient dans l’air depuis plusieurs semaines, elles sont désormais confirmées. HSBC a nommé son actuelle responsable des risques et de la conformité, Pam Kaur, comme sa première femme directrice financière mardi. Elle remplace Georges Elhedery qui est devenu directeur général en début d’année. La banque a également dévoilé une rationalisation de son organisation.
À compter du 1er janvier 2025, HSBC restructurera ses opérations en quatre lignes d’activité distinctes : Hong Kong, le Royaume-Uni, la banque d’entreprise et institutionnelle, et enfin la gestion de fortune et de patrimoine à l’international («international wealth and premier banking»).
Le groupe rapproche ainsi ses activités de banque commerciale, à l’exclusion du Royaume-Uni et de Hong Kong, de ses activités de banque mondiale et de marchés.
La nouvelle unité de banque d’entreprise et de banque institutionnelle intégrera également les activités de banque de gros dans la région des marchés occidentaux, qui comprennent les banques non agréées du Royaume-Uni, l’Europe et les Amériques, a indiqué la société.
«La nouvelle structure se traduira par une organisation plus simple, plus dynamique et plus agile, alors que nous nous concentrons sur l’exécution de nos priorités stratégiques, qui restent inchangées», a déclaré Georges Elhedery dans un communiqué.
Désengagements
La banque, qui emploie environ 214.000 personnes dans le monde, supprime depuis des années les doublons et réduit ses activités sur les marchés occidentaux tels que les États-Unis, la France et le Canada, pour se concentrer sur l’Asie et les marchés où elle dispose d’une certaine envergure.
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La nomination de Pam Kaur s’inscrit également dans le cadre des efforts déployés par le groupe pour assurer la continuité de ses activités, alors qu’il se focalise désormais sur la croissance et non plus sur les restructurations, dans un contexte de risques croissants liés aux tensions géopolitiques et à la fin des hausses de taux d’intérêt.
La nouvelle directrice financière avait rejoint HSBC en avril 2013 en tant que responsable de l’audit interne du groupe. Elle a précédemment occupé des postes à responsabilité dans les plus grandes banques mondiales, notamment en tant que directeur mondial de la conformité pour les services bancaires aux consommateurs chez Citigroup et en tant que responsable mondial de l’audit du groupe chez Deutsche Bank.
Jon Bingham, directeur financier du groupe par intérim, reprendra ses fonctions de contrôleur financier mondial, a déclaré HSBC.
«Nous avions le choix entre un grand nombre de candidats internes et externes et Pam était la candidate exceptionnelle à recommander au conseil d’administration», a déclaré M. Elhedery.
(Avec Reuters)
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Immigration clandestine : raid policier dans une usine Hyundai-LG aux Etats-Unis, près de 500 arrestations
Washington - Près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par la police de l’immigration dans une usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG dans l’Etat de Géorgie (sud-est), soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis. Le raid, mené jeudi, résulte d’une «enquête pénale liée à des accusations de pratiques d’embauche illégales et à de graves infractions fédérales», a expliqué vendredi Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse. Il s’agit de «la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des +Homeland Security Investigations+ (+Enquêtes sur la sécurité intérieure+)», a-t-il affirmé, s’exprimant d’Atlanta, dans l’Etat de Géorgie. Les 475 personnes arrêtées dans cette usine, située dans la ville d’Ellabell, se «trouvaient aux Etats-Unis de manière illégale» et «travaillaient illégalement», a affirmé M. Schrank, soulignant que la «majorité» d’entre elles étaient de nationalité sud-coréenne. Sollicité par l’AFP aux Etats-Unis, le constructeur automobile a répondu être «au courant du récent incident» dans cette usine, «surveiller étroitement la situation et s’employer à comprendre les circonstances spécifiques» de cette affaire. «A ce stade, nous comprenons qu’aucune des personnes détenues n'était directement employée par le groupe Hyundai», a-t-il poursuivi, assurant donner «priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations». De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre «de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes». «Notre priorité absolue est toujours d’assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes», a ajouté cette entreprise. La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis. Mission diplomatique Une source proche du dossier avait annoncé quelques heures plus tôt, de Séoul, qu’"environ 300 Sud-Coréens» avaient été arrêtés pendant une opération du Service de l’immigration et des douanes américain (ICE) sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie. De son côté, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l’ICE avait interpellé jusqu'à 450 personnes au total. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d'état d’une descente de police sur le «site d’une usine de batteries d’une entreprise (sud-coréenne) en Géorgie». «Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention», avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère. «Les activités économiques de nos investisseurs et les droits et intérêts légitimes de nos ressortissants ne doivent pas être injustement lésés dans le cadre de l’application de la loi américaine», avait-il poursuivi. Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation. Les autorités sud-coréennes ont également fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul «de (leur) inquiétude et de (leurs) regrets» concernant cette affaire. En juillet, la Corée du Sud s'était engagée à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump. Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays. Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains. D’Atlanta, le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) a expliqué sur X avoir participé à l’arrestation d’environ 450 «étrangers en situation irrégulière» au cours d’une opération dans une usine de batteries, une coentreprise entre Hyundai et LG. Selon son site internet, Hyundai a investi 20,5 milliards de dollars depuis son entrée sur le marché américain en 1986 et compte y investir 21 milliards supplémentaires entre 2025 et 2028. L’usine d’Ellabell a été officiellement inaugurée en mars, avec l’objectif de produire jusqu'à 500.000 véhicules électriques et hybrides par an des marques Hyundai, Kia et Genesis. Elle devrait employer 8.500 personnes d’ici à 2031. © Agence France-Presse