Ethos déplore le «gâchis» du rachat de Credit Suisse par UBS

La fondation suisse demande une mise en Bourse de la banque suisse de Credit Suisse
Credit Suisse
Ethos s'inquiète des risques liées à l'existence d’une seule grande banque sur le marché suisse.  -  Photo DR

Pour la Fondation Ethos, le rachat de Credit Suisse par UBS constitue un «immense gâchis pour les actionnaires et l’ensemble de l’économie suisse», précise son communiqué.

Elle estime que les caisses de pension suisses, dont elle défend et représente les intérêts, sont doublement pénalisées par cette transaction. Premièrement, en tant qu’actionnaires des deux banques elles ne pourront pas s’exprimer sur le rachat lors d’un vote à l’assemblée générale puisqu’une ordonnance du Conseil fédéral permettra de déroger à cette disposition de la loi suisse sur les fusions et acquisitions. Deuxièmement, elles seront confrontées à l’avenir, comme l’ensemble de la clientèle (caisses de pension, PME, privés, etc.), aux risques que représente une position dominante d’une seule grande banque sur le marché suisse.

Demande de transparence

La Fondation Ethos regrette également que certaines options stratégiques, à commencer par la séparation et l’introduction en Bourse de la banque suisse de Credit Suisse, n’aient pas été poursuivies lorsque cela était encore possible. A ce titre, Ethos propose aux autorités suisses (Conseil fédéral, Commission de la concurrence et Finma) de demander à UBS de considérer, à terme, l’éventualité d’une séparation de la division de la banque suisse de Credit Suisse du reste du groupe UBS et une introduction en Bourse de cette dernière dès que la situation se sera stabilisée. Cela permettrait de préserver les emplois et de maintenir une concurrence saine garante d’un bon fonctionnement de notre économie.

« Face à cet échec sans précédent dans l’histoire de la place financière suisse, Ethos va continuer de défendre les intérêts des actionnaires minoritaires, à commencer par les caisses de pension suisses, ajoute le communiqué. Toutes les options vont être étudiées dans les prochains jours, y compris juridiques, pour déterminer les responsabilités de cette débâcle ». La Fondation Ethos demande également la plus grande transparence concernant la société d’investissement de Michael Klein (ancien administrateur de Credit Suisse), dont le rachat pour 175 millions de dollars a été annoncé par Credit Suisse au mois de février.

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