
Boursorama veut démocratiser l’investissement dans le private equity

Les initiatives pour rendre accessible le monde du private equity aux investisseurs individuels se poursuivent. Après Bpifrance, qui a lancé en début d’année son deuxième fonds commun de placement à risque (FCPR), «Entreprises 2», à destination des particuliers, Boursorama compte bien amplifier le mouvement. Avec sa nouvelle offre, lancée le 3 novembre, la banque en ligne abaisse le ticket d’entrée à 25 euros pour une classe d’actifs habituellement réservée à des mises minimales de plusieurs dizaines de milliers d’euros tout en restant fidèle à sa politique de faibles frais.
Dans le détail, les fonds seront accessibles sans droits d’entrée et à des frais de gestion maximums compris entre 1,62% et 3,58%. Trois produits sont proposés : le FCPR Fleurons des territoires Part A d’Amundi, le FCPR Global Secondary Part B d’OddoBHF et le FCPR Principal Investments Part A d’Eurazeo. Pour les deux derniers, le ticket d’entrée est sensiblement plus élevé : 1.000 euros minimum pour le fonds d’Oddo BHF et 10.000 euros pour celui d’Eurazeo. Les trois fonds pourront être investis via un compte-titres, un PEA-PME ou les unités de compte d’un contrat d’assurance vie.
Signes de faiblesse
Une nouvelle offre qui pourrait bien faire mouche auprès des clients de la banque en ligne à la recherche de performances financières dans un contexte de remontée des taux d’intérêt. Les trois fonds ciblent en effet des rendements nets compris entre 8% et 13% (sans garantie). Les caractéristiques des FCPR, dans lesquels l’argent est bloqué 8 à 10 ans, seront néanmoins un frein pour les épargnants. Tout comme l’environnement économique, passablement incertain, et le timing, qui n’est sans doute pas le meilleur pour investir dans le private equity. Après des années de vaches grasses, le capital investissement, dont les valorisations sont généralement révisées avec retard par rapport aux prix d’actifs plus liquides, montre des signes de faiblesses depuis quelques mois.
Avec cette nouvelle offre, Boursorama n’en complète pas moins sa palette de solutions proposée aux investisseurs. De quoi conforter sa position de leader français de la banque en ligne et crédibiliser ses ambitions à horizon 2025. La filiale de la Société Générale compte déjà plus de 4 millions de clients et vise 250 millions d’euros de bénéfice net en 2025 grâce, notamment, à une multiplication des services et produits souscrits par ses clients.
Plus d'articles du même thème
-
Premières faillites des spécialistes en prêts auto «subprime» aux Etats-Unis
Plusieurs signaux s’étaient déjà allumés sur ce marché, fin 2023 avec la hausse des prix des automobiles post-covid. Depuis le début de l’année survient la fermeture d’autres établissements prêteurs, en l'occurrence plutôt des concessionnaires qui assuraient aussi les financements avant de les titriser via des ABS auto. -
Le conseil d’administration de Sabadell rejette à nouveau l’offre de BBVA
Le troisième actionnaire de la banque catalane a par ailleurs invité BBVA à relever son offre, afin qu'elle soit acceptée par au moins 50% des actionnaires. -
EXCLUSIF
Quadrille Capital franchit le pas de la gestion privée
La société d’investissement spécialisée dans la tech structure un FCPR evergreen avec une allocation cible de 60% en secondaire et 20% en primaire. Ce produit sera dédié à l'assurance vie française avec des tickets minimum de 1 000 euros.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

Kraken étend son offre de trading actions et ETF à l'Union européenne
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- Zucman contre Mistral, la France qui perd et la France qui gagne
- Le Crédit Agricole CIB transige sur les « CumCum »
- Mistral AI lève 1,7 milliard d’euros et accueille ASML à son capital
- Sébastien Lecornu commence son chemin de croix budgétaire avec Fitch Ratings
Contenu de nos partenaires
-
C'est non !
L’appel de la tech française contre la taxe Zucman
Start-uppers et investisseurs affirment que la taxe sur les patrimoines de plus de 100 millions d'euros est non seulement « contre-productive » mais aussi « inopérante ». Et détourne de l'essentiel : le risque de décrochage -
Editorial
L'imposture des hausses d'impôts comme compromis budgétaire
Le compromis, pardon : cette compromission fiscale sur le dos des entreprises est une impasse -
Tribune libre
Appel des entrepreneurs de la tech contre la taxe Zucman : « Ne cassons pas l’élan entrepreneurial français ! »
« Pour nous, entrepreneurs et investisseurs français, la proposition de Zucman est non seulement inopérante, mais elle nous détourne du principal enjeu de notre pays : le risque d’un décrochage économique et technologique par rapport au reste du monde, dans un contexte international de plus en plus dangereux et fragmenté »