Face au protectionnisme américain, l’exécutif européen présentera dans les prochains jours une «boussole de compétitivité», un texte indiquant comment seront considérées les recommandations du rapport Draghi sur ce thème. Puis suivront une série de propositions de réformes allant de l'économie verte au commerce avec la Chine en passant par les banques. Point sur les dossiers européens à suivre en 2025.
L'exceptionnalisme américain en termes de croissance économique suscite bien des questions, relève Michala Marcussen, chef économiste du groupe Société Générale. Ce mouvement, déstabilisant pour plusieurs grandes économies, y compris la zone euro, n'est pourtant pas durable car plusieurs de ses moteurs sont susceptibles de baisser en régime. Au risque d'un atterrissage brutal.
Les Etats-Unis ont annoncé de nouvelles mesures pour réduire la capacité du Kremlin à tirer des revenus de la vente d’or noir, afin d’inciter le pays à stopper sa guerre en Ukraine.
Cette bonne dynamique n'est pas de nature à inciter la banque centrale américaine à réduire ses taux. Les rendements des obligations souveraines grimpent et les Bourses chutent.
L’exceptionnalisme américain continue de guider les marchés, et la politique économique de Donald Trump aimante toute l’attention. Certains investisseurs gardent espoir sur l’Europe, voire sur la Chine.
L’Agefi propose une synthèse des perspectives macroéconomiques présentées par les principales banques d’investissement. La croissance américaine fait moins débat que les éventuelles baisses de taux de la Fed, conditionnées par les prochaines mesures de l’administration Trump. Malgré l’incertitude encore élevée, les prévisionnistes convergent pour estimer que les mesures américaines seront moins fortes que redouté.
Moins nombreuses mais tout aussi clés, les élections en Allemagne, au Canada mais aussi dans certains pays en Europe de l’Est ou en Amérique latine pourraient engendrer de la volatilité sur les marchés financiers.
La crainte des investisseurs est de revivre le krach de l’automne de 2022 provoqué par Liz Truss. Les mouvements sur les taux sont nettement moins violents et des garde-fous existent.
Profitant d’une fenêtre d’émission favorable, juste avant l’investiture de Donald Trump à la présidence américaine, plusieurs pays, dont le Mexique, l’Arabie saoudite ou la Pologne sont venus se financer en dollar et en euro.
En lieu et place de la contribution différentielle sur les hauts revenus, Eric Lombard et Amélie de Montchalin ont mis sur la table une proposition de taxation du patrimoine des plus fortunés – une petite taxe Zucman.
L'écart de rendement entre les taux français et allemand est remonté de 84 à 86 points de base jeudi matin, tandis que l’Agence France Trésor passait sans trop d’encombre ce premier test de l’année 2025.
Après deux années de pertes, la BNS devrait afficher un bénéfice net de 80 milliards de francs suisses au titre de l'an dernier grâce à la hausse des actions, du dollar et du prix de l'or. De quoi rémunérer ses actionnaires.
Le mouvement ascendant des taux longs, induit par une conjoncture résiliente et favorisé par le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, pourrait être soutenu par la reconstitution des primes de terme et l’afflux d'emprunts d'Etat sur le marché.
Alors que la Pologne préside l'Union européenne pour six mois, son gouvernement compose avec ses propres contraintes intérieures, influencées par les relations avec ses voisins. Varsovie compte renforcer la sécurité dans la région pour rassurer les investisseurs étrangers. Sa capacité d’action au niveau national dépendra néanmoins du résultat de l’élection présidentielle de mai prochain.
L’indicateur de confiance publié par l’Insee reste bien en dessous de sa moyenne historique. Les investisseurs qui misent sur la consommation pourraient s’en inquiéter.
En 2024, les dettes subordonnées AT1 ont à nouveau surperformé et réalisé une année exceptionnelle. Les moteurs de performance devraient encore fonctionner en dépit de moindres volumes d’émissions anticipés.
Le rendement du Gilt à 30 ans a dépassé 5,20% pour la première fois depuis fin 1998. La forte augmentation des émissions de dette par le gouvernement et une banque centrale moins accommodante ont pesé.
Pervenche Berès, la présidente de l’Association Europe-Finances-Régulations (AEFR) et Robert Ophèle, président du conseil d’orientation des «debate papers» de l’AEFR, expliquent, dans cette tribune, comment une supervision européenne centralisée des marchés de capitaux pourrait être mise en place.
La démission du premier ministre canadien Justin Trudeau ressemble, à première vue, à une crise politique régionale. Ses implications sur la devise canadienne et sur le commerce mondial pourraient en faire un événement de portée planétaire si les menaces douanières proférées par le président élu américain à l'encontre de son voisin sont effectivement mises en place.