
Les indices d’activité envoient des signaux contrastés sur la croissance chinoise
Difficile d’estimer l’ampleur du ralentissement que connaît actuellement l’économie chinoise. L’indice du secteur manufacturier publié hier par HSBC signale une contraction de l’activité au mois de mai à 49,2 points. Qu Hongbin, chef économiste chez HSBC, estime que la baisse de l’indice reflète «un léger affaiblissement de l’activité manufacturière vers la fin mai, en raison d’une détérioration de la demande intérieure».
Si l’indice officiel se maintient, à 50,8 points, au-dessus du seuil de contraction, le sous-indice des PME s’est enfoncé dans le rouge, à 47,3. «L’activité des petites entreprises est nettement plus faible que celle des plus grosses, ce qui limite le potentiel de croissance dans le pays», estime Ken Peng, économiste chez BNP Paribas.
Dans le même temps, l’activité dans le secteur des services est néanmoins restée solide au mois de mai, avec un indice officiel qui se maintient bien au-dessus du seuil de contraction à 54,3. «Les services sont le secteur qui tire actuellement l’économie», estime Stephen Green, économiste chez Standard Chartered. Et d’ajouter que «la croissance de l’emploi sur les deux dernières années est presque exclusivement provenue des services, ce qui explique le maintien de la croissance malgré la faiblesse de la production d’acier et d’électricité».
Globalement, ces chiffres semblent confirmer la révision générale à la baisse des anticipations de croissance dans le pays. «Nous estimons que la croissance chinoise devrait continuer à ralentir à 7,5% eu deuxième trimestre, après 7,7% au premier», estime Nomura. Le président Xi Jinping a indiqué ce week-end à la presse que la croissance revenait à «un rythme plus stable», suggérant une volonté de stabilisation de la croissance à moyen terme.
Pourtant, malgré les efforts des autorités pour limiter les risques de bulles, les prix immobiliers ont poursuivi leur hausse à un rythme annuel moyen de 6,9% en mai. La pression atteint même 9,7% pour les dix plus grandes villes du pays.
Mais l’une des priorités des autorités demeure la libéralisation des marchés, comme en témoigne la hausse des distributions de quotas aux investisseurs étrangers qui a atteint 15,6 milliards de yuans (2 milliards d’euros) en mai (après 6,3 milliards en avril) dans le cadre du programme RQFII, et 681 millions nets (après 137 millions en avril) dans le cadre du programme QFII, selon les données fournies par Reuters.
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Madrid - La Chine et les États-Unis sont «très proches» d’un accord concernant TikTok, a affirmé lundi le secrétaire au Trésor des États-Unis Scott Bessent à Madrid, où les deux pays ont entamé un deuxième jour de discussions commerciales. «Sur l’accord TikTok lui-même, nous sommes très proches de résoudre le problème. Il y a une série d’autres points qui restent non résolus», a déclaré à la presse Scott Bessent. «Si nous ne parvenons pas à un accord sur TikTok, cela n’affectera pas la relation globale entre les deux pays. Elle reste très bonne», a-t-il toutefois ajouté, expliquant avoir «beaucoup de respect pour [ses] homologues». Les négociations commerciales entre les deux plus grandes économies du monde ont repris lundi au ministère espagnol des Affaires étrangères, au lendemain de l’ouverture de ce nouveau cycle de discussions visant à régler les divergences sur le commerce et la technologie qui ont tendu leurs relations, a constaté une journaliste de l’AFP. Les délégations sont dirigées par le secrétaire au Trésor des États-Unis, Scott Bessent, d’une part, et le vice-premier ministre chinois, He Lifeng d’autre part et pourraient se poursuivre jusqu'à mercredi. L’ordre du jour comprend deux des questions les plus épineuses des relations bilatérales entre les deux pays: la menace du président Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers élevés sur les importations chinoises et la demande de Washington que TikTok soit vendu avant, d’ici le 17 septembre à un propriétaire non chinois, sous peine d'être interdit aux Etats-Unis. Suspicions chinoises sur les puces Nvidia Mais, signe que les tensions ne sont pas apaisées entre les deux géants malgré l’espoir d’un accord sur TikTok, Pékin a lundi accusé le géant américain des puces Nvidia d’avoir violé ses lois anti-monopole et annoncé une «enquête approfondie». «Suite à une enquête préliminaire, il a été déterminé que NVIDIA Corporation a violé la loi anti-monopole de la République populaire de Chine», a affirmé l’Administration d'État pour la régulation du marché (SAMR) dans un communiqué, sans préciser de quelles violations il s’agissait. Le régulateur chinois des marchés va donc approfondir l’"enquête préliminaire» qu’il avait lancée en décembre sur Nvidia. Les résultats financiers de Nvidia publiés le mois dernier ont suscité des inquiétudes concernant ses activités en Chine, de plus en plus scrutées par Washington dans un contexte de fortes tensions commerciales et géopolitiques. Cette annonce survient en outre après le lancement par la Chine au cours du week-end d’enquêtes dans le secteur des semi-conducteurs aux États-Unis. Les tensions commerciales entre Pékin et Washington ont connu des hauts et des bas en 2025, les deux pays se lançant dans l’augmentation répétée de leurs tarifs douaniers respectifs. Au cours de l’année, ces tarifs entre les États-Unis et la Chine ont atteint des niveaux trois fois supérieurs à la normale des deux côtés, perturbant les chaînes d’approvisionnement. Depuis, Washington et Pékin ont conclu un accord visant à désamorcer les tensions, abaissant temporairement les droits de douane à 30% pour les États-Unis et à 10% pour la Chine. En août, les deux pays ont décidé de reporter de 90 jours l’entrée en vigueur de nouvelles hausses tarifaires sur leurs exportations réciproques, prolongeant ainsi la trêve commerciale jusqu’au 10 novembre. Le ministère chinois du Commerce a appelé vendredi Washington à «travailler avec la Chine sur la base du respect mutuel et de consultations égales, pour résoudre les préoccupations mutuelles par le dialogue et trouver une solution au problème», selon un communiqué. Les réunions à Madrid pourraient poser les bases d’un possible sommet entre Trump et le dirigeant chinois Xi Jinping plus tard cette année. Marie GIFFARD et Daniel SILVA © Agence France-Presse -
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