
L’entreprise symbole de la crise de Dubaï veut rassurer sur sa santé
Le promoteur immobilier dubaïote, Nakheel, veut convaincre les investisseurs que la crise est derrière lui. La filiale du conglomérat d’Etat, Dubai World, a décidé de rembourser dès cette année plus de la moitié de sa dette bancaire arrivant à maturité en 2015.
Le groupe va rembourser quelque 4 milliards de dirhams (1,1 milliard de dollars) au premier et au troisième trimestre prochain, alors qu’il devait s’acquitter de 6,8 milliards (1,9 milliard de dollars) de dirhams en septembre 2015. En 2011, le groupe avait été contraint de restructurer sa dette et s’était s’engagé à rembourser quelque 7,9 milliards de dirhams (2,2 milliards de dollars) à échéance, 2015, 2016 et 2018. Cette décision «reflète la force du marché immobilier local, l’amélioration significative des conditions économiques dans les Emirats Arabes Unis et la confiance croissante des investisseurs dans Dubaï et Nakheel», assure le groupe dans un communiqué.
«Cela devrait donner à Nakheel une certaine latitude pour disposer de certains actifs et cela lui permet d’être bien vu et d’être bien perçu. Mais il aurait peut-être eu intérêt à laisser les spreads se resserrer encore afin de bénéficier de meilleures conditions pour ses échéances futures. Je ne serais pas étonné qu’on soit toujours dans une logique d’améliorer l’image de Dubaï car Nakheel était le symbole de la crise», estime de son côté Sébastien Hénin, gérant chez The National Investor, basé à Abou Dhabi.
Les difficultés que rencontrait Nakheel à rembourser un sukuk avait poussé Dubai World à demander un moratoire sur sa dette en novembre 2009. L’annonce avait précipité la crise dubaïote. Le gouvernement a dû prendre le contrôle direct de Nakheel, et Dubai World a restructuré quelque 25 milliards de dollars de dette en 2010. «Je suis confiant sur le fait que nous allons devenir indépendant du gouvernement cette année», a déclaré le patron du promoter Ali Rashid Lootah.
Pour Sébastien Hénin, le remboursement anticipé de dette de Nakheel «est un épiphénomène. Un certain nombre de sociétés encore très endettées vont sans doute essayer de renouveler leurs échéances». Dans un rapport publié en juillet, le FMI se félicitait de la croissance des Emirats Arabes Unis (estimée à 4,3% en 2012) et du redressement de l’immobilier à Dubaï. Il notait cependant que l'émirat devait «se concentrer sur le renforcement des entités liées à l’Etat», en raison de leurs difficultés financières.
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