
Le patron de BlackRock veut accélérer sur le climat et la diversité

La lettre annuelle de Laurence D. Fink, le président-directeur général de BlackRock, aux dirigeants d’entreprises fait cette année la part belle au risque climatique. Dans cette missive de plusieurs pages publiée mardi, le patron de la plus grande société de gestion du monde presse les sociétés de s’engager en matière de neutralité carbone.
« Nous demandons aux entreprises de publier un plan indiquant comment leur modèle économique sera compatible avec une économie à zéro émission nette, c’est-à-dire une économie dans laquelle le réchauffement climatique est limité à un niveau très inférieur à 2°C, conformément à l’objectif mondial de réduction à zéro des émissions nettes de gaz à effet de serre d’ici 2050 », écrit Larry Fink, dont le groupe gère 8.677 milliards de dollars d’actifs. « Nous vous demandons de préciser la façon dont ce plan est intégré à votre stratégie à long terme et évalué par votre conseil d’administration », ajoute-t-il.
Larry Fink a constaté que la réaffectation des capitaux liée à la prise en compte du risque climatique s’est accélérée « encore plus vite que je ne l’avais pensé », en raison de la pandémie. Pour lui, « nous sommes à l’aube d’une longue phase de transition qui s’accélère rapidement, se déploiera sur de nombreuses années et bouleversera les prix des actifs de tous types ».
Dans ce contexte, BlackRock compte aussi faire sa part. Larry Fink annonce que sa société s’engage en faveur de l’objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici à 2050 au plus tard. « Aujourd’hui nos activités opérationnelles sont neutres en carbone et nous nous sommes engagés en faveur de l’objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici à 2050 au plus tard », peut-on lire.
Diversité, équité et inclusion
Si la question du climat monopolise une bonne partie de la lettre, la diversité fait aussi partie des préoccupations de Larry Fink.
« Bien que les questions de race et d’origine ethnique varient considérablement d’un pays à l’autre, nous attendons des entreprises du monde entier qu’elles se dotent d’une stratégie leur permettant d’exploiter le plus large éventail possible de talents. Dans le cadre de la publication de vos rapports sur le développement durable, nous vous demandons de veiller à ce que les informations communiquées concernant votre stratégie de gestion des talents reflètent pleinement vos projets à long terme visant à améliorer la diversité, l’équité et l’inclusion selon les régions. Nous nous imposons cette même exigence », écrit le dirigeant.
Pour finir, Larry Fink se dit être « de nature optimiste » et il constate que de nombreuses entreprises « prennent ces défis au sérieux ». Mais pour lui, « il faut aller encore plus vite pour créer davantage d’emplois, une plus grande prospérité et une meilleure intégration. Je crois fermement en la capacité des entreprises à nous aider à sortir de cette crise et à bâtir un capitalisme plus solidaire ».
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