
Le Panel de l’Agefi parie que la BCE ne touchera pas au taux de refi ce mois-ci
Le Panel Taux de L’Agefi ne s’attend pas à ce que le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) décide de nouveau d’assouplir la politique monétaire lors de sa réunion jeudi à Francfort. Tous les panélistes estiment que le taux de refinancement de l’institution devrait rester à 0,25%, à l’exception de BNP Paribas. Les économistes de la banque de la rue d’Antin parient sur une baisse du taux de refi à 0,10% au cours des trois prochains mois.
Alors que la Fed a annoncé qu’elle allait diminuer dès ce mois-ci son programme de rachats d’actifs de 85 à 75 milliards de dollars, les conditions sur les marchés financiers européens ont continué à se détendre. Les taux souverains et italiens sont ainsi passés en dessous de la barre des 4% et les taux interbancaires redescendent. Les indicateurs économiques sont aussi encourageants. Les enquêtes menées par Markit auprès des directeurs d’achats témoignent d’une expansion de l’activité manufacturière en décembre dans les principaux pays européens sondés, à l’exception de la France et de la Grèce.
Même si le crédit au secteur privé dans la zone euro s’est encore contracté de 2,3% en novembre sur un mois, ces indicateurs étayent les récents propos de Mario Draghi. «La crise n’a pas été vaincue mais il y a beaucoup de signes encourageants», a-t-il déclaré lors d’un entretien à Der Spiegel la semaine dernière. En décembre, le banquier central s’était déjà félicité du succès de l’assouplissement monétaire décidé un mois plus tôt. Combiné à l’annonce du maintien des allocations de liquidité de façon illimitée et à taux fixe jusqu’en 2015, il avait permis, selon lui, de faire baisser les taux interbancaires Eonia et Euribor et de favoriser la baisse des rendements des titres d’Etat et de la dette bancaire non sécurisée. Mario Draghi avait aussi souligné qu’il fallait du temps pour que les effets de la politique monétaire se matérialisent.
Beaucoup d’outils sont techniquement prêts à être utilisés par les banquiers centraux mais en décembre les anticipations d’inflation restaient à leurs yeux bien ancrées. L’estimation de l’inflation dans la zone euro publiée par Eurostat demain sera cependant très surveillée. Après avoir chuté à 0,7% en octobre, l’inflation était remontée à 0,9% en novembre.
«Compte tenu des perspectives d’inflation très basse à l’avenir, nous pensons qu’un ajustement à la baisse des prévisions d’inflation par les équipes de la BCE en mars, devrait décider le conseil des gouverneurs à lancer un nouveau stimulus, surtout si le rythme de l’activité économique venait à décevoir dans les premiers mois de 2014», écrivent les analystes de Citi.
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« Aucun regret » : les manifestants népalais blessés fiers d'avoir porté le changement
Katmandou - Le 8 septembre, l’étudiant Aditya Rawal a vu 14 personnes tomber devant lui sous les balles de la police près du Parlement népalais où il manifestait contre le blocage des réseaux sociaux et la corruption du gouvernement. Il s’est précipité, les mains en l’air, pour aider l’un de ses camarades quand il a été lui-même atteint à un bras et au ventre. «J’avais entendu quelque part qu’en levant les deux mains, ils ne nous tireraient pas dessus», raconte à l’AFP ce jeune spécialiste de marketing numérique de 22 ans, depuis son lit d’un hôpital de la capitale Katmandou. «Mais j'étais leur cible», ajoute-t-il. Ce lundi-là, Aditya Rawal avait rejoint le cortège de milliers de jeunes, réunis sous la bannière de la «Génération Z», qui dénonçaient un gouvernement à leur yeux corrompu et incapable de satisfaire leurs exigences, notamment en matière d’emploi. Plus de 20% des jeunes Népalais de 15 à 24 ans sont au chômage, selon les estimations de la Banque mondiale. «Il y avait eu beaucoup de manifestations auxquelles participaient des personnes plus âgées, mais lors de la nôtre, ils ont eu recours à des armes à feu», se désole-t-il. Au lendemain de la manifestation, la colère s’est prolongée dans les rues de la capitale, où les principaux symboles du pouvoir - Parlement, bâtiments gouvernementaux, résidences d'élus - ont été incendiés ou détruits. Selon le dernier bilan officiel, ces émeutes, les plus graves depuis l’abolition de la monarchie au Népal en 2008, ont fait au moins 72 morts. Et 191 blessés étaient encore hospitalisés dimanche, comme Aditya Rawal. Le Premier ministre KP Sharma Oli n’a eu d’autre choix que de démissionner, remplacé vendredi par l’ex-cheffe de la Cour suprême Sushila Kalki, 73 ans, à la tête d’un gouvernement provisoire jusqu’aux élections prévues le 5 mars 2026. «Du courage» L’infirmière Usha Khanal, 36 ans, raconte avoir soigné des blessés avec des gants «imbibés de sang» au milieu des gaz lacrymogènes tirés à proximité par les forces de l’ordre. L’hôpital public de Katmandou a admis 458 manifestants blessés, six y sont morts dont quatre âgés de moins de 30 ans. «Nous voulons un gouvernement transparent, sans corruption et pas une dictature», met en garde Aditya Rawal. «S’il n’y a pas de changement, nous avons encore le temps de nous battre.» La cousine d’Aditya Rawal, Puja Kunwar, 20 ans, reste à son chevet depuis lundi. «Il a agi pour notre pays», assure la jeune femme, «cela me donne vraiment du courage». Dans le même service, Subash Dhakal, un manifestant de 19 ans grièvement blessé aux genoux, a été informé par ses médecins. Il devra rester alité pendant six mois. Les sacrifices des victimes «ne doivent pas être vains», souligne-t-il. «Ce que nous avons fait a fait tomber le gouvernement et permis d’en nommer un autre (...) nous ne voulons pas que le pays retourne en arrière». Sa mère enseignante dans une école publique, Bhawani Dhakal, 45 ans, lui avait donné de l’argent pour rejoindre en bus les manifestations depuis leur ville natale, à 30 km de Katmandou. Elle raconte avoir elle-même manifesté, il y a quelques mois, avec des collègues contre un projet de loi sur l'éducation. Sans résultat. «C’est incroyable qu’ils aient réussi à susciter un tel changement en seulement vingt-quatre heures», se félicite-t-elle. «Nos enfants ont fait partir tous les dirigeants corrompus.» Subash Dhakal est tout aussi fier. «Je n’ai aucun regret,» affirme-t-il. «Je ne l’ai pas fait que pour moi mais pour tout le monde, de ma famille à tous les frères. La douleur (de ma blessure) est éphémère, elle aura surtout permis des changements». Glenda KWEK and Anup OJHA © Agence France-Presse -
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