
La fintech Anaxago lance sa société de gestion
La plate-forme de financement participatif en capital (crowdequity) Anaxago monte en gamme. La fintech annonce ce matin la création d’Anaxago Capital, une société de gestion qui vient de recevoir l’agrément de l’Autorité des marchés financiers. Dédiée au private equity immobilier et au capital-risque, cette dernière pourra co-investir aux côtés des membres de la plate-forme et ciblera aussi des tickets plus importants. Anaxago Capital ambitionne de lever 200 millions d’euros d’ici la fin 2020.
«La plate-forme de crowdequity Anaxago investit des tickets compris entre 300.000 et 2 millions d’euros, tandis qu’Anaxago Capital entend viser la tranche supérieure avec des mises comprises entre 2 et 10 millions, explique Joachim Dupont, cofondateur d’Anaxago et président d’Anaxago Capital après avoir cédé la tête de la plate-forme à son autre cofondateur, François Carbone. La création d’une société de gestion nous permettra ainsi d’offrir aux particuliers et professionnels des produits diversifiés et mutualisés, là où le crowdequity nécessitait de se positionner opération par opération.»
Dans un premier temps, Anaxago Capital lancera un premier véhicule dédié au private equity immobilier, qui devrait voir le jour en novembre prochain. Puis suivra un fonds spécialisé dans le capital-risque, le métier historique d’Anaxago, au premier semestre 2019. Dans l’immobilier, expertise lancée fin 2014 grâce à des partenariats avec des courtiers, des assureurs et des banques pour sourcer les dossiers et apporter des garanties financières, la société de gestion ciblera aussi bien des opérations de promotion dans le résidentiel et le tertiaire que des transactions dans l’immobilier géré (résidences services et étudiantes). Les tickets seront investis en actions, en convertibles ou en obligations.
L’expertise immobilière, qui représente environ 60% des 110 millions d’euros investis par Anaxago depuis sa création en 2012, peut s’appuyer sur un bon historique. Elle a servi 10% de rentabilité sur des cycles d’investissement courts de 12 à 18 mois. Dans le capital-risque, Anaxago a investi dans 45 opérations en minoritaire, et réalisé six sorties assorties de multiples de cession allant de 1,2 à 5 fois la mise de départ. La plate-forme a notamment vendu ses parts dans le spécialiste des solutions de paiement en ligne PayPlug à Natixis en 2017, et celles dans le site d’annonces immobilières Somhome à Foncia en 2016. Tous segments confondus, Anaxago a retourné 15 millions d’euros depuis sa création à l’occasion de quinze sorties.
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Paris - La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,78% lundi, à l’issue d’une séance attentiste avant d'être fixée sur l’issue du vote de confiance sollicité par le Premier ministre François Bayrou, la chute du gouvernement étant largement anticipée. L’indice vedette CAC 40 a gagné 60,06 points pour s'établir à 7.734,84 points à la clôture. Vendredi, le CAC 40 avait perdu 0,31% à 7.674,78 points. «Il n’y a pas eu de publication vraiment majeure au niveau européen» au cours de la séance, commente Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France. «On est sur une veillée d’armes et on attend de voir ce qui va se jouer dans les jours qui viennent» sur le plan politique, a-t-il poursuivi. Sauf coup de théâtre, le Béarnais, nommé en décembre 2024 au terme d’une épreuve de force avec Emmanuel Macron, va devenir lundi le premier chef de gouvernement de la Ve République à tomber sur un vote de confiance. Moins d’un an après le renversement de Michel Barnier par une motion de censure. En effet, face aux vetos annoncés de la gauche et de l’extrême droite, le centriste sait que son bail à Matignon est terminé. Les tractations pour le remplacer sont déjà bien entamées, dans la perspective de l’impératif du budget 2026. Plusieurs dates plaident aussi pour une vacance courte: les mobilisations «Bloquons tout» le 10 septembre, syndicale le 18, ou encore la décision vendredi de l’agence Fitch qui pourrait dégrader la note de la dette française. Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt français à échéance dix ans était à la baisse, mais c’est davantage «lié aux Etats-Unis où les investisseurs anticipent des baisses des taux de la banque centrale américaine d’ici la fin de l’année», explique Alexandre Baradez. Le taux d’emprunt français à dix ans s'établissait à 3,41%, contre 3,45% vendredi à la clôture. Son équivalent allemand était à 2,64%, contre 2,66%. Les émetteurs de titres-restaurant accusent le coup Les émetteurs de titres-restaurant ont fortement reculé lundi en raison du vote de confiance, qui pourrait encore retarder la réforme du système présentée fin juin par le gouvernement Bayrou. Parmi les mesures clés de ce projet: la dématérialisation en 2027, l’utilisation possible le dimanche et dans toute la France et, surtout, la pérennisation de la possibilité de payer ses courses alimentaires en supermarché. En gestation depuis deux ans, la réforme avait déjà été retardée en raison des changements de gouvernement. Edenred, maison-mère du Ticket Restaurant, a ainsi perdu 3,65% à 22,94 euros. Pluxee (ex-Sodexo), autre émetteur de titres-restaurant, a de son côté dévissé de 6,91% à 15,21 euros. Euronext CAC40 © Agence France-Presse -
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