
La baisse de l’or empêche la banque centrale suisse de distribuer des bénéfices
La Banque nationale suissse (BNS) ne distribuera pas de bénéfice en raison de la baisse de l’or. Elle terminera l’année 2013 avec une perte de l’ordre de 9 milliards de francs, selon les chiffres provisoires communiqués hier.
La BNS explique avoir enregistré une moins-value de quelque 15 milliards de francs sur ses stocks d’or. L’amélioration de la conjoncture économique mondiale a fait perdre plus de 28% au cours de l’or l’année dernière. C’est la plus grosse chute enregistrée depuis l’année 1981. Le métal jaune traitait à 1.241,52 dollars l’once hier.
La BNS, détenait quelque 1.040 tonnes d’ores en novembre dernier selon les informations publiées sur son site. Interrogé par la télévision suisse, le président de l’institution, Thomas Jordan, a déclaré qu’il ne voyait aucune raison de réduire les stocks d’or. Compte tenu de l’importance de la taille et des risques du bilan, il avait prévenu, dit-il, qu’il était possible d’enregistrer des profits ou des pertes significatives d’une année sur l’autre. La taille du bilan de la BNS a significativement augmenté depuis que la BNS a introduit un cours plancher de 1,20 franc pour un euro en septembre 2011.
La BNS a réalisé l’année dernière un bénéfice de 3 milliards de francs sur ses investissements en devises. Elle a par ailleurs engrangé un gain de plus de 3 milliards de francs grâce à la vente de StabFund. Ce fonds de stabilisation avait été créé en 2008 pour venir en aide à UBS en reprenant ses actifs illiquides. Il a finalement été vendu à la banque en novembre dernier.
Par ailleurs, 3 milliards de francs ont été attribués à la prévision pour réserves monétaires. Si bien que le bénéfice annuel redistribuable ressort à -12 milliards de francs. Aucune distribution de dividende aux actionnaires (la banque nationale suisse est une société anonyme dont les actions sont cotées sur Six Swiss Exchange et dont une partie est aux mains de particuliers) ou de bénéfices à la Confédération et aux cantons n’est donc possible.
L’année dernière, la BNS a enregistré un bénéfice distribuable de 2,4 milliards de francs. Elle reversé 1,5 million de francs à ses actionnaires et 1 milliard de francs à la Confédération et aux cantons. Le solde a été attribué à la réserve pour distributions futures. Les chiffres définitifs pour l’exercice 2013 seront publiés en mars.
Plus d'articles du même thème
-
Worldline nomme un nouveau directeur financier pour accompagner sa transformation
En provenance d'Alstom, Srikanth Seshadri remplace Gregory Lambertie à la direction financière du spécialiste des paiements. -
Airbus, Thales et Leonardo explorent un rapprochement dans le secteur des satellites
L'accord entre les trois groupes aéronautiques européens pourrait aboutir d'ici à la fin de l'année, précise le PDG d'Airbus Defence and Space dans une interview au "Corriere della Serra" dimanche. Un tel mariage créerait un acteur pesant plus de 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires. -
Virbac chute en Bourse après des résultats dégradés au premier semestre
Plusieurs éléments ont pénalisé les comptes du laboratoire vétérinaire sur les six premiers mois de l'année. -
Rubis suscite l’intérêt de CVC et Trafigura
Le spécialiste de la distribution de produits pétroliers profite de ces marques d’intérêt pour poursuivre son rebond en Bourse. -
BlackRock lance le premier ETF adossé à la méthodologie MSCI World sur la neutralité géographique et sectorielle
Premier fonds listé à commercialiser cette méthodologie MSCI World, l'ETF iShares MSCI World Sector & Country Neutral Equal Weight Ucits vise, selon la société de gestion, un meilleur accès aux entreprises potentiellement sous-évaluées. -
Rheinmetall étend sa soif d’acquisitions à l’armement naval
Déjà présent dans le secteur maritime, le groupe de défense allemand compte s’emparer du constructeur de bâtiments de guerre NVL. Les conditions financières de l’accord ne sont pas dévoilées.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

Kraken étend son offre de trading actions et ETF à l'Union européenne
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- En deux ans, les ETF «datés» ont réussi à se faire une place en Europe
- Valérie Baudson : «Amundi n'a pas besoin d'acquisition pour croître»
- New York Life réunit son actif général et sa gestion d’actifs
Contenu de nos partenaires
-
Chips
En France, les producteurs assistent à l'éclatement de la « bulle des patates »
On a planté des pommes de terre à tour de bras. Trop ? Près de 20 % de la production française ne trouve pas preneur dans l'agro-industrie cette année -
TikTok : la Chine et les Etats-Unis « très proches » d'un accord à Madrid, selon le Trésor américain
Madrid - La Chine et les États-Unis sont «très proches» d’un accord concernant TikTok, a affirmé lundi le secrétaire au Trésor des États-Unis Scott Bessent à Madrid, où les deux pays ont entamé un deuxième jour de discussions commerciales. «Sur l’accord TikTok lui-même, nous sommes très proches de résoudre le problème. Il y a une série d’autres points qui restent non résolus», a déclaré à la presse Scott Bessent. «Si nous ne parvenons pas à un accord sur TikTok, cela n’affectera pas la relation globale entre les deux pays. Elle reste très bonne», a-t-il toutefois ajouté, expliquant avoir «beaucoup de respect pour [ses] homologues». Les négociations commerciales entre les deux plus grandes économies du monde ont repris lundi au ministère espagnol des Affaires étrangères, au lendemain de l’ouverture de ce nouveau cycle de discussions visant à régler les divergences sur le commerce et la technologie qui ont tendu leurs relations, a constaté une journaliste de l’AFP. Les délégations sont dirigées par le secrétaire au Trésor des États-Unis, Scott Bessent, d’une part, et le vice-premier ministre chinois, He Lifeng d’autre part et pourraient se poursuivre jusqu'à mercredi. L’ordre du jour comprend deux des questions les plus épineuses des relations bilatérales entre les deux pays: la menace du président Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers élevés sur les importations chinoises et la demande de Washington que TikTok soit vendu avant, d’ici le 17 septembre à un propriétaire non chinois, sous peine d'être interdit aux Etats-Unis. Suspicions chinoises sur les puces Nvidia Mais, signe que les tensions ne sont pas apaisées entre les deux géants malgré l’espoir d’un accord sur TikTok, Pékin a lundi accusé le géant américain des puces Nvidia d’avoir violé ses lois anti-monopole et annoncé une «enquête approfondie». «Suite à une enquête préliminaire, il a été déterminé que NVIDIA Corporation a violé la loi anti-monopole de la République populaire de Chine», a affirmé l’Administration d'État pour la régulation du marché (SAMR) dans un communiqué, sans préciser de quelles violations il s’agissait. Le régulateur chinois des marchés va donc approfondir l’"enquête préliminaire» qu’il avait lancée en décembre sur Nvidia. Les résultats financiers de Nvidia publiés le mois dernier ont suscité des inquiétudes concernant ses activités en Chine, de plus en plus scrutées par Washington dans un contexte de fortes tensions commerciales et géopolitiques. Cette annonce survient en outre après le lancement par la Chine au cours du week-end d’enquêtes dans le secteur des semi-conducteurs aux États-Unis. Les tensions commerciales entre Pékin et Washington ont connu des hauts et des bas en 2025, les deux pays se lançant dans l’augmentation répétée de leurs tarifs douaniers respectifs. Au cours de l’année, ces tarifs entre les États-Unis et la Chine ont atteint des niveaux trois fois supérieurs à la normale des deux côtés, perturbant les chaînes d’approvisionnement. Depuis, Washington et Pékin ont conclu un accord visant à désamorcer les tensions, abaissant temporairement les droits de douane à 30% pour les États-Unis et à 10% pour la Chine. En août, les deux pays ont décidé de reporter de 90 jours l’entrée en vigueur de nouvelles hausses tarifaires sur leurs exportations réciproques, prolongeant ainsi la trêve commerciale jusqu’au 10 novembre. Le ministère chinois du Commerce a appelé vendredi Washington à «travailler avec la Chine sur la base du respect mutuel et de consultations égales, pour résoudre les préoccupations mutuelles par le dialogue et trouver une solution au problème», selon un communiqué. Les réunions à Madrid pourraient poser les bases d’un possible sommet entre Trump et le dirigeant chinois Xi Jinping plus tard cette année. Marie GIFFARD et Daniel SILVA © Agence France-Presse -
Libertés
Sébastien Lecornu Premier ministre, bis repetita ou nouvelle donne ? – par Monique Canto-Sperber
Le vote du budget ne sert plus tant à mesurer l’adhésion à la politique mise en œuvre qu’à apprécier le degré de défiance qu’elle suscite