Hammerson envisage de réinvestir dans les bureaux en France

Le gérant immobilier britannique regarde trois dossiers en petite couronne. Il mise sur une croissance de ses loyers en Grande-Bretagne en 2011
Virginie Deneuville

Hammerson, qui a annoncé avoir renoué avec les bénéfices au titre de l’année 2010, prévoit une croissance de ses loyers en Grande-Bretagne, contrairement à la France. «En France, nous prévoyons une croissance des loyers de 0 à 2%, la croissance de la valeur locative devant être faible et notre taux de vacance étant déjà quasi-nul. Les perspectives sont meilleures en Grande-Bretagne, grâce à la baisse du taux de vacance qui s’est réduit sur un an de 6 à 3%», indique à L’Agefi Jean-Philippe Mouton, directeur général France du gérant immobilier britannique.

A l’image de 2010, Hammerson, qui poursuit une politique d’investissement opportuniste, garde le cap sur la France, «qui dispose de bons fondamentaux ». «Renforcer notre poids dans l’Hexagone, qui compte pour 26% de la valeur du patrimoine de Hammerson, reste un objectif», explique le dirigeant, sans toutefois donner de chiffres.

Alors que Hammerson dispose uniquement de centres commerciaux en France depuis fin 2009, «nous n’excluons pas de revenir sur les bureaux. Nous avons regardé 14 projets en 2010, qui n’ont pas abouti», souligne Jean-Philippe Mouton. Le groupe travaille actuellement sur trois dossiers en petite couronne.

En Grande-Bretagne, «où les investisseurs se sont révélés globalement moins prudents qu’en France, de nombreuses opportunités de rachat d’actifs devraient intervenir en 2011, un montant important de dette arrivant à échéance et de nombreux vendeurs étant pris à la gorge», relève le dirigeant.

Hammerson, dont la rotation des actifs a atteint 15% en 2010, n’a pas souhaité faire de projections sur 2011. Le gérant immobilier, qui dispose d’une capacité d’investissement d’un milliard de livres (1,2 milliard d’euros), a réalisé des cessions d’actifs jugés matures pour 555 millions de livres et investi un montant global de 319 millions de livres. Hammerson a par ailleurs accru sa flexibilité financière en réduisant son taux d’endettement de 72 à 52%.

Porté par l’amélioration du marché de bureau britannique et le recul des coûts du crédit, Hammerson a renoué avec les bénéfices en 2010, après deux années dans le rouge. Le bénéfice imposable est ainsi ressorti à 620,2 millions de livres contre une perte de 453,1 millions en 2009 «Nous avons retrouvé une croissance des loyers, de 3,5% à périmètre constant», relève Jean-Philippe Mouton.

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