
Axa IM confirme son expertise dans les fonds de dette
Nous étions occupés à renforcer nos équipes», résume Renaud Tourmente, responsable Corporate crédit d’Axa IM lorsqu’on lui demande pourquoi la filiale de l’assureur restait silencieuse sur ses fonds de «loans» depuis dix-huit mois, alors que tous les gérants de la Place (ou presque) annonçaient de nouveaux projets sur ce segment. Lui est arrivé en septembre (en provenance de West LB après BNP Paribas), pour diriger cette équipe de 30 professionnels au côté de Jean-Philippe Levilain, responsable leveraged finance désormais depuis New York.
«Il nous a semblé intéressant de baser notre expertise de sourcing et de gestion développée en Europe depuis quinze ans également aux Etats-Unis, où les marchés ‘high yield’ (bonds et loans) sont encore plus mûrs», explique Renaud Tourmente.
Aujourd’hui, 4 des 10 milliards d’euros sous gestion sont consacrés aux «prêts à effet de levier», dont environ un tiers via 4 CLO pré-crise (avant peut-être de nouveaux projets). « Cela reste des actifs très intéressants dans l’environnement actuel : sécurisés en termes de défaut/recouvrement, protecteurs contre une éventuelle hausse des taux, avec plusieurs sous-segments offrant donc différentes possibilités de gestion en fonction de leur liquidité», développe Renaud Tourmente.
Dans ce but, la filiale d’Axa, qui offre désormais une «plate-forme globale» avec en interne les compétences en analyse, structuration et middle / back-office, avait dès 2005 proposé des mandats et autres fonds complémentaires « non tranchés ». Elle gère aujourd’hui plus de 120 lignes en Europe et 70 aux Etats-Unis. Après un démarrage ralenti en 2011, son fonds ouvert (avec une liquidité bimensuelle) a même vu sa collecte atteindre près de 300 millions d’euros en 2012. Avec des retours visés similaires à ceux des autres fonds «loans» annoncés ces derniers mois, de l’ordre de 5% à 6%. «Nous investissons sur des sous-jacents plus liquides que ceux recherchés par un CLO ou un fonds fermé», poursuit le gérant, sachant que la bonne liquidité des sous-jacents permet une rotation régulière des actifs du portefeuille.
Le reste de l’activité est composée des «loans investment grade» et autres produits de crédit structurés pour ces grandes sociétés (CDS, Credit Synthetic Obligations, etc.), et bien sûr de la «dette privée», proposée en partenariat avec des banques (SG CIB et Crédit Agricole CIB en France) à des entreprises de taille intermédiaire avec une bonne qualité de crédit comme Sonepar ou Neopost, entre autres.
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TikTok : la Chine et les Etats-Unis « très proches » d'un accord à Madrid, selon le Trésor américain
Madrid - La Chine et les États-Unis sont «très proches» d’un accord concernant TikTok, a affirmé lundi le secrétaire au Trésor des États-Unis Scott Bessent à Madrid, où les deux pays ont entamé un deuxième jour de discussions commerciales. «Sur l’accord TikTok lui-même, nous sommes très proches de résoudre le problème. Il y a une série d’autres points qui restent non résolus», a déclaré à la presse Scott Bessent. «Si nous ne parvenons pas à un accord sur TikTok, cela n’affectera pas la relation globale entre les deux pays. Elle reste très bonne», a-t-il toutefois ajouté, expliquant avoir «beaucoup de respect pour [ses] homologues». Les négociations commerciales entre les deux plus grandes économies du monde ont repris lundi au ministère espagnol des Affaires étrangères, au lendemain de l’ouverture de ce nouveau cycle de discussions visant à régler les divergences sur le commerce et la technologie qui ont tendu leurs relations, a constaté une journaliste de l’AFP. Les délégations sont dirigées par le secrétaire au Trésor des États-Unis, Scott Bessent, d’une part, et le vice-premier ministre chinois, He Lifeng d’autre part et pourraient se poursuivre jusqu'à mercredi. L’ordre du jour comprend deux des questions les plus épineuses des relations bilatérales entre les deux pays: la menace du président Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers élevés sur les importations chinoises et la demande de Washington que TikTok soit vendu avant, d’ici le 17 septembre à un propriétaire non chinois, sous peine d'être interdit aux Etats-Unis. Suspicions chinoises sur les puces Nvidia Mais, signe que les tensions ne sont pas apaisées entre les deux géants malgré l’espoir d’un accord sur TikTok, Pékin a lundi accusé le géant américain des puces Nvidia d’avoir violé ses lois anti-monopole et annoncé une «enquête approfondie». «Suite à une enquête préliminaire, il a été déterminé que NVIDIA Corporation a violé la loi anti-monopole de la République populaire de Chine», a affirmé l’Administration d'État pour la régulation du marché (SAMR) dans un communiqué, sans préciser de quelles violations il s’agissait. Le régulateur chinois des marchés va donc approfondir l’"enquête préliminaire» qu’il avait lancée en décembre sur Nvidia. Les résultats financiers de Nvidia publiés le mois dernier ont suscité des inquiétudes concernant ses activités en Chine, de plus en plus scrutées par Washington dans un contexte de fortes tensions commerciales et géopolitiques. Cette annonce survient en outre après le lancement par la Chine au cours du week-end d’enquêtes dans le secteur des semi-conducteurs aux États-Unis. Les tensions commerciales entre Pékin et Washington ont connu des hauts et des bas en 2025, les deux pays se lançant dans l’augmentation répétée de leurs tarifs douaniers respectifs. Au cours de l’année, ces tarifs entre les États-Unis et la Chine ont atteint des niveaux trois fois supérieurs à la normale des deux côtés, perturbant les chaînes d’approvisionnement. Depuis, Washington et Pékin ont conclu un accord visant à désamorcer les tensions, abaissant temporairement les droits de douane à 30% pour les États-Unis et à 10% pour la Chine. En août, les deux pays ont décidé de reporter de 90 jours l’entrée en vigueur de nouvelles hausses tarifaires sur leurs exportations réciproques, prolongeant ainsi la trêve commerciale jusqu’au 10 novembre. Le ministère chinois du Commerce a appelé vendredi Washington à «travailler avec la Chine sur la base du respect mutuel et de consultations égales, pour résoudre les préoccupations mutuelles par le dialogue et trouver une solution au problème», selon un communiqué. Les réunions à Madrid pourraient poser les bases d’un possible sommet entre Trump et le dirigeant chinois Xi Jinping plus tard cette année. Marie GIFFARD et Daniel SILVA © Agence France-Presse -
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