
2013 : une prise de risque qui a surtout profité aux actions
Le panorama des grandes classes d’actifs en 2013 souligne qu’il fallait bien ajuster à la hausse le «curseur du risque» ces douze derniers mois. Contrairement à l’année 2012, où l’abondance des liquidités a permis à la quasi-totalité des classes d’actifs d’afficher des performances positives, le bilan 2013 a été bien plus contrasté, les investisseurs anticipant notamment les effets des réductions d’achats d’actifs par la Fed, à la suite des annonces du mois de mai.
Si les actions internationales ont affiché une hausse (en dollars) de +23,4%, les obligations du Trésor américain ont en revanche chuté de 7,6%. Pour apprécier ce chiffre, il suffit d’observer que, depuis 1900, seuls cinq exercices se sont traduits par un recul supérieur à 5% ! Du côté du crédit, si le high yield a bénéficié de la recherche de rendement - avec une performance proche des 8% - le crédit investment grade se contente de +0,1% (indice BoA Global Investment Grade). Quant à l’or, pénalisé par la remontée des taux réels et l’éloignement simultané des menaces de déflation et d’inflation, il affiche un recul de 28%.
La purge de l’été dernier a souligné à quel point les marchés émergents étaient pénalisés par les perspectives de remontée des taux américains et les effets du «tapering». Les indices de dette émergente ont subi, en 2013, un recul compris entre 6,6% pour les dettes en devises dures et près de 10% pour les dettes en devises locales. Quant aux actions émergentes, elles font à peine mieux, en abandonnant 2,3%. Il fallait du coup aller du côté des «marchés frontières» pour retrouver le sourire sur les émergents avec un indice (MSCI Frontier Markets) qui s’envole de près de 26%.
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Madrid - La Chine et les États-Unis sont «très proches» d’un accord concernant TikTok, a affirmé lundi le secrétaire au Trésor des États-Unis Scott Bessent à Madrid, où les deux pays ont entamé un deuxième jour de discussions commerciales. «Sur l’accord TikTok lui-même, nous sommes très proches de résoudre le problème. Il y a une série d’autres points qui restent non résolus», a déclaré à la presse Scott Bessent. «Si nous ne parvenons pas à un accord sur TikTok, cela n’affectera pas la relation globale entre les deux pays. Elle reste très bonne», a-t-il toutefois ajouté, expliquant avoir «beaucoup de respect pour [ses] homologues». Les négociations commerciales entre les deux plus grandes économies du monde ont repris lundi au ministère espagnol des Affaires étrangères, au lendemain de l’ouverture de ce nouveau cycle de discussions visant à régler les divergences sur le commerce et la technologie qui ont tendu leurs relations, a constaté une journaliste de l’AFP. Les délégations sont dirigées par le secrétaire au Trésor des États-Unis, Scott Bessent, d’une part, et le vice-premier ministre chinois, He Lifeng d’autre part et pourraient se poursuivre jusqu'à mercredi. L’ordre du jour comprend deux des questions les plus épineuses des relations bilatérales entre les deux pays: la menace du président Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers élevés sur les importations chinoises et la demande de Washington que TikTok soit vendu avant, d’ici le 17 septembre à un propriétaire non chinois, sous peine d'être interdit aux Etats-Unis. Suspicions chinoises sur les puces Nvidia Mais, signe que les tensions ne sont pas apaisées entre les deux géants malgré l’espoir d’un accord sur TikTok, Pékin a lundi accusé le géant américain des puces Nvidia d’avoir violé ses lois anti-monopole et annoncé une «enquête approfondie». «Suite à une enquête préliminaire, il a été déterminé que NVIDIA Corporation a violé la loi anti-monopole de la République populaire de Chine», a affirmé l’Administration d'État pour la régulation du marché (SAMR) dans un communiqué, sans préciser de quelles violations il s’agissait. Le régulateur chinois des marchés va donc approfondir l’"enquête préliminaire» qu’il avait lancée en décembre sur Nvidia. Les résultats financiers de Nvidia publiés le mois dernier ont suscité des inquiétudes concernant ses activités en Chine, de plus en plus scrutées par Washington dans un contexte de fortes tensions commerciales et géopolitiques. Cette annonce survient en outre après le lancement par la Chine au cours du week-end d’enquêtes dans le secteur des semi-conducteurs aux États-Unis. Les tensions commerciales entre Pékin et Washington ont connu des hauts et des bas en 2025, les deux pays se lançant dans l’augmentation répétée de leurs tarifs douaniers respectifs. Au cours de l’année, ces tarifs entre les États-Unis et la Chine ont atteint des niveaux trois fois supérieurs à la normale des deux côtés, perturbant les chaînes d’approvisionnement. Depuis, Washington et Pékin ont conclu un accord visant à désamorcer les tensions, abaissant temporairement les droits de douane à 30% pour les États-Unis et à 10% pour la Chine. En août, les deux pays ont décidé de reporter de 90 jours l’entrée en vigueur de nouvelles hausses tarifaires sur leurs exportations réciproques, prolongeant ainsi la trêve commerciale jusqu’au 10 novembre. Le ministère chinois du Commerce a appelé vendredi Washington à «travailler avec la Chine sur la base du respect mutuel et de consultations égales, pour résoudre les préoccupations mutuelles par le dialogue et trouver une solution au problème», selon un communiqué. Les réunions à Madrid pourraient poser les bases d’un possible sommet entre Trump et le dirigeant chinois Xi Jinping plus tard cette année. Marie GIFFARD et Daniel SILVA © Agence France-Presse -
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