Nos articles d’actualité et d’analyse sur l'écosystème du paiement, avec les banques, les fintechs (Stripe, PayPal, Klarna), les acteurs spécialisés (Worldline), les Gafa (Apple Pay), la réglementation (DSP), le paiement instantané, les virements, le buy now pay later.
En 2019, les paiements par carte ont représenté près de la moitié de l’ensemble des paiements hors cash réalisés dans la zone euro, tous services de paiement confondus, soit 46,6 milliards d’opérations sur un total de 98 milliards. Par rapport à 2018, cela correspond à une progression de 12,3%, souligne un rapport de la Banque centrale européenne (BCE) publié vendredi. De leur côté, les virements et les prélèvements, qui ont représenté chacun 23% et 22% des paiements, n’ont progressé que de 6,6% et 3,1%. En montant, en revanche, le total des paiements par carte n’a représenté que 2.000 milliards d’euros sur un total de 162.000 milliards, tous services de paiement confondus. Le nombre de cartes en circulation dans la zone euro a également progressé de 5,5 % sur l’année pour s'établir à 572 millions. La carte de paiement connaît un regain de popularité depuis la démocratisation du paiement sans contact, qui s’est accentué avec la crise du Covid-19.
L’évolution des standards internationaux permet d’encaisser des paiements par carte directement sur smartphone ou tablette Android, une mutation profonde pour le marché.
Quand Donald Trump a décidé en pleine pandémie de verser une aide aux Américains en difficulté financière, soit 2.000 milliards de dollars, Mélancia Rotgé, une retraitée vivant à Port-Sainte-Marie dans le Lot-et-Garonne, ne s’attendait pas à recevoir un chèque de 1.200 dollars accompagné d’un courrier du président américain. La dame est aussi la veuve d’un jockey professionnel qui a travaillé quelque temps aux Etats-Unis, et touche à ce titre une pension de réversion. Seulement voilà, sa banque a refusé d’encaisser le chèque car il n’est pas libellé en euros. Dommage…
Le spécialiste des paiements Worldline pourrait devoir faire des concessions afin d’obtenir le feu vert des autorités européennes de la concurrence à son offre de rachat sur son rival Ingenico, a rapporté lundi l’agence Reuters, citant des sources proches du dossier. Contactée par l’agence Agefi-Dow Jones, une porte-parole de Worldline n’a pas souhaité commenter cette information. La Commission européenne a fixé au 16 septembre la date-butoir de son examen du projet de rachat du groupe de services de paiements Ingenico par Worldline. ce dernier a lancé une offre à 7,8 milliards d’euros. Les deux groupes français ont notifié le 12 août leur projet de rapprochement à Bruxelles. Annoncé en février, le rapprochement entre les deux groupes doit aboutir au quatrième acteur mondial des paiements, via une offre d’achat à la fois en titres et en numéraire.
Trois chercheurs suisses ont réussi à contourner le code PIN et ainsi dépasser le plafond de 50 euros des paiements sans contact, signalent-ils dans un article publié sur le site web de l'École polytechnique fédérale de Zürich (ETH). Ils ont trouvé une faille dans la sécurité des cartes bancaires dans le standard EMV, le protocole de sécurité international mis au point par Europay, Mastercard et Visa. Ils ont testé leur découverte dans plusieurs magasins avec leurs propres cartes bancaires, selon le site Numerama. Les chercheurs ont alerté Visa sur cette faille de sécurité.
Géographie. Depuis trois ans, Transferwise collabore avec Mastercard, ce qui lui a permis d’émettre plus d’un million de cartes de débit dans le monde entier et d’activer Apple Pay, Google Pay, Fitbit et Garmin Pay sur les cartes Transferwise au sein de l’Espace économique européen. Une relation que les deux partenaires ont décidé d’étendre afin d’offrir aux titulaires de comptes multidevises Transferwise l’accès à Mastercard Send, un service permettant les transferts d’argent internationaux en quasi-temps réel vers une dizaine de pays (Espagne, Roumanie, Bulgarie, République Tchèque, Hongrie, Pologne, Ukraine, Géorgie, Croatie et Russie). Il s’agit de faciliter, d’accélérer et de réduire le coût des transferts d’argent dans le plus grand nombre de pays possible et de toucher ainsi des millions de personnes supplémentaires. Transferwise, qui compte 8 millions d’utilisateurs et traite 4 milliards de livres sterling de paiements transfrontaliers par mois, élargit ainsi sa présence internationale.
Depuis quelques jours, UBS permet à ses clients d’utiliser la solution Apple Pay en Suisse. Il est le dernier grand émetteur de cartes à proposer à ses clients le service de paiement via smartphone d’Apple, seuls PostFinance et Raiffeisen y étant encore réticents.
Citigroup tente de récupérer 900 millions de dollars qu’elle a payés par erreur à des créanciers du groupe cosmétique Revlon, selon le Wall Street Journal. Une erreur qui intervient dans un climat de lutte juridique entre le groupe de cosmétique, très endetté, et des fonds spécialisés dans la dette décotée. Selon l’agence Bloomberg, elle aurait cependant récupéré une partie de l’argent versé. Mais, plus de la moitié de la somme n’a été pas encore recouvrée. Le groupe, endetté à hauteur de 3 milliards de dollars, tente de restructurer sa dette et de limiter la chute de ses ventes.
La néobanque Revolut a annoncé lancer les virements instantanés pour permettre à ses plus de 12 millions de clients d’envoyer et de recevoir des virements en euros dans la zone SEPA (Single Euro Payments Area, espace unique de paiement en euros, pour 36 pays en Europe), «en quelques secondes» selon le communiqué. L’accès aux virements SEPA Instant, «généralement facturé par les banques françaises», sera gratuit pour les clients particuliers et professionnels de Revolut, indique le communiqué. La banque européenne destinataire devra être éligible au SEPA Instant.
Goldman Sachs chercherait à acquérir l’activité de cartes de crédit de General Motors pour renforcer sa présence dans le crédit à la consommation, ont indiqué à Dow Jones des sources proches du dossier. La banque américaine fait partie du nombre restreint de candidats à la reprise de cette activité qui gère quelque 3 milliards de dollars (2,55 milliards d’euros) de créances, ont ajouté les personnes interrogées. Barclays fait également partie des banques intéressées. Goldman Sachs a lancé sa première carte de crédit l’année dernière en partenariat avec Apple. Capital One est en charge des cartes GM depuis 2012 et son contrat actuel expirera dans près d’un an.
La nouvelle entité, nommée Facebook Financial, sera dirigée par David Marcus, cofondateur du projet Libra. Il sera secondé par le Français Stéphane Kasriel.
Transferwise, spécialisé dans le transfert d’argent à l’international, a annoncé hier un placement d’actions secondaire qui s’élève à 319 millions de dollars (270 millions d’euros) portant sa valorisation à 5 milliards de dollars, soit une hausse de 43% depuis mai 2019. Ce nouveau tour de table a permis aux actionnaires et employés de vendre certaines de leurs actions à des investisseurs nouveaux ou existants. Cette opération a été menée par l’investisseur existant Lone Pine Capital et par deux nouveaux investisseurs, D1 Capital Partners et Vulcan Capital. Baillie Gifford, Fidelity Investments et LocalGlobe ont quant à eux augmenté leur participation au capital.
L’ancien président du directoire de Wirecard, Markus Braun, a de nouveau été arrêté mercredi, à la suite du témoignage d’une personne ayant accepté de coopérer avec la justice. Le parquet allemand a aussi fait procéder à l’arrestation un ancien directeur financier et d’un ex-chef comptable et a élargi son enquête sur le groupe de paiements électroniques au coeur d’un scandale comptable.
« True name », c’est le nom de la nouvelle carte Mastercard proposée en Europe et censée refléter « la véritable identité des personnes trans et non binaires », à savoir les personnes qui se sentent hors de la binarité homme-femme… « En tant qu’allié de la communauté LGBT+ », le réseau de cartes de paiement souhaite permettre à ces personnes, dont le nom officiel ne reflète par leur identité ressentie, de vivre une expérience d’achat du quotidien améliorée « en leur offrant la possibilité de faire apparaître le nom de leur choix sur leur carte ». Et ce sans aucune demande de conformité supplémentaire. Un positionnement sociétal intéressant, mais qui semble aller à l’encontre des messages habituels des banques sur la sécurité des paiements et sur les risques d’usurpation d’identité. Si une telle innovation est possible, c’est probablement que les logiciels anti-fraude savent tellement de choses sur les individus qu’ils peuvent les reconnaître même sous différentes identités…
JPMorgan a abaissé mercredi sa recommandation sur American Express de «neutre» à «sous-pondérer», et réduit son objectif de cours, de 100 dollars à 97 dollars. Il estime que l'émetteur de cartes de paiement risque d'être pénalisé par la dégradation de la situation financière des ménages américains en raison de la crise provoquée par la pandémie. Il s’inquiète de la durée possible de la récession et de son impact sur les dépenses des hauts revenus, comme les loisirs et les voyages, ainsi que sur celles des entreprises, clientes des cartes Amex. L’action American Express gagnait 2,5% en début de séance, pour clôturer à 2,66% de hausse, à 97,36 dollars. Le titre a reculé de 23,8% depuis le début de l’année.
Dans un communiqué, l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement (OSMP) invite les acteurs à reprendre activement le chantier de l’authentification des transactions en ligne, conformément à la directive européenne DPS2. Mais la date butoir de décembre 2020 risque d'être à nouveau décalée de quelques mois, admet la Banque de France, selon Les Echos. Entrée en vigueur en septembre 2019, la DSP2 compte deux volets: côté consommateurs, une double authentification pour remplacer l’actuel système d’authentification par SMS; et côté infrastructures, la migration de toute la chaîne des paiements (e-commerçants, prestataires de paiement, banques) sur un nouveau protocole, baptisé 3D-Secure 2.0. Le Royaume-Uni a déjà décidé unilatéralement de retarder de six mois cette migration, à juin 2021. La Banque de France, elle, doit faire un point en septembre prochain, et vise une mise en conformité «au cours du premier trimestre 2021».
L’European Payments Initiative (EPI) est lancée. Seize banques* commencent la phase de mise en œuvre afin de créer un nouveau réseau de paiement européen capable de concurrencer Visa et Mastercard, en s’appuyant sur les paiements instantanés (SCT Inst) lancés en 2018, et capable de proposer le paiement par carte, ainsi qu’un portefeuille numérique et des solutions de paiements de personne à personne. La future solution pourra traiter tous les types de transactions : en magasin, en ligne, en « peer to peer » et le retrait d’espèces. EPI se veut le futur standard européen du paiement digital pour les consommateurs et les commerçants, qui devrait créer un véritable marché intégré. Elle devrait être opérationnelle en 2022.
Carrefour a annoncé intégrer sa carte de fidélité au sein d’Apple Wallet, devenant ainsi le premier distributeur européen à combiner son programme avec Apple. Apple Pay poursuit de son côté son implantation en France, où la plupart des banques ont fini par l’adopter. Cette technologie a été mise au point par Market Pay, la fintech de paiement du groupe ainsi que par la start-up française Captain Wallet.