Nos articles d’actualité et d’analyse portant sur les questions budgétaires, en France, aux Etats-Unis, au niveau de l’Union européenne et dans les principales puissances économiques.
Le gouvernement hongrois a promis à Bruxelles de modifier plusieurs lois critiquées par la Commission européenne (CE) d’ici à fin octobre si un accord sur le déblocage des fonds européens qui lui sont destinés est trouvé, a déclaré mardi, Gergely Gulyas, le chef de cabinet du Premier ministre Viktor Orban. Bruxelles a suspendu le versement à Budapest de 5,8 milliards d’euros de subventions provenant du fonds de relance européen en raison de préoccupations liées au respect de l’Etat de droit en Hongrie, notamment sur les procédures d’appels d’offres publics qui ne respectent pas les garanties en matière de lutte contre la corruption. Le pays, qui fait également l’objet de sanctions financières de la part de Bruxelles, avait jusqu’à la fin de la journée pour répondre aux préoccupations de la CE, qui dispose d’un mois pour analyser la proposition.
Le Parlement français a adopté définitivement jeudi le projet de loi de finances rectificative (PLFR) pour 2022, qui complète et finance celui sur le pouvoir d’achat adopté mercredi et acte notamment la suppression de la redevance audiovisuelle, le prolongement du ‘bouclier tarifaire’ sur l'énergie et la hausse de la ristourne sur les carburants. L’Assemblée nationale a adopté le texte en milieu d’après-midi par 292 voix contre 120. Le Rassemblement national s’est abstenu et la coalition de gauche Nupes a voté contre. Le Sénat a par la suite approuvé le texte par 233 voix pour et 97 contre. Les deux chambres ont adopté le texte de compromis établi mercredi soir par une commission mixte paritaire (CMP) rassemblant des députés et des sénateurs.
Le Sénat américain a approuvé mercredi un projet de loi destiné à subventionner massivement l’industrie des semi-conducteurs, avec l’espoir de permettre aux entreprises américaines de rivaliser avec la Chine et d’atténuer la pénurie récurrente de puces qui a affecté nombre de secteurs, comme l’automobile. Le texte prévoit environ 52 milliards de dollars d’aides pour la fabrication de semi-conducteurs aux Etats-Unis, ainsi qu’un crédit d’impôt de 24 milliards pour l’investissement dans les usines. Il autorise l’allocation, via des textes distincts à venir pour sa mise en œuvre, de plus de 170 milliards sur cinq ans pour aider la recherche scientifique américaine sur ce secteur. La Chambre des représentants devrait voter le texte cette semaine afin de le transmettre au président Joe Biden pour promulgation.
Le ministre de l’Economie a promis lundi soir une «augmentation significative de l’Ondam (Objectif national des dépenses d’assurance maladie) en 2023», en s’engageant à compenser intégralement l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires au sein des hôpitaux publics. Réagissant à une série d’amendements insoumis, Bruno Le Maire a estimé que le débat budgétaire sur les hôpitaux n’avait pas sa place dans la discussion du paquet de mesures pour le pouvoir d’achat, qui prévoit la hausse de 3,5% de la valeur du point d’indice des fonctionnaires, mais qu’il sera au centre de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). La Fédération hospitalière de France (FHF) attend une rallonge de 2 milliards d’euros cette année et 4 à 5 milliards de plus en 2023.
L’Assemblée nationale a voté mardi le financement par l’Etat de la renationalisation à 100% d’EDF, une opération à 9,7 milliards d’euros destinée à sortir le groupe de production et fourniture d'électricité de son ornière financière et industrielle. Les députés ont voté ces crédits lors de l’examen du projet de budget rectificatif pour 2022 par 209 voix contre 156. Les écologistes ont dénoncé le «cap sur le tout nucléaire» pendant que LR déplorait à l’inverse la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Premier test réussi pour la nouvelle Assemblée nationale, qui a adopté, vendredi matin en première lecture par 341 voix contre 116, après trois jours de débats animés, le projet de loi «pouvoir d’achat». Le texte triple le plafond en deçà duquel la «prime Macron» créée en 2019 est exonérée de prélèvements sociaux et fiscaux, à 6.000 euros par an et par salarié pour les entreprises ayant un accord d’intéressement ou de participation, à 3.000 euros pour les autres. Il prévoit aussi les revalorisations anticipées et rétroactives au 1er juillet de 4% des pensions de retraite et des prestations sociales et de 3,5% du point d’indice des fonctionnaires, un chèque alimentaire de 100 euros (plus 50 euros par enfant), la suppression de la redevance audiovisuelle, et des mesures devant permettre la construction d’un terminal méthanier pour importer du gaz naturel liquéfié (GNL). Ces mesures devraient coûter 20 milliards d’euros, en plus des 25 milliards de dépenses annoncées plus tôt pour les mesures sur les prix de l’énergie. Le projet de loi de finances rectificatif (PLFR 2022) pourrait intégrer aussi un doublement (de 200 à 400 euros) de l’aide défiscalisée des entreprises aux salariés pour couvrir leurs frais de carburant.
Suivant l’avis de sa Commission des finances, le Sénat a refusé d’adopter, mardi en séance publique, le projet de loi de règlement du budget et d’approbation des comptes de l’année 2021. Le rapporteur général Jean-François Husson a relevé que ce projet de loi avait été présenté par le gouvernement près de 5 semaines après la date limite du 31 mai prévue par la loi organique relative aux lois de finances (LOLF). Il a également noté les niveaux très élevés du déficit du solde public (160 milliards d’euros, 6,5% du PIB) et du niveau d’endettement (112,9% du PIB), du déficit du budget de l’Etat proprement dit, à plus de 170 milliards en 2021 comme en 2020 avec près de 420 milliards de dépenses pour moins de 250 milliards de recettes. Le fait que le gouvernement ne présente aucune mesure d’amélioration pour les années à venir a renforcé l’inquiétude des sénateurs. Cela va compliquer le parcours législatif de l’approbation des comptes.
La situation politique risque d’être bloquée, Boris Johnson ayant décidé d’attendre, avant de rendre sa démission effective, qu’un successeur soit nommé.
Face aux grands défis du monde, l'Union européenne doit être unie pour être forte. L'analyse d'Isabelle Job-Bazille, directrice des études économiques, Groupe Crédit Agricole.
Le Vatican a rendu public jeudi pour la première fois le détail de son budget principal pour l’année 2021, le Denier de Saint-Pierre, dans un effort pour regagner la confiance des fidèles quant à l’usage des dons au pape. Le Denier de Saint-Pierre, collecté une fois l’an, rassemble les contributions financières de diocèses du monde entier, de fondations, de donateurs privés et d’instituts religieux. Les contributions se sont élevées à 46,9 millions d’euros, en augmentation d’environ 2,8 millions d’euros par rapport à 2020. Mais de nombreux catholiques disent avoir cessé de contribuer à cause des scandales financiers liés au Vatican. Les dépenses via le fonds ont atteint 65,3 millions d’euros, laissant un déficit de 18,4 millions d’euros qui a été couvert par d’autres revenus.
Le président Emmanuel Macron souhaite une «réévaluation» de la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025 pour «ajuster les moyens aux menaces», sur fond de guerre en Ukraine, a-t-il déclaré lundi lors de l’inauguration du salon de l’armement terrestre Eurosatory. Il estime que la France est «entrée dans une économie de guerre dans laquelle je crois nous allons durablement nous organiser», et «dans laquelle on ne peut plus vivre avec la grammaire d’il y a un an». Emmanuel Macron a amorcé en 2017 une nette remontée en puissance des crédits défense après des années de disette. Le budget du ministère des Armées va de nouveau croître en 2022, à 40,9 milliards d’euros, conformément à la LPM 2019-2025 qui prévoit d’atteindre 50 milliards en 2025.
Le président Emmanuel Macron souhaite une «réévaluation» de la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025 pour «ajuster les moyens aux menaces», sur fond de guerre en Ukraine, a-t-il déclaré lundi lors de l’inauguration du salon de l’armement terrestre Eurosatory. Il estime que la France est «entrée dans une économie de guerre dans laquelle je crois nous allons durablement nous organiser», et «dans laquelle on ne peut plus vivre avec la grammaire d’il y a un an».
L’ex-chef économiste du FMI était à Paris le 10 juin à l’Amundi World Investment Forum. Inflation, ‘policy mix’: il décrypte les enjeux du moment pour L’Agefi.