
Réforme de la complémentaire santé : les courtiers d’assurance prédisent le chaos
Dans un communiqué, la Chambre syndicale des courtiers d’assurances (CSCA) met à nouveau en garde contre «les grandes idées présentées par le gouvernement comme des avancées sociales et généreuses en matière de santé qui vont toutes se traduire par une nouvelle et lourde pénalisation du budget des classes moyennes.» Le syndicat s’élève contre la mise en œuvre de l’aide à la complémentaire santé, et notamment l’abandon des franchises, et la généralisation avancée du tiers payant.
La CSCA continue aussi d’alerter sur les conséquences de la mise en place des contrats responsables, dont les décrets sont toujours en attente, après l’avis négatif de l’Unocam sur le texte. La Chambre continue à pointer du doigt:
- le risque d’augmentation du reste à charge des assurés sociaux en région parisienne et dans les grandes métropoles (reste à charge des familles multiplié par 2,5 selon les estimations),
- la tentation des praticiens de pousser à un alignement de leurs tarifs sur les plafonds qui auront été définis, pour tous leurs actes, et donc à en majorer la plupart afin de maintenir leurs chiffres d’affaires globaux,
- la certitude s’accentuer l’avancée des déserts médicaux en centres urbains, sujet déjà très sensible pour certaines spécialités médicales.
Pour la CSCA les prix des médecins ne baisseront pas car depuis trop longtemps les honoraires médicaux conventionnels ont été soit bloqués, soit insuffisamment revalorisés. Dans le même temps, la responsabilité des médecins ne cessait de croître et d'être mise en œuvre, entraînant une hausse vertigineuse du coût de leurs polices d’assurances, notamment pour les actes techniques des chirurgiens, obstétriciens et anesthésistes. Dans le même temps, leurs frais d’installation et d’investissements matériels sont de plus en plus élevés. Devra-t-on attendre une hémorragie de ces disciplines pour que le gouvernement, tout à sa logique comptable, prenne conscience du problème médical majeur qui nous guette et est déjà souvent présent, conclut la CSCA.
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Près d'un Français sur deux soutient le blocage du 10 septembre, selon un sondage
Paris - Un peu moins d’un Français sur deux (46%) soutient le mouvement appelant à «bloquer» le pays le 10 septembre, tandis que 28% y sont opposés et 26% indifférents, selon un sondage publié par la Tribune Dimanche. La première raison pouvant expliquer ce mouvement serait par ailleurs «la baisse du pouvoir d’achat», selon cette étude Ipsos-BVA-CESI (école d’ingénieurs) réalisée du 3 au 4 septembre auprès d’un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Les sympathisants de gauche soutiennent massivement (à 73% pour LFI, 67% pour les écologistes et 61% pour le PS) ce mouvement né sur les réseaux sociaux, et dans une moindre mesure (à 58%) ceux du Rassemblement national, selon l’enquête. A l’inverse, le mouvement est rejeté à 73% par les sympathisants Renaissance-Horizons-Modem et à 57% par les LR. Par catégories d'âge, seuls les 60 ans et plus récusent majoritairement l’appel à tout bloquer et ses initiatives hétéroclites. Des appels à la grève ont été lancés pour mercredi par plusieurs syndicats notamment dans les transports et les hôpitaux, et d’autres actions annoncées dont certaines rappellent celles des Gilets jaunes, avec des blocages d’axes routiers ou des sabotages de radars ou de distributeurs de billets. Des appels à ne pas utiliser sa carte bancaire ou à ne pas aller faire ses courses circulent également sur les réseaux sociaux et messageries. Les Français expliquent à 51% le mouvement «Bloquons tout» par «la baisse du pouvoir d’achat des ménages», à 47% par «le plan de François Bayrou pour la réduction du déficit», et à 43% par «l’hostilité» au président Emmanuel Macron et au Premier ministre François Bayrou, d’après le sondage publié à la veille de la chute probable de ce dernier, lundi, à l’issue d’un périlleux vote de confiance à l’Assemblée nationale. © Agence France-Presse -
Australie : attaque mortelle de requin au large de Sydney, alerte renouvelée sur les plages
Sydney - Le surfeur tué au large de Sydney a probablement été mordu par un grand requin blanc, ont estimé dimanche des biologistes australiens, au lendemain de cette attaque rare, tandis que les autorités ont renforcé la surveillance des squales. «Des biologistes spécialistes des requins du gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud ont examiné les photos de la planche de surf de la victime et ont déterminé qu’un requin blanc d’environ 3,4 à 3,6 mètres de long était probablement responsable», a déclaré un porte-parole des autorités. La victime, un habitant de 57 ans, surfait avec cinq ou six amis dans les eaux du Pacifique, au large des plages voisines de Long Reef et Dee Why, au nord de Sydney, ont précisé les autorités. Ce surfeur expérimenté, identifié sous le nom de Mercury Psillakis par des médias australiens, était marié et père d’une jeune fille. Il a perdu «plusieurs membres», a déclaré le responsable de la police de l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud, John Duncan, lors d’une conférence de presse. Il s’agit de la première attaque mortelle de requin à Sydney depuis 2022, lorsque Simon Nellist, un moniteur de plongée britannique de 35 ans, avait été tué au large de Little Bay. La précédente attaque fatale dans la ville remontait à 1963. «Les requins sont présents dans les eaux de Nouvelle-Galles du Sud toute l’année», a déclaré le gouvernement de cet Etat. «Ils peuvent être plus nombreux dans une zone pour plusieurs raisons, comme les conditions météorologiques et océaniques, ainsi que la disponibilité de nourriture dans la zone», a-t-il ajouté. Plusieurs plages sont restées fermées dimanche suite à cette attaque. Les autorités ont annoncé avoir déployé deux lignes supplémentaires de bouées équipées d’hameçons, qui envoient une alerte lorsqu’un requin mord et permettent de marquer les animaux à l’aide de traceurs. Des drones et des patrouilleurs en jet ski ont également été déployés pour surveiller d'éventuels squales. La dernière attaque mortelle en Australie remonte à mars, lorsqu’un surfeur avait été tué au large de la plage isolée de Wharton Beach, en Australie-Occidentale. Depuis 1791, plus de 1.280 incidents impliquant des requins ont été recensés en Australie, dont plus de 250 mortels, selon une base de données sur les rencontres entre ces squales et les humains. © Agence France-Presse -
Sur le vote de confiance, Laurent Wauquiez accorde la liberté de vote chez LR
Paris - Le patron des députés LR, Laurent Wauquiez, a jeté un pavé dans la marre dimanche, en pleine rentrée politique de son parti, en accordant la «liberté de vote» à son groupe lundi sur la confiance sollicitée par François Bayrou et en réitérant qu’il n’y aurait pas de «censure automatique» d’un gouvernement PS. «Ils auront une liberté de vote», à affirmé sur LCI Laurent Wauquiez, en contradiction avec les mots d’ordre du patron Les Républicains et ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau qui appelle ses parlementaires à soutenir lundi le Premier ministre. Assurant que les «députés LR ne sont pas des godillots», il a déploré que François Bayrou ne soit toujours pas revenu sur sa proposition de supprimer deux jours fériés comme l’ont demandé les dirigeants du parti mardi à Matignon. «Je ne demande jamais à mes députés de voter contre leur conscience», a affirmé Laurent Wauquiez, qui a assuré qu’il voterait la confiance «sans enthousiasme», alors qu’un grand nombre de ses députés refuse de le faire, soit en s’abstenant soit en votant contre. L’ancien président Nicolas Sarkozy appelle lui aussi les LR à ne pas voter la confiance et plaide pour une dissolution de l’Assemblée nationale comme unique «solution» à la crise politique. Le député de Haute-Loire a également réitéré qu’il ne censurerait pas automatiquement un gouvernement PS ou RN, propos qui lui avaient valu un recadrage de la part de Bruno Retailleau. «Vous allez faire tomber des gouvernements qui se présentent sans même savoir ce qu’ils veulent faire ?», s’est-il interrogé, assurant que si l’exécutif comporte «des ministres de LFI ou applique le programme du Nouveau Front populaire» il y aurait évidemment censure. Il a rappelé que les dirigeants de la droite, parmi eux Bruno Retailleau et Annie Genevard et lui-même, avaient tenu ces mêmes propos «il y a un an en sortant des consultations à l’Elysée» sur la formation d’un gouvernement qui ont débouché sur la nomination de Michel Barnier à Matignon. «Un gouvernement d’Olivier Faure avec un programme socialiste (...), c’est évidemment non», a-t-il ajouté. Dans les autres cas de figure, «il faut juger sur ce que va proposer un gouvernement», a souligné le député, qui a regretté que les LR se soient «précipités» en décembre, contre son avis, pour entrer dans le gouvernement de François Bayrou «sans même savoir pour quoi faire». Une critique à peine voilée à Bruno Retailleau, tout comme son regret que le président du parti n’ait pas consulté les adhérents LR avant de donner ses consignes sur le vote de confiance de lundi. "Évidemment que je préfère un gouvernement issu de LR», a-t-il ajouté, citant comme Premier ministrable Xavier Bertrand. © Agence France-Presse